Eentretien exclusif/Daniel Toutain, grand maître d’aïkido «Je dirige périodiquement des stages à Chréa»
Sur invitation du dojo wanomichi koi de Blida, avec à leur tête Amine Benkaddour, le maître Daniel Toutain (8° dan) et son épouse, Mme Sonia Tomioka, professeure de yoga, ont séjourné à Chréa dans la wilaya de Blida, durant une semaine, pour un stage qui a vu une participation record de plus de 100 personnes […]
Sur invitation du dojo wanomichi koi de Blida, avec à leur tête Amine Benkaddour, le maître Daniel Toutain (8° dan) et son épouse, Mme Sonia Tomioka, professeure de yoga, ont séjourné à Chréa dans la wilaya de Blida, durant une semaine, pour un stage qui a vu une participation record de plus de 100 personnes venant de différents dojos, notamment Oran, Alger et Blida.
Par Abdelkrim Mekfouldji
L’élève de Morihiro Saito (9° dan) est venu à Blida pour la première fois en 2009 et il en est à sa sixième visite en onze années.
Il a formé beaucoup de disciples qui ont, de leur côté, apporter leur savoir-faire en direction de leurs élèves. Etant modeste, il parlera de la formation des pratiquants à Blida par les instructeurs de Blida. «Je viens ici pour les rencontrer tous, trois à quatre jours à chaque fois, et cela fait plaisir d’échanger avec eux», nous a-t-il expliqué.
L’enseignement authentique s’est développé à partir du fils du fondateur de l’aïkido, Morihiro Saito Sensei. «Les élèves du maître ont fait évoluer la discipline et le nom aïkido a été choisi en 1942 pour détourner la surveillance des Américains pour tout ce qui est sport de combat. Notre sage Morihei Ueshiba O Sensei s’était retiré à Iwama, à 100 km de Tokyo, et a poursuivi le développement de son art. Aïki tout seul c’est le lion. L’union, l’harmonie : méthode moderne pour le bien-être», a-t-il souligné.
Daniel Toutain allait souvent au Japon, et même plusieurs fois par an pour apprendre et perfectionner son art, directement à la source, au dojo personnel du maître fondateur. Ce dernier développait une pratique des armes aïki ken et aïki jo, yari (la lance), juken (la baïonnette), naginata (hallebarde), aïki (union, harmonie), le do (le bâton). Ces différentes armes ont pu donner une sorte de synthèse, aïkijo (le bâton de l’aïki). Les techniques à main nue et les techniques d’armes sont un prolongement du corps. Le maître n’enseignait son art que sur son dojo personnel et «durant 23 ans, mon maître étudiait auprès de son maître, Morizo : nom civil du gardien de la tradition, décédé en 2002». Le fondateur est décédé quant à lui en 1969. «Moi, j’avais commencé en 1968, un an avant le décès du grand maître. J’ai étudié pendant dix ans avec Noro alors que je n’avais que 18 ans». Maître Daniel Toutain, enseignement du fondateur, du fils du fondateur et, durant dix ans, auprès d’autres maîtres, cela a assuré une maîtrise rare de l’art et Maître Toutain, soutenu par Sonia Tomioka, son épouse, pour le Yoga, ont mis au point le wanomichi aïki en tant que discipline associée reconnue au sein de la Fédération française d’aikido, aiki budo et disciplines associées.
Le maître, très droit dans sa position assise, déclara encore : «Ce qui nous préoccupe également est que notre pratique ait une incidence sur notre santé. Je veux dire par là, une vie saine avec une activité physique et du yoga. Cela s’applique à tout âge».
Il poursuivra : «Ce qu’on retrouve dans nos cours c’est ce mélange des générations. Il n’est pas rare que les enfants côtoient leurs parents sur un dojo».
Mme Sonia Tomioka ajoutera : «Contrôler la respiration et acquérir les positions idéales pour une meilleure efficacité en prenant conscience du corps, ce sont des axes et de la synchronisation parfaite des mouvements». «La technique préconisée par le maître Daniel Toutain vise à employer la meilleure biomécanique possible lors de l’exécution des techniques», confirmera Amine Benkaddour, élève du maître Daniel Toutain.
A. M.
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