Dans les différentes régions du pays: Les Algériens célèbrent El Mawlid dans une ambiance de spiritualité
Aujourd’hui, l’Algérie va célébrer le Mawlid Ennabaoui dans une ambiance de piété et de spiritualité. En effet, c’est une occasion pour les familles algériennes de se remémorer la vie sainte du Prophète Mohamed, mais surtout de transmettre nos traditions à la nouvelle génération et partager une soirée spirituelle. Par Thinhinane Khouchi Chaque année, les différentes […]
Aujourd’hui, l’Algérie va célébrer le Mawlid Ennabaoui dans une ambiance de piété et de spiritualité. En effet, c’est une occasion pour les familles algériennes de se remémorer la vie sainte du Prophète Mohamed, mais surtout de transmettre nos traditions à la nouvelle génération et partager une soirée spirituelle.
Par Thinhinane Khouchi
Chaque année, les différentes régions du pays attendent avec impatience la célébration du Mawlid Ennabaoui, appelé aussi El Mouloud. Si chaque région célèbre cette fête religieuse à sa façon, avec des traditions spécifiques dans les quatre coins du pays, les familles se réunissent autour d’un repas traditionnel. Des bougies sont allumées et disposées dans toute la maison et sur les fenêtres. Après le dîner, les enfants sortent dans les rues et jouent avec des pétards et des feux d’artifice. Certaines familles procèdent ce soir-là à la circoncisions de leurs enfants. Le lendemain du Mouloud, au petit déjeuner, on a pour tradition de prendre de la «tamina», un entremets à texture pâteuse à base de semoule torréfiée mélangée à du miel et du beurre. En ce qui concerne les plats préparés, ils différent d’une région à une autre. En effet, dans l’Algérois, c’est la «rechta» qui est à l’honneur le jour du Mouloud, un plat de nouilles fines arrosées d’une sauce blanche et accompagnées généralement de poulet. Dans l’est algérien, c’est plutôt la «chakhchouka», un mets composé de pâte de semoule émiettée qu’on arrose avec une sauce rouge et accompagné de viande. Il y a aussi «la trida», à base de pâtes fines et carrées, arrosée de sauce blanche et accompagnée de viande ou de poulet. Dans l’ouest algérien, on prépare «le berkoukes» ou même le couscous, plat à base de pâtes en forme de gros grains de couscous dans une sauce rouge avec de la viande. Enfin dans le Sud algérien, c’est plutôt couscous et viande de dromadaire qu’on a pour habitude de servir. Néanmoins, deux wilayas du Sud algérien se distinguent des autres du pays dans leur façon de célébrer le Mouloud. En effet, le Mouloud est célébré d’une façon unique en son genre dans le sud algérien, plus particulièrement dans deux wilayas, celles d’Adrar et de Béchar. A Touat, Gourara, Tidikelt, trois régions de la wilaya d’Adrar, on célèbre le «Sboû du Mawlid Ennabaoui» (qui veut dire le 7e jour), fête classée au patrimoine mondial immatériel de l’humanité par l’Unesco en 2011. Des troupes folkloriques donnent un cachet exceptionnel à ces festivités à travers des chants et danses typiques de la région. C’est un vrai spectacle qui s’offre aux touristes. Les habitants de la région, connus pour leur hospitalité, ouvrent les portes de leurs maisons aux visiteurs, touristes et tous les passants en leur offrant repas et hébergement. Dans la région de Béni-Abbès, wilaya de Béchar, on célèbre la «Fezaâ». Elle aussi accueille un nombre important de touristes, essentiellement nationaux. Les habitants transforment leurs maisons en gîtes en guise d’hébergement. L’animation est assurée par des groupes appelés «Shab el baroud» (baroud : qui veut dire poudre à canon). Par ailleurs, plusieurs activités religieuses ont chaque année lieu au niveau des mosquées et des zaouias, ainsi que des manifestations culturelles dans les institutions affiliées au secteur culturel.
T. K.
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