L’Algérie, en quête de réformes fiscales depuis 2020, semble finalement récolter les fruits de ses efforts. Alors que la gestion du recouvrement fiscal était un véritable casse-tête pour le gouvernement, des données récentes de la direction des impôts révèlent une nette amélioration du taux de recouvrement au cours des huit premiers mois de l’année en cours. Les chiffres impressionnants témoignent de la résilience de l’économie algérienne, qui retrouve progressivement sa vigueur d’avant la pandémie de Covid-19.
La Révolution du Recouvrement Fiscal
L’année 2020 a marqué le début d’un cycle de réformes profondes du système fiscal en Algérie. Depuis lors, le pays s’est engagé dans une quête de modernisation de sa fiscalité, avec un accent particulier sur l’amélioration du recouvrement des impôts. Cette démarche visait à renforcer les capacités financières de l’État tout en préservant le pouvoir d’achat des citoyens.
Les résultats obtenus au cours des huit premiers mois de 2023 témoignent du succès de ces réformes. Selon le dernier bulletin d’évaluation de la direction des impôts, le taux de recouvrement fiscal a augmenté de manière spectaculaire de 22,1% par rapport à la même période en 2022. Ce chiffre impressionnant représente un montant de 2004 milliards de dinars, équivalent à 71% du montant global des recettes fiscales ordinaires.
Une comparaison avec les chiffres d’avant la pandémie est encore plus révélatrice. Les recettes fiscales ordinaires recouvrées au cours des huit premiers mois de 2023 sont supérieures de 25,2% à celles enregistrées en 2019, soit avant l’impact dévastateur de la Covid-19. Cette performance remarquable démontre la résilience de l’économie algérienne face aux défis.
Détails de la Croissance du Recouvrement
Les détails du rapport de l’administration des impôts révèlent une augmentation significative des recouvrements fiscaux, en particulier en excluant l’Impôt sur le Revenu Global (IRG) lié aux salaires. Les recouvrements hors IRG et salaires ont augmenté de 21% par rapport à la même période de l’année précédente, atteignant plus de 1418 milliards de dinars contre 1171 milliards de dinars précédemment.
En résumé, malgré la mise en place de mesures visant à protéger le pouvoir d’achat des citoyens, à encourager l’investissement, et à simplifier les procédures fiscales, les recettes fiscales ordinaires enregistrent une nette amélioration par rapport aux années précédentes. La direction générale des impôts (DGI) attribue cette augmentation du recouvrement à la mise en œuvre des décisions visant à relancer l’activité économique, aux mesures législatives des lois de finances de 2021 à 2023, à la simplification des procédures fiscales et à l’amélioration de la qualité des services aux contribuables.
Fiscalité Pétrolière : Une Évolution Significative
Le secteur de la fiscalité pétrolière n’est pas en reste. Le taux de recouvrement a enregistré une importante évolution de 19,2% par rapport à la même période de l’année précédente. Les recettes fiscales recouvrées par la DGI, incluant la fiscalité pétrolière, ont atteint un montant global de 5990 milliards de dinars au cours des huit premiers mois de 2023. Cela représente une augmentation de 20,2% par rapport à la même période en 2022, et une augmentation massive de 76,3% par rapport à 2019.
Consolider la Résilience du Trésor Public
L’élargissement de l’assiette fiscale et l’amélioration du taux de recouvrement sont devenus des piliers essentiels de la politique budgétaire de l’Algérie au cours des dernières années. Cela permet de consolider la résilience du trésor public tout en protégeant le pouvoir d’achat des citoyens. La politique nationale de préservation du pouvoir d’achat, l’encouragement de l’investissement, et l’inclusion fiscale et financière grâce à l’assouplissement des conditions de déductibilité des taxes sont autant d’éléments qui ont contribué à cette nette amélioration.
En conclusion, l’Algérie démontre avec brio que la modernisation fiscale peut être synonyme de succès économique. Les réformes entreprises ont permis de renforcer les capacités financières de l’État tout en maintenant un équilibre favorable entre les besoins budgétaires et la protection des citoyens. Le pays se positionne ainsi pour un avenir financier plus stable et prospère.