Cet aveu sur l’Algérie que le ministre français de la Justice a fini par lâcher
Par Kamel M. – En affirmant, ce jeudi sur France Info, que l’Algérie «est le seul pays» qui aide la... L’article Cet aveu sur l’Algérie que le ministre français de la Justice a fini par lâcher est apparu en premier sur Algérie Patriotique.

Par Kamel M. – En affirmant, ce jeudi sur France Info, que l’Algérie «est le seul pays» qui aide la France contre l’islamisme radical, le ministre français de la Justice fait plusieurs aveux à la fois. Quand bien même cette confession accompagne sa rhétorique belliqueuse habituelle empruntée à son collègue de la place Beauvau, Bruno Retailleau, qu’il affirme d’ailleurs soutenir dans son entêtement à vouloir maintenir un rapport de force avec Alger, le garde des Sceaux avoue à demi-mot que la France nourrit de grandes craintes relatives à la situation sécuritaire dans le pays.
Gérald Darmanin pèse bien ses mots en précisant que l’Algérie est bien le «seul» pays qui apporte un appui capital à la France face à la menace terroriste. En disant cela, l’ancien ministre de l’Intérieur sait de quoi il parle. Il fait écho, en fait, à l’alerte lancée par la patronne de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI, ex-DST), Céline Berthon, qui avait indirectement mis en garde les responsables politiques de son pays sur le tarissement des renseignements en provenance des services secrets algériens depuis la survenance de la crise entre les deux pays.
La France officielle sait combien l’expérience des services de sécurité algériens dans la lutte contre l’extrémisme violent est vitale. Elle est, en réalité, pleinement consciente que les gesticulations médiatiques qu’elle entretient depuis des mois sont destinées à la consommation locale, histoire de prouver aux Français que, dans ce duel persistant entre Alger et Paris, la balance doit forcément pencher du côté de l’ancienne puissance coloniale. Mais ce mythe ne dupe plus une opinion publique française qui a compris que les choses ne sont pas aussi simples que ne les leurs décrivent les marmousets Xavier Driencourt, Eric Zemmour et autre Louis Sarkozy.
La déclaration de Gérald Darmanin détruit également le discours artificiellement louangeur à l’égard du Maroc, dont les patrons des services secrets ont été décorés par les autorités françaises pour leur prétendue efficacité. Un geste éminemment politique, au sujet duquel les vrais spécialistes du renseignement ont plutôt ri à demi, tant il n’est un secret pour personne que l’écrasante majorité des auteurs des attentats en France, en Belgique et ailleurs en Europe sont des Marocains qui ne sont connus ni des services de la DGST d’Abdellatif Hammouchi ni de ceux de la DGED de Yassine Mansouri, jusqu’à ce que l’acte terroriste survienne, faisant des dizaines de victimes, et que les polices européennes identifient elles-mêmes les auteurs après coup.
Le «rapport de force» dont se gargarisent Gérald Darmanin, Bruno Retailleau et tous ces hâbleurs qui gaspillent leur salive sur les chaînes de Bolloré, de Drahi et de Bouygues, et sur celles appartenant au gouvernement, dirigées par la débauchée Rachida Dati, ministre de la Culture, est largement favorable à l’Algérie. Les Français qui l’ignorent peuvent s’en assurer auprès des véritables experts au nez desquels les portes des médias dominants sont claquées.
K. M.
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