Consensus

Les alliés d’hier au sein de l’extrême-gauche française sont désormais des ennemis qui n’hésitent pas à s’invectiver publiquement. C’est le cas notamment d’Alexis Corbière, premier lieutenant de Jean-Luc Mélenchon pendant de longues années, qui est aujourd’hui à l’affut de la moindre occasion pour critiquer son ancien mentor. Il faut dire également que Mélenchon, qui a […]

Oct 19, 2024 - 04:50
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Les alliés d’hier au sein de l’extrême-gauche française sont désormais des ennemis qui n’hésitent pas à s’invectiver publiquement. C’est le cas notamment d’Alexis Corbière, premier lieutenant de Jean-Luc Mélenchon pendant de longues années, qui est aujourd’hui à l’affut de la moindre occasion pour critiquer son ancien mentor. Il faut dire également que Mélenchon, qui a viré sans cérémonie une dizaine d’anciens proches en début d’année, devait s’attendre à ce que ses anciens soldats ne disparaissent pas silencieusement. Invité de Sud Radio hier matin, l’ancien député Insoumis estime ainsi que Jean-Luc Mélenchon a «fait le choix d’être plus le chef de la frange la plus radicale de la gauche, plutôt que d’avoir un discours qui permet de rassembler». Un feuilleton parti pour durer. Entre Jean-Luc Mélenchon et ses anciens camarades l’animosité ne faiblit pas. Hier, le député Alexis Corbière, l’un des plus vieux compagnons de route de Jean-Luc Mélenchon, a estimé que le fondateur de La France insoumise serait «rudement battu» par Marine Le Pen au second tour d’une élection présidentielle. Évoquant la désignation d’un candidat unique de la gauche à l’élection présidentielle, le député de L’Après (récent mouvement politique fondé par des dissidents LFI) a jugé que si «tout le monde peut entrer dans la discussion» et qu’il ne faut «exclure personne», il n’y a pas de «candidat perpétuel». Dans la perspective de 2027, Alexis Corbière estime qu’il y a aujourd’hui à gauche «deux écoles». «François Hollande qui dit ‘’je n’en ai rien à fiche, il y aura deux candidats’’ et une autre école un peu sectaire qui consiste à dire, ‘’le candidat c’est nous et ça ne se discute même pas’’ tel que le fait notamment Jean-Luc Mélenchon». Pour l’ancien membre de La France Insoumise, qui siège aujourd’hui au sein du groupe écologiste après la «purge» des frondeurs en juin, son ancien patron a «fait le choix d’être le chef de la frange la plus radicale de la gauche, plutôt que d’avoir un discours qui permet de rassembler». «C’est une erreur stratégique», a poursuivi le député de Seine-Saint-Denis. «Quand j’ai voulu le dénoncer, ça m’a valu d’être exclu de LFI», a-t-il rajouté. Alexis Corbière n’avait pas été réinvesti par le mouvement de gauche radicale lors des élections législatives de 2024, après avoir émis des critiques envers la direction. Mais hors LFI, cette position et loin d’être singulière et que ce soit du côté des communistes, des socialistes ou des écologistes, l’on essaie d’expliquer que Jean-Luc Mélenchon n’est pas un choix consensuel à des Insoumis qui refusent tout compromis et qui ne peuvent envisager un autre candidat pour les représenter en 2027.

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