12e Festival international du film arabe : «Distance zéro d’Oran à Ghaza » en projection

La première partie des films, « Distance zéro de Gaza », réalisée par le scénariste et producteur palestinien Rachid Masharawi, a été projetée lundi à la salle Es-Saâda (ex-Le Colisée) au centre-ville d’Oran, à l’occasion du Festival international du film arabe. Cette œuvre, lancée, avec le soutien de divers contributeurs, par le réalisateur et producteur […] The post 12e Festival international du film arabe : «Distance zéro d’Oran à Ghaza » en projection appeared first on Le Jeune Indépendant.

Oct 8, 2024 - 17:20
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12e Festival international du film arabe : «Distance zéro d’Oran à Ghaza » en projection

La première partie des films, « Distance zéro de Gaza », réalisée par le scénariste et producteur palestinien Rachid Masharawi, a été projetée lundi à la salle Es-Saâda (ex-Le Colisée) au centre-ville d’Oran, à l’occasion du Festival international du film arabe.

Cette œuvre, lancée, avec le soutien de divers contributeurs, par le réalisateur et producteur palestinien Rashid Masharawi, illustre les expériences et les histoires de cinéastes de Gaza travaillant dans des conditions extrêmement difficiles et avec des ressources limitées, dans un contexte marqué par le génocide en cours et la situation précaire des Palestiniens dans la bande de Gaza.

Le commissaire du Fiofa, Adelkader Djeriou a réaffirmé l’engagement du festival à soutenir ces films, reconnaissant la créativité exceptionnelle de la jeunesse gazaouie. Il a souligné que malgré les défis inimaginables auxquels ont été confrontés les cinéastes, ils ont réussi à produire de belles œuvres cinématographiques qui ont représenté la Palestine dans les plus grands forums cinématographiques internationaux dont le Festival international du film de Toronto. «Distance Zero » a même été choisi pour représenter la Palestine aux Oscars.

Ce documentaire de 112 minutes, composé de 22 courts métrages, offre un regard unique sur la vie quotidienne à Gaza, entre peurs, rêves et espoirs. « Nous avons consacré huit mois à la réalisation de cette œuvre, souvent dans la crainte pour nos collègues, dont certains ont frôlé la mort », a déclaré Rashid Masharawi, qui a supervisé le projet à distance, depuis la conception jusqu’à sa finalisation.

Pourquoi le titre « Distance Zéro » ?

Le producteur explique que les créateurs sont les narrateurs, et sont en même temps l’histoire. Ils racontent des évènements qu’ils ont eux-mêmes vécus de la distance zéro, soit du point le plus proche. Les «acteurs » vivent dans des tentes car leurs maisons ont été détruites par l’occupant sioniste et beaucoup ont perdu des proches.

Ce ne sont pas seulement des créateurs et des réalisateurs, mais aussi des victimes de l’agression contre Gaza. Et c’est de là que le titre « Distance zéro » tire son sens, de la relation de la personne avec l’événement, qui ne raconte pas l’histoire à distance.

Certaines personnes impliquées dans le projet ont perdu des proches pendant le tournage ou lors de la phase d’écriture. D’autres ont bravé de nombreux dangers pour se rendre dans des zones où l’accès à Internet leur permettait d’envoyer les images tournées. Masharawi mentionne également des difficultés techniques majeures, telles que les coupures d’électricité et d’Internet pendant plusieurs jours, rendant le travail quasi impossible.

Malgré ces obstacles, l’équipe a tenu à respecter l’idée centrale et les histoires sans se laisser influencer par les événements tragiques survenus durant la production. Rashid Masharawi souligne que la force de ces films réside dans le fait qu’ils ont été réalisés dans un environnement réel, capturant la vérité et la réalité à travers l’objectif cinématographique, et ce, malgré des moyens limités et les ravages de la guerre génocidaire, qui a suivi « le déluge d’Al-Aqsa » le 7 octobre 2023.

Le nombre de travailleurs dans ce projet a atteint près de 100 cinéastes et assistants gazaouis. Ils ont été contactés et sélectionnés par des intermédiaires. Il n’y avait que trois conditions de participation, la première étant que le candidat doit être un praticien de l’industrie et doit détenir une idée et une histoire inédite, qu’elle soit réalisable selon les données disponibles.

Rappelons que Rashid Masharawi, né en 1962 dans la bande de Gaza, est issu d’une famille de réfugiés de Jaffa. Ayant grandi dans le camp de réfugiés d’Al-Shati, il vit aujourd’hui à Ramallah, en Cisjordanie, où il supervise un cinéma mobile, permettant la projection de films dans les camps de réfugiés palestiniens.

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