Arkab au sujet du dessalement de l’eau de mer Atteindre une autonomie technologique en vue d’une sécurité hydrique complète

La stratégie de l’Algérie dans le domaine du dessalement de l’eau de mer vise à renforcer sa sécurité hydrique, tout en maîtrisant les technologies et équipements de dessalement, dans une optique d’atteindre une autonomie technologique dans ce secteur, a souligné le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab. S’exprimant […]

Mars 12, 2025 - 20:10
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Arkab au sujet du dessalement de l’eau de mer Atteindre une autonomie technologique en vue d’une sécurité hydrique complète

La stratégie de l’Algérie dans le domaine du dessalement de l’eau de mer vise à renforcer sa sécurité hydrique, tout en maîtrisant les technologies et équipements de dessalement, dans une optique d’atteindre une autonomie technologique dans ce secteur, a souligné le ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab.
S’exprimant dans un entretien accordé à la revue «El Djeich» paru dans le numéro de mars, M. Arkab a expliqué que cette vision, engagée sous la direction éclairée du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, repose sur un objectif à long terme : «Réaliser une sécurité hydrique complète à travers la concrétisation de la production locale de membranes d’osmose inverse, ce qui contribuera à renforcer notre autonomie technologique et industrielle dans ce secteur vital».
Ces initiatives témoignent, a-t-il également mentionné, de engagement de l’Etat d’«assurer une gestion durable et souveraine des ressources en eau, tout en positionnant l’Algérie comme un acteur majeur dans l’industrie du dessalement de l’eau de mer à l’échelle mondiale». Dans ce contexte, il a fait savoir que la filiale de Sonatrach, Algerian Energy Company (AEC), chargée de superviser les projets de dessalement, «a initié des discussions avec des leaders internationaux pour la fabrication locale de membranes d’osmose inverse, essentielles au processus de dessalement». M. Arak a évoqué, à ce propos, des protocoles d’entente qui ont été signés avec des partenaires internationaux, tels que l’allemand Port Energy Logistic (PEL) GmbH, pour la fabrication locale de membranes d’osmose inverse, permettant, selon lui, de «réduire la dépendance aux importations et stimulant l’industrie nationale».
La stratégie vise également à intégrer davantage les énergies renouvelables dans le processus de dessalement, à exploiter la saumure issue du dessalement pour l’industrie minière comme le lithium, élément essentiel à la production de batteries.
Elle comprend aussi l’intégration des technologies avancées, telles que la production d’hydrogène vert à partir des stations de dessalement, contribuant ainsi à la transition énergétique du pays, selon le ministre d’Etat.
Concrètement, l’AEC prévoit, dans ce cadre, d’intégrer l’énergie solaire dans les opérations de production des stations de dessalement, avec un objectif de 30 % d’utilisation, dans l’objectif de réduire les coûts énergétiques et l’empreinte carbone des installations.
S’agissant des cinq nouvelles usines de dessalement, M. Arkab a fait savoir leur mise en service va porter le nombre total de stations de dessalement en Algérie à 19, augmentant, selon lui, «significativement la capacité de production d’eau potable qui sera de 3,7 millions m3/jour, soit 42 % de la demande nationale».
«L’Algérie a réalisé des progrès significatifs dans le domaine du dessalement de l’eau de mer avec la mise en œuvre de projets à grande échelle, achevés dans des délais remarquables», a-t-il relevé, mentionnant que «c’est pour la première fois de son histoire que l’Algérie réalise ces projets 100 % algériens».
A ce titre, il a cité les entreprises algériennes réalisatrices de ces stations, notamment GCB, filiale du Groupe Sonatrach, pour le projet d’Oran, la GTP, filiale aussi du Groupe Sonatrach, pour le projet de Boumerdès, Cosider via sa filiale Cosider Canalisation pour le projet de Tipaza, Enac pour le projet de Béjaïa et qui est aussi filiale du Groupe Sonatrach et enfin Sarpi, une autre filiale du Groupe Sonatrach pour le projet d’El Tarf.
Khaled F.