Faid a présenté le PLF 2025 devant la Commission des finances et du budget de l’APN: La relance des grands projets parmi les principaux objectifs
Le cadrage budgétaire pour l’exercice 2025, déterminant et fixant la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’Etat, poursuit son processus réglementaire conformément aux prescriptions édictées par la Constitution. Par Thinhinane Khouchi Ainsi, après son adoption par le gouvernement et son dépôt au bureau de l’APN, le PLF 2025 a été […]
Le cadrage budgétaire pour l’exercice 2025, déterminant et fixant la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’Etat, poursuit son processus réglementaire conformément aux prescriptions édictées par la Constitution.
Par Thinhinane Khouchi
Ainsi, après son adoption par le gouvernement et son dépôt au bureau de l’APN, le PLF 2025 a été présenté par le ministre des Finances, Laaziz Faid, devant la Commission des finances et du budget de l’APN, avant d’être soumis à l’adoption des deux chambres du Parlement qui disposent d’un délai de soixante-quinze jours au plus tard, à compter de la date de son dépôt, pour le valider.
De ce fait, Faid a dans un premier temps rappelé le contexte «particulier» dans lequel a été préparé la loi budgétaire pour 2025. Ainsi, qualifiant de «charnière» l’année 2024 «compte tenu des élections présidentielles» et «l’achèvement des programmes du premier mandat présidentiel et du début du deuxième mandat», il a indiqué que le PLF 2025 «s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre effective du nouveau modèle de gouvernance, conformément aux dispositions de la loi organique n° 18-15 relative aux lois de finances».
«Le PLF marque la clôture d’importants défis budgétaires»
Pour le ministre des Finances, «ce projet marque la clôture d’une phase caractérisée par d’importants défis budgétaires, notamment ceux liés à la prise en charge des effets de la pandémie de corona et à la concrétisation d’importants engagements portés par les programmes complémentaires initiés par le président de la République». Notant, entre autres, «l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens à travers l’exonération de l’impôt sur le revenu global, la révision du salaire national minimum garanti (SNMG), le relèvement du point indiciaire, le dégel des promotions dans la Fonction publique, la mise en place d’une allocation chômage, la révision des pensions des retraités, la levée du gel des projets d’investissement gelés depuis 2014, et la mobilisation des ressources financières nécessaires à la création de dix nouvelles wilayas dans le Sud ainsi que la création de plus de 374 593 postes d’emploi dans la Fonction publique sur la période 2020-2024». Poursuivant dans ce sens, il a souligné «la poursuite de la réalisation des grands projets», relevant ainsi «l’ampleur des efforts consentis à travers l’évolution des dépenses budgétaires». «Ce qui, a-t-il, a permis de créer les conditions pour atteindre un taux de croissance de 4,4 % (selon les estimations de clôture pour 2024), tout en maintenant le niveau de la dette publique à moins de 50 % du PIB», confirmant ainsi, a-t-il souligné, «la soutenabilité de la dette par rapport à la norme internationale en vigueur de 60 %».
«L’économie algérienne continue à faire preuve de résilience»
Par ailleurs, soulignant que «le PLF 2025 a été élaboré dans un contexte marqué par une inflation élevée dans la plupart des économies mondiales, des tensions géopolitiques persistantes, des politiques monétaires restrictives, un durcissement des conditions financières, une faiblesse des échanges commerciaux et des investissements et des catastrophes climatiques», il a soutenu qu’en dépit de «tous ces risques, l’économie algérienne continue à faire preuve de résilience, à travers l’amélioration des indicateurs macroéconomiques qui laissent présager la poursuite d’une croissance soutenue, notamment, par l’activité hors secteur des hydrocarbures, l’excédent de la balance des paiements et l’accumulation des réserves de change». De ce fait, afin de maintenir cette dynamique, Faid a affirmé que «les pouvoirs publics continueront à assurer le suivi des mesures prises au cours des cinq dernières années, visant à mobiliser des ressources supplémentaires en vue de soutenir le développement économique et social du pays et de diversifier l’économie». Pour ce faire, il s’agira, a-t-il expliqué, de «soutenir l’investissement, relancer les grands projets structurés, traiter la problématique de la rareté de l’eau en renforçant la garantie de l’approvisionnement en eau potable, résorber le déficit en infrastructures de base, promouvoir la transition énergétique et la numérisation des services de l’Etat, soutenir l’économie du savoir, mobiliser et élargir les ressources fiscales supplémentaires en fonction du potentiel de contribution de chaque contribuable, sans augmenter les impôts, et de lutter contre la contrefaçon et l’évasion fiscale».
Les chiffres-cléS prévus par le PLF 2025
o 4,5 % de croissance économique
o 5% de croissance hors hydrocarbures
o 37 863 mds DA, soit 278,71 mds de dollars de produit intérieur brut (PIB)
o 16 794,61 mds DA pour les dépenses budgétaires
o 8 523,06 mds DA pour les recettes budgétaires
o 3 453,96 mds DA en fiscalité pétrolière
o 8 271,55 mds DA de déficit budgétaire
o 9 221,55 mds DA de déficit global du Trésor
o 15 816,51 mds DA en montant des crédits (autorisations d’engagement et crédits de paiement)
o 5 843 mds DA pour la masse salariale
o 426,23 mds DA en dépenses de fonctionnement des services
o 2 206,32 mds DA pour les dépenses d’investissement
o 5 872,37 mds pour les dépenses de transfert en autorisations d’engagement et 5 928,18 mds DA en crédits de paiement.
L. N.
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