Colloque international à Guelma sur les massacres du 8 mai 1945: «La répression et le génocide dans la balance du droit international» en débat
Les travaux d’un colloque international sur «Les massacres du 8 mai 1945, la répression et le génocide dans la balance du droit international» se sont ouverts mardi à la salle des conférences «Saci-Benhamla» du nouveau campus de l’université de Guelma. Par Safy T. Présidant l’ouverture de cette rencontre de trois jours à l’amphithéâtre «Saci-Benhamla» à […]
Les travaux d’un colloque international sur «Les massacres du 8 mai 1945, la répression et le génocide dans la balance du droit international» se sont ouverts mardi à la salle des conférences «Saci-Benhamla» du nouveau campus de l’université de Guelma.
Par Safy T.
Présidant l’ouverture de cette rencontre de trois jours à l’amphithéâtre «Saci-Benhamla» à l’occasion de la Journée nationale de la Mémoire et du 79e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le wali de Guelma, Mme Houria Aggoune, a souligné que ces massacres furent parmi les plus horribles crimes de guerre contre l’humanité au regard du droit international.
Elle a ajouté que les Hautes autorités du pays, représentées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, accordent un grand intérêt pour la préservation de la mémoire nationale et la transmission du message des chouhada aux générations, estimant que la décision de faire du 8 mai une journée nationale de la mémoire constitue un repère qui guide les Algériens vers la construction de l’avenir et représente également des signes lumineux dans la lutte de la nation algérienne.
Pr Mohamed Lamine Belghith de l’université Alger-1 a donné une lecture des travaux du Dr Lazhar Boughenbouz sur les crimes de l’Etat français, relevant que ces crimes ont été documentés par nombre de sources étrangères dont un rapport de l’armée américaine qui a parlé que 70 000 Algériens assassinés alors par la France coloniale.
Mettant l’accent sur le rôle de l’historien dans la mise en lumière des crimes coloniaux, le conférencier a indiqué qu’après les massacres du 8 mai 1945 en Algérie, la France a perpétré en 1947 des massacres similaires à Madagascar ayant fait 70 000 victimes, considérant que ces crimes confirment l’intention préméditée du colonisateur de sa guerre génocidaire contre les populations colonisées sous sa domination.
Dans le même contexte, Pr Allaoua El Ayaeb de l’université Alger-1 a estimé dans sa conférence sur «Les crimes de l’occupation française en Algérie dans le droit international, cas du crime du 8 mai 1945» que l’Algérie est porteuse à l’échelle internationale d’une cause juste et a le droit de réclamer aux autorités françaises des excuses officielles et l’indemnisation des crimes perpétrés durant la période d’occupation dont ceux des massacres du 8 mai 1945.
Dans sa communication sur «Le cinéma et les massacres du 8 mai 1945 en Algérie», Dr Adel Benyoucef de l’université de Sousse (Tunisie) a évoqué les films et documentaires ayant traité les évènements historiques et crimes commis par le colonisateur français en Algérie, insistant sur le contenu de ces œuvres audiovisuelles et son importance pour la préservation et la transmission de la mémoire aux générations.
Il a également estimé nécessaire d’intensifier la production audiovisuelle pour élargir le cercle de la connaissance de l’histoire parmi les générations, considérant que cela requiert une bonne coordination entre les divers acteurs que sont les autorités publiques, les historiens, les artistes et acteurs du secteur audiovisuel.
Pour sa part, le recteur de l’université de Guelma, Dr Salah Aggoune, a souligné que cette rencontre académique aborde pendant trois jours plusieurs axes liés à la répression coloniale française, sa responsabilité juridique dans les massacres du 8 mai 1945, la position du droit international, de la communauté internationale, les instances juridiques et humanitaires envers ces massacres à aborder par des spécialistes d’Egypte, de Tunisie et de Libye et des chercheurs de plusieurs universités du pays.
S. T.
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