Le sélectionneur national d’aviron, Mohamed Ryad Garidi, a confié dans cet entretien les objectifs du staff technique lors de ce 3e stage de présélection qui s’étalera jusqu’à la fin du mois en cours, au niveau du barrage de Douera, à Alger.
Vous avez entamé cette semaine un stage fermé au niveau du barrage de Douera. Que représente pour vous cette nouvelle étape de préparation ?
Il s’agit de la troisième étape de notre présélection. Effectivement, nous avons débuté, mercredi dernier, un stage au niveau du barrage de Douera. Ce stage a pour but de préparer un maximum d’athlètes aux prochaines échéances et de les aider à intégrer la sélection nationale. C’est principalement l’objectif que nous nous sommes fixés en tant que staff. La première étape a été le Championnat d’Algérie qui s’est déroulé à Douera. La seconde étape a été l’Open de skiff en individuel. Celà a permis de sélectionner 31 rameurs, garçons et filles.
Ce stage à Douera s’étalera sur combien de jours ?
Au total, nous allons effectuer un stage de 10 jours au niveau du barrage de Douera. Comme d’habitude, ce stage sera bouclé par une batterie de tests que nous allons soumettre aux rameurs. Et à partir de ce stage, nous allons établir une liste des rameurs et rameuses qui représenteront la sélection nationale pour l’année 2025 lors des différentes échéances qui nous attendent, à commencer par le Championnat du monde U23, le Championnat du monde juniors et le Championnat du monde seniors. C’est ce qui m’amène à dire que ce stage de préparation est extrêmement important.
Qu’en est-il des moyens mis en place par la Fédération ?
Pour l’instant, le stage se déroule parfaitement bien. Tous les athlètes disposent de leur bateau et du matériel nécessaire pour effectuer une bonne préparation. Sur ce point, je suis très satisfait. La Fédération nous a mis dans les meilleures conditions pour essayer d’établir la meilleure liste possible qui représentera notre discipline.
La particularité de ce stage est que vous avez fait appel aux cadets, contrairement aux habitudes. Peut-on connaître les raisons ?
Oui, c’est vrai. Nous avons fait appel aux cadets et cadettes lors de ce stage à Douera. La raison est toute simple, comme vous le savez, l’Algérie abritera cet été les Jeux africains scolaires qui concernent justement cette tranche d’âge. Pour l’aviron, cela se déroulera dans la wilaya d’Annaba. Cette présence lors de ce stage leur permettra de se mettre dans le bain de la compétition et de se préparer dans les meilleures conditions pour cet événement. De notre côté, en tant que staff, nous allons les mettre dans les meilleures conditions possibles pour qu’ils puissent se développer et exprimer leurs qualités.
Ça reste toutefois une catégorie quelque peu délicate, n’est-ce pas ?
C’est délicat par rapport à leur scolarité. Vous savez, ce sont des jeunes qui sont en pleine année scolaire, et nous ne voulons absolument pas les perturber par rapport à leurs études. C’est la raison pour laquelle nous essayons de programmer des stages courts pour leur permettre justement d’être suffisamment bien préparés, tout en prenant en considération leurs études. Et c’est beaucoup plus sur ce volet que réside la difficulté avec cette catégorie cadette.
Vous avez parlé tout à l’heure des différentes disciplines. Qu’en est-il de l’aviron de plage ?
Nous avons deux spécialités : l’aviron classique et l’aviron de plage. Il est vrai que l’aviron de plage est une discipline nouvelle qui vient d’être validée par le Comité olympique international. Ce qui sous-entend que l’aviron de plage est devenu une discipline olympique. C’est la raison pour laquelle nous devons absolument axer notre préparation sur cette discipline dans les semaines et les mois à venir. Il est de notre devoir de développer cette discipline et j’espère que nous serons à la hauteur.
En toute franchise, quelles sont les chances de notre sélection lors des prochains Championnats du monde ?
Les résultats que nous allons réaliser dépendent du degré de préparation de nos athlètes. Une compétition pareille fait rêver tout rameur ambitieux, mais en même temps, il faut être suffisamment bien préparé pour pouvoir tenir tête aux autres nations. Le Championnat du monde, c’est le haut niveau, que ce soit pour les juniors, les U23 ou les seniors. C’est la raison pour laquelle il faut être suffisamment bien armé pour disputer une compétition de cette envergure.
Propos recueillis par A. A