A l’approche de l’Aïd al-Adha: L’Institut de santé publique met en garde contre le kyste hydatique
En prévision de l’Aïd El Adha, l’Institut national de santé publique a organisé, hier, une conférence de presse sur la protection contre le kyste hydatique, lors de laquelle ont été rappelés les risques de cette affection et la nécessité de suivre les mesures sanitaires nécessaires pour prévenir cette dangereuse maladie parasitaire. Par Thinhinane Khouchi À […]
En prévision de l’Aïd El Adha, l’Institut national de santé publique a organisé, hier, une conférence de presse sur la protection contre le kyste hydatique, lors de laquelle ont été rappelés les risques de cette affection et la nécessité de suivre les mesures sanitaires nécessaires pour prévenir cette dangereuse maladie parasitaire.
Par Thinhinane Khouchi
À l’occasion de l’Aïd El Adha, les ministères de la Santé et de l’Agriculture multiplient les actions de sensibilisation et de prévention contre le kyste hydatique. Hier, dans le cadre de la campagne nationale d’information et de sensibilisation au danger que représentent les kystes hydatiques, le directeur général de l’Institut national de santé publique, Pr Abderrazak Bouamra, a présidé une conférence de presse au niveau de l’Institut, lors de laquelle ont été rappelées les différentes mesures à respecter pour éviter tout risque de contamination au kyste hydatique. En effet, afin de préserver la santé publique de cette affection, les responsables de la santé invitent tous les citoyens qui accomplissent le rituel du sacrifice au «respect de certaines précautions pour éviter tout risque de contamination». Pour ce faire, les citoyens sont appelés à «prendre toutes les dispositions pour faire contrôler le mouton sacrifié par le vétérinaire». Dans le cas échant, il est recommandé d’«examiner avec précaution les abats (foie, poumons) et autres viscères du mouton, à la recherche de kystes ou vésicules (boules d’eau)». Si le mouton est porteur de kystes, les citoyens doivent «bouillir ou incinérer les abats et les autres viscères du mouton qui portent des boules d’eau et les mettre sous terre (50 cm) de façon à ce que les chiens errants ne les déterrent pas». À ce propos, le ministère de la Santé a déconseille, dans de nombreuses publications sur sa page Facebook officielle, d’«abandonner dans la nature les abats et autres viscères du mouton qui portent des boules d’eau et ne jamais les donner à des chiens, car ils constituent le réservoir du parasite», appelant à «ne pas jeter les abats du mouton parasité avec les ordures ménagères». Le département de Saihi exhorte, en outre, les citoyens devant accomplir le rituel du sacrifice de «ne pas oublier de se laver les mains avant les repas et aussi après avoir caressé un chien». Le kyste hydatique ou hydatidose est «une maladie parasitaire, contagieuse, caractérisée par le développement chez l’homme, le plus souvent au niveau du foie ou du poumon, de la forme larvaire d’un ver appelé ténia Taenia ou Echinococcus granulosus», rappelle le ministère, précisant que «cette maladie qui est asymptomatique à son début, n’est le plus souvent diagnostiquée qu’au stade de complications (apparition de kystes dans les organes) et nécessite alors une intervention chirurgicale souvent lourde et complexe». De son côté, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural a confirmé, à travers une vidéo réalisée par l’Institut national de la production agricole et diffusée sur différentes pages du ministère, que le kyste hydatique est une maladie contagieuse et dangereuse dans la plupart des cas, peut conduire à une intervention chirurgicale et souvent à la mort. Cette maladie représente un grand danger pour le bétail et est encore plus dangereuse lorsqu’elle est transmise à l’homme. Le ministère confirme que ces kystes se situent au niveau des poumons et du foie, et que cette maladie dangereuse se transmet à l’homme au contact de ceux-ci. Enfin, il est à noter que le ministère de l’Agriculture a mobilisé plus de
2 500 vétérinaires des secteurs public et privé pour surveiller la santé des moutons pendant l’Aïd El-Adha au niveau des points de vente agréés et des établissements d’abattage. Quant aux abattoirs mis à la disposition des citoyens, plus de 360 établissements d’abattage sont ouverts entre les abattoirs et les boucheries.
T. K.
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