Importation automobile: Ali Aoun maintient le suspense sur les quotas de 2024

Les quotas concernant l’importation de véhicules neufs pour l’exercice 2024 n’ont toujours pas été signifiés aux concessionnaires agréés. Pour le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, «il est encore tôt pour parler de cela».

Par Thinhinane Khouchi

Exposant les grands axes de son secteur, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a indiqué hier, au Forum du journal El Moudjahid, concernant le dossier de l’industrie mécanique et l’importation des véhicules : «Nous avons réservé une cagnotte de plus de 1,9 milliard de dollars en 2023 pour l’importation de 180 000 véhicules. Jusqu’au 18 avril 2024, l’Algérie a importé plus de
159 000 véhicules touristiques et utilitaires. Malheureusement, plusieurs concessionnaires n’ont pas encore importé le quota qui leur a été réservé». Et d’ajouter : «Nous avons enregistré certaines pratiques illégales de la part de certains concessionnaires». M. Aoun a précisé que via la plateforme numérique qui a été créée il ya deux mois pour recenser les réclamations des clients, «nous avons recensé jusqu’à hier (samedi, ndlr) 20 000 réclamations et beaucoup de concessionnaires ont été rappelés à l’ordre avec un risque de retrait de l’accréditation». A une question concernant les quotas pour l’importation de véhicules neufs pour l’exercice 2024, le ministre a voulu garder le suspense, indiquant qu’«il est encore tôt pour donner le chiffre exact». Par ailleurs, M. Aoun a appelé à la rationalité dans le processus d’importation de voitures, affirmant que «si nous nous concentrons sur ce domaine, nous ne trouverons rien à manger. Les voitures sont nécessaires mais pas une priorité, et nous devons nous concentrer sur les priorités avant les voitures». En outre, poursuivant son intervention, le ministre a assuré que 27 accréditations ont été attribuées en 2024 pour l’importation de véhicules, tout en annonçant la récupération par l’Etat de l’usine de la marque coréenne Kia de Batna. «Nous réfléchissons à un nouveau modèle pour la récupération des usines pour relancer l’industrie mécanique en Algérie», a-t-il expliqué. Concernant l’usine de la marque italienne Fiat d’Oran, M. Aoun a assuré que cette infrastructure est dotée d’importants moyens lui permettant de produire 3 véhicules par heure. Par ailleurs, s’exprimant sur les productions pharmaceutiques, le ministre a indiqué que l’Algérie s’est hissée parmi les principaux producteurs pharmaceutiques d’Afrique. Concernant ce dossier, le ministre a indiqué que «nous sommes passé de 3 milliards de dollars à 1 milliard de dollars d’importation de médicaments. Cela inquiète de nombreuses personnes qui critiquent les médicaments génériques fabriqués en Algérie». Concernant l’existence de pénuries de certains médicaments, M. Aoun a indiqué : «Je ne dis pas qu’il n’y a pas de tensions. Aujourd’hui, il y a des ruptures des médicaments importés. La seule manière de combattre ces perturbations est de fabriquer les médicaments localement». Il a précisé que sur 460 médicaments qui existent, 340 sont fabriqués en Algérie. «Les médicaments fabriqués localement sont disponibles. Plus de 70 % des besoins nationaux en médicaments sont couverts par l’industrie pharmaceutique locale», a-t-il souligné.
T. K.