Approvisionnement du marché européen en hydrogène: Le grand potentiel de l’Algérie
Etant le principal fournisseur de l’Europe en gaz naturel, l’Algérie ambitionne d’occuper aussi cette place en matière d’hydrogène vert, compte tenu de son grand potentiel dans ce domaine, notamment au vu des infrastructures dont elle dispose. Dans ce sens, l’Algérie a déjà établi sa feuille de route pour le développement de l’hydrogène renouvelable et propre. […] The post Approvisionnement du marché européen en hydrogène: Le grand potentiel de l’Algérie appeared first on Le Jeune Indépendant.
Etant le principal fournisseur de l’Europe en gaz naturel, l’Algérie ambitionne d’occuper aussi cette place en matière d’hydrogène vert, compte tenu de son grand potentiel dans ce domaine, notamment au vu des infrastructures dont elle dispose. Dans ce sens, l’Algérie a déjà établi sa feuille de route pour le développement de l’hydrogène renouvelable et propre.
Un potentiel algérien en hydrogène a été exposé par le commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, Noureddine Yassa, à l’occasion de la cérémonie de clôture du projet de jumelage entre le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE) et un consortium germano-néerlandais, organisé jeudi.
L’Algérie dispose de grandes potentialités en matière de production d’hydrogène qui habilitent cette dernière à jouer un rôle efficace et essentiel dans l’approvisionnement du marché européen en ce produit énergétique, a indiqué M. Yassa dans sa déclaration à la presse, en marge de cette cérémonie.
« Le marché européen de l’hydrogène est très prometteur, dans le sens où les Européens ont élaboré des stratégies précises dans ce domaine à l’horizon 2030, 2040 et 2050, confirmant l’existence d’une grande demande sur les énergies propres », a-t-il déclaré. Il a affirmé que l’Algérie dispose de grands atouts lui permettant de conclure des partenariats gagnant-gagnant.
Selon le même responsable, l’Algérie, avec ses potentialités importantes, peut être un acteur principal et un partenaire pivot dans la transition énergétique en cours dans les Etats de l’Union européenne (UE), lesquels tendent à atteindre la neutralité carbone en 2050, notamment à travers l’emploi large des énergies renouvelables et nouvelles.
En plus de son rôle de premier plan sur le marché du gaz naturel et de ses immenses capacités dans le domaine de l’énergie solaire, l’Algérie œuvre à la mise en œuvre d’une stratégie nationale de développement de l’hydrogène, en parallèle à la préparation du projet de grande envergure du deuxième corridor sud de l’hydrogène, « SoutH2 Corridor », qui fournira cette nouvelle forme d’énergie à l’Europe via un corridor reliant l’Algérie à l’Allemagne, en passant par la Tunisie, l’Italie et l’Autriche, selon le commissaire aux énergies renouvelables.
Selon M. Yassa, l’Algérie a franchi des étapes importantes dans la concrétisation de sa stratégie de développement de l’hydrogène, notamment en ce qui concerne les aspects réglementaires et législatifs, ainsi que la question des caractéristiques, sur laquelle l’équipe chargée de ce dossier a réalisé des progrès notables.
A cela s’ajoute le volet de la formation et de la recherche scientifique, où l’hydrogène a été intégré dans plusieurs spécialités universitaires, avec le lancement de nombreux projets de recherche connexes, a souligné le responsable.
Il existe également trois projets pilotes en partenariat avec l’Allemagne, dont le projet d’Arzew d’une capacité de 51 mégawatts pour la production d’hydrogène vert et d’ammoniac. Ces projets contribuent à renforcer à la fois la sécurité énergétique et alimentaire en produisant des engrais propres.
Ce projet, qui constitue le point de départ pour le développement de l’hydrogène avec le gouvernement allemand, sera suivi par plusieurs projets en vue de produire cette matière en Algérie et la commercialiser en Allemagne et en Europe, à travers le projet du Corridor Sud H2 qui consiste en la réalisation d’un gazoduc de transport de l’hydrogène via la mer Méditerranée, qui est actuellement à l’étude entre l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la Tunisie et l’Algérie.
Le transport de l’hydrogène Algérie-Europe « SoutH2 Corridor » est qualifié, par le président du bureau Maghreb au ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Filippo Colombo, de partenariat basé sur les intérêts communs.
« Le projet du SoutH2 corridor pour la production de l’hydrogène vert en Algérie et son transfert vers l’Italie et l’Allemagne via la Tunisie incarne le principe de l’approche d’un partenariat basé sur les intérêts communs dans le cadre du plan Mattei et le souci de diversifier les ressources énergétiques pour une durabilité dans la Méditerranée », a-t-il indiqué lors d’une conférence sur l’énergie et le tourisme dans le développement durable au Bassin méditerranéen.
Pour sa part, le président de l’Agence nationale italienne pour les nouvelles technologies, l’énergie et le développement économique durable (ENEZ), Gilberto Dialuce, a mis en avant les efforts déployés par l’organisme qu’il représente dans le développement de partenariats en énergies renouvelables, notamment avec des pays de la rive sud de la Méditerranée.
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