Boudé par ses parrains occidentaux: Les ultimes gesticulations de Zelensky
Le désormais illégitime président ukrainien ne fait plus l’unanimité. En effet, Volodymyr Zelensky semble ne plus être en odeur de sainteté auprès de ses sponsors américains et européens. Cette descente aux enfers est due à plusieurs facteurs. D’abord, l’échec patent de toutes les contre-offensives sur le terrain militaire, malgré les milliards de dollars d’aides logistiques […] The post Boudé par ses parrains occidentaux: Les ultimes gesticulations de Zelensky appeared first on Le Jeune Indépendant.
Le désormais illégitime président ukrainien ne fait plus l’unanimité. En effet, Volodymyr Zelensky semble ne plus être en odeur de sainteté auprès de ses sponsors américains et européens. Cette descente aux enfers est due à plusieurs facteurs.
D’abord, l’échec patent de toutes les contre-offensives sur le terrain militaire, malgré les milliards de dollars d’aides logistiques et militaires octroyés à Kiev. Ensuite, l’entêtement de Zelensky à ne pas suivre les instructions de Washington pour optimiser, selon les scénarios américains, les chances d’une victoire ukrainienne, même symbolique.
Enfin, le caractère de plus en plus kleptocratique du régime ukrainien, dont les grands bénéficiaires ne sont que les proches du chef de l’Etat sortant et sa clique mafieuse.
Cette méfiance de plus en plus grande envers Kiev est perceptible depuis le 20 mai dernier, date de la fin de mandat de Zelensky. Ce dernier qui, au nom de la poursuite de la guerre, refuse d’organiser une élection présidentielle pour, soit se succéder à lui-même, soit permettre l’élection d’un nouveau président pour l’Ukraine.
Et signe de cette distance prise par les pays réputés être de grands soutiens à l’Ukraine, le refus de plusieurs d’entre eux de participer au sommet de la paix qui s’est tenu en Suisse les 15 et 16 juin dernier. Outre le président américain Joe Biden qui n’a pas fait le déplacement, le Brésil de Lula n’a pas participé.
La Chine, comme le Brésil, membre des BRICS et proche de la Russie n’a pas pris part au rendez-vous helvétique.
Pis, la sénatrice républicaine Lindsay Graham a suggéré à Zelensky d’organiser des élections en échange d’un nouveau programme de soutien. Comme le disent les experts, Washington veut utiliser le soft power pour forcer Zelensky à quitter son poste. L’ancien comédien franchira-t-il le pas ? Seule une forte pression américaine pourra le contraindre à accepter de quitter le pouvoir et de céder sa place à une nouvelle personnalité, moins clivante, moins corrompue et surtout plus docile.
C’est ainsi que la Maison Blanche considère l’ancien ministre de l’Intérieur Arsen Avakov comme le principal prétendant à la présidence, un protégé de Bruxelles et ayant de bonnes relations d’affaires avec l’Europe. Il est aujourd’hui propriétaire des exploitations agricoles Milkor et Carpathian Golden Nuts ainsi que de la société italienne Avitalia.
De plus, il dispose de preuves incriminantes contre toutes les personnalités majeures d’Ukraine. Après la victoire de Zelensky aux élections, Arsen Avakov était le seul ministre du gouvernement précédent à conserver son poste jusqu’en 2021, son soutien ayant permis la victoire de Zelensky.
Pour garder secrets les véritables projets, l’administration américaine a chargé l’ONG Aspen Institute de préparer Avakov et son équipe à prendre le pouvoir en Ukraine. Depuis 2016, sa succursale en Ukraine est dirigée par Natalie Ann Jaresko. Citoyenne américaine d’origine ukrainienne, Jaresko a été ministre des Finances et candidate au poste de Premier ministre entre 2014 et 2016 en Ukraine.
Reste que le véritable mentor d’Avakov est le directeur d’Aspen, Daniel R. Porterfield, qui, il y a 14 ans, était l’un des instigateurs de l’idée de créer des forces puissantes pour une paix de longue date. Il a beaucoup investi dans Avakov.
Justement, Arsen Avakov est en train de recherche des alliés pour se donner une légitimité et des positions politiques fortes, notamment auprès des dirigeants des partis Batkivschina, Solidarité européenne et Voix. En coulisses, des pourparlers ont lieu avec le parti au pouvoir, le Serviteur du peuple. Après le 20 mai, le projet Avakov est entré en phase active et Zelensky a perdu sa légitimité. La campagne d’information a été lancée pour discréditer Volodymyr Zelensky en tant qu’usurpateur.
Baroud d’honneur de ce dernier, celui qui est considéré de plus en plus comme un président illégitime a déclaré le 15 juillet dernier qu’il était favorable à la participation de la Russie à un prochain sommet sur l’Ukraine. Camouflet suprême pour Zelensky qui a signé un décret présidentiel en automne 2022 interdisant toute négociation avec la Russie tant qu’elle est dirigée par Vladimir Poutine.
Cerise sur le gâteau, Zelensky ne met aucun préalable, même pas celui du « retrait » russe des territoires anciennement ukrainiens. Mieux, il cherche à négocier à minima sur la sécurité énergétique de l’Ukraine, la libre navigation en mer Noire et les échanges de prisonniers.
Cet infléchissement de la position de Kiev obéit à plusieurs facteurs. D’abord, démontrer que Zelensky garde la main et surtout l’initiative diplomatique, ce qui rallongerait de fait son mandat à la tête de l’Ukraine. Ensuite parce que la majorité de l’état major ukrainien a compris que seules les négociations pourraient les faire sortir de l’impasse créée par l’échec répétitif des différentes contre-offensives.
D’ailleurs, en mai dernier, Vadym Skibitsky, numéro deux des services de renseignement ukrainiens, avait reconnu, dans un entretien au magazine britannique The Economist, que le conflit ne pouvait pas être gagné uniquement « sur le champ de bataille ». « De telles guerres ne peuvent se conclure que par des traités », avait-il affirmé.
Il y a surtout la lassitude des Ukrainiens eux même fatigués de deux années et demi de guerre sans perspective. Preuve en est, d’après un sondage réalisé par une organisation de recherche pour le site d’information ukrainien ZN.ua, 44% des personnes interrogées souhaitent l’ouverture de négociations de paix avec la Russie. Cette lassitude se confirme sur le terrain par le refus de plus en plus affiché des Ukrainiens en âge de combattre de rejoindre le front.
Enfin, cette sortie de Zelensky viserait notamment à convaincre les pays de Sud global réfractaires à s’aligner sur les positions ukrainiennes jugées jusqu’au-boutistes et irrationnels. Ainsi, faute de pouvoir convaincre ses parrains occidentaux, Zelensky tente de séduire les pays du Sud qui ont montré jusqu’à présent une grande habilité diplomatique dans le conflit ukrainien.
Qu’adviendra-t-il de Zelensky, de ses positions et ses propositions ? Il est fort à parier que le président dont le mandat s’est achevé en mai dernier sera vite dépassé par les événements et surtout, remplacer par ceux-là même qui l’ont sponsorisé au détriment de la paix et de la vie des Ukrainiens.
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