Des ‘’pauses humanitaires’’ à Gaza: Lancement d’une campagne de vaccination
La situation à Gaza, déjà aggravée par les bombardements incessants et un blocus inhumain visant à exterminer toute une population, prend une tournure tragique avec la résurgence de la poliomyélite dans l’enclave palestinienne. Cette maladie, qui avait presque disparu grâce à des efforts de vaccination massifs dans le monde, menace maintenant la santé des plus […] The post Des ‘’pauses humanitaires’’ à Gaza: Lancement d’une campagne de vaccination appeared first on Le Jeune Indépendant.
La situation à Gaza, déjà aggravée par les bombardements incessants et un blocus inhumain visant à exterminer toute une population, prend une tournure tragique avec la résurgence de la poliomyélite dans l’enclave palestinienne. Cette maladie, qui avait presque disparu grâce à des efforts de vaccination massifs dans le monde, menace maintenant la santé des plus vulnérables, notamment les enfants.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé hier le lancement à partir de dimanche d’une campagne de vaccination contre la polio en deux phases, après avoir obtenu l’accord de l’entité sioniste pour une série de « pauses humanitaires » de trois journées chacune, localisées dans la bande de Gaza.
Dans un contexte où la vie des enfants est en jeu à cause, entre autres, de la polio, les pauses humanitaires deviennent essentielles. L’OMS a réussi à établir un accord de trois jours de pause dans chaque zone de Gaza, permettant ainsi l’accès des équipes de vaccination.
La première phase de cette campagne se déroulera en trois pauses humanitaires échelonnées, permettant aux équipes de vaccination d’atteindre les enfants dans différentes zones de Gaza, notamment le centre, le nord et le sud. Cela survient dans un contexte d’agression sioniste inouïe contre l’enclave palestinienne, qui entre dans son 329e jour, et où les civils continuent à subir de lourdes pertes.
Cependant, le bureau du Premier ministre sioniste a souligné que ces pauses ne doivent pas être comprises comme une cessation de l’agression, mais plutôt comme une coordination pour administrer les vaccins dans des zones spécifiques. Cette déclaration soulève des questions sur la mise en œuvre pratique des pauses humanitaires : seront-elles suffisantes pour permettre une couverture vaccinale effective ?
« Ce que nous avons discuté et qui a été accepté, c’est que la campagne va commencer le 1er septembre, dans le centre de Gaza, pour trois jours, et il y aura une pause humanitaire » pendant plusieurs heures chaque jour, a déclaré Rik Peeperkorn, représentant de l’OMS à Gaza, lors d’une conférence de presse par vidéo, précisant que le même dispositif est prévu ensuite pour le sud et le nord du territoire pour la première des deux vagues de vaccination.
Les organisations internationales, comme l’OMS et UNICEF, continuent de recommander des pauses de sept jours pour assurer une vaccination adéquate. En raison notamment des routes endommagées et de la population déplacée, l’ONU pourrait avoir besoin d’un jour supplémentaire pour chaque zone, et l’accord prévoit que la pause humanitaire, programmée chaque jour entre le petit matin et le début de l’après-midi, soit alors prolongée, a-t-il précisé.
Si la vaccination contre la polio échoue à atteindre les enfants de Gaza, les conséquences pourraient être dévastatrices. La poliomyélite est une maladie contagieuse entraînant des paralysies et des complications potentiellement mortelles. Des épidémies de polio dans des zones de conflit où l’accès aux soins de santé est limité pourraient provoquer des crises sanitaires massives. L’OMS insiste sur l’importance de la vaccination comme premier moyen de défense contre cette maladie, surtout dans des contextes où la sécurité et les infrastructures sanitaires sont gravement perturbées.
« Il y a un accord, et nous espérons que toutes les parties le respecteront. Sinon, il sera impossible de mener une véritable campagne » de vaccination, a-t-il insisté.
Après 25 ans d’absence dans le territoire palestinien, le premier cas de polio a été confirmé récemment à Gaza sur un bébé de dix mois à Deir al-Balah, après la détection du poliovirus dans des échantillons d’eaux usées collectés fin juin à Khan Younès et Deir el-Balah.
L’ONU avait réclamé des pauses humanitaires de sept jours pour chacune des deux vagues de vaccination pour administrer le vaccin oral à 640 000 enfants de moins de 10 ans.
La deuxième dose du vaccin doit être administrée dans les quatre semaines qui suivent, a précisé le responsable de l’OMS.
Menace largement répandue voici encore une quarantaine d’années, la poliomyélite – qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles – a très largement disparu dans le monde grâce aux vaccins.
Un système de santé démoli par les Israéliens
L’état du système de santé à Gaza est catastrophique. Selon Mike Ryan, directeur des urgences mondiales de l’OMS, jusqu’à présent, seulement 17 des 36 hôpitaux de la région fonctionnent partiellement. Les bombardements constants, les pénuries de carburant et de fournitures médicales ont gravement entravé les capacités de réponse sanitaire.
Depuis le début de l’agression en octobre 2023, l’OMS a documenté plus d’un millier d’attaques contre les services de santé dans les territoires palestiniens, dont près de la moitié à Gaza. Ces attaques ont causé la mort de dizaines de personnels de santé et des blessures à des centaines d’autres, compromettant ainsi l’accès aux soins pour la population.
La guerre que mène l’entité sioniste contre la population palestinienne ne se limite pas à la bande de Gaza. En Cisjordanie, les opérations militaires de l’armée d’occupation terroriste se poursuivent sans arrêt depuis octobre dernier. Des centaines de Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines de maisons et des terrains ont été brulés, saccagés ou saisis.
L’autre face de la cruauté israélienne en Cisjordanie
Les Nations Unies ont fermement condamné les déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères, Yitzhak Katz, promettant des opérations d' » évacuation temporaire » des Palestiniens de Jénine et de Tulkrem, dans le nord de la Cisjordanie occupée. C’est ce qu’a déclaré hier la porte-parole du Bureau des droits de l’Homme des Nations Unies, Ravina Shamdasani, lors d’une conférence de presse à Genève.
« Ces déclarations ne font qu’aggraver une très mauvaise situation », a indiqué Shamdasani, soulignant que de telles déclarations émanant de responsables pouvaient encourager les violations des droits de l’Homme.
La responsable des Nations Unies a exprimé sa profonde préoccupation pour ce qui se passe en Cisjordanie, où l’occupation a lancé une offensive massive, avertissant du risque d’une aggravation de la situation catastrophique.
Il convient de souligner que mercredi dernier, l’armée d’occupation sioniste a lancé une offensive militaire dans le nord de la Cisjordanie, la plus importante depuis 2002.
Rappelant que le bilan des victimes de l’agression sioniste dans la bande de Gaza dépasse les 40.600 martyrs, dont une majorité d’enfants et de femmes, et près de 93.900 blessés.
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