Kimi Antonelli à la place de Hamilton
Impressionnant lors des tests privés organisés par Mercedes y a quelques semaines, ajouté aux résultats peu convaincants de Sargeant, avec notamment un nouveau crash au Canada, les rumeurs enflent dans le paddock pour parler d’un possible début anticipé avec Williams. Mercedes a signé un contrat avec lui alors qu’il n’avait que 11 ans et courait …
Impressionnant lors des tests privés organisés par Mercedes y a quelques semaines, ajouté aux résultats peu convaincants de Sargeant, avec notamment un nouveau crash au Canada, les rumeurs enflent dans le paddock pour parler d’un possible début anticipé avec Williams.
Mercedes a signé un contrat avec lui alors qu’il n’avait que 11 ans et courait dans la catégorie 60 Mini Kart. À l’époque, Andrea Kimi Antonelli était un jeune garçon presque inconnu, qui commençait à se faire remarquer dans les courses et allait à l’école à Casalecchio di Reno, une petite commune de la province de Bologne où il vivait avec sa famille. C’est le directeur de l’équipe, Toto Wolff, qui a révélé qu’il soutiendrait la carrière de ce jeune italien, en pensant au jour où Lewis Hamilton se lasserait de la F1. Les choses ont légèrement évolué différemment, car Lewis courra encore l’année prochaine, mais au volant de la Ferrari. Cependant, l’autre moitié de la « prophétie » de Wolff est sur le point de se réaliser : en 2025, ce sera justement Antonelli, âgé aujourd’hui de 17 ans, qui prendra la relève de Hamilton en s’asseyant dans la voiture laissée par le septuple champion du monde.
C’est un cercle qui se referme, un pari qui remonte à loin. Les premiers à comprendre qu’Antonelli avait quelque chose de vraiment spécial furent le talent scout Giovanni Minardi et son père Giancarlo, qui a fait débuter en F1 des pilotes comme Giancarlo Fisichella, Jarno Trulli et Fernando Alonso. Il leur a suffi de voir quelques tours de Kimi sur la piste de Sarno pour percevoir son énorme talent. Antonelli portait les couleurs de Tony Kart, l’équipe pépinière de la Ferrari Driver Academy, mais la Scuderia de Maranello ne fit pas d’offre et il passa presque immédiatement à Energy, où il fut remarqué par un observateur de Wolff qui avait déjà repéré Esteban Ocon et George Russell. Ainsi, le destin de Kimi prit la direction de Mercedes à partir de 2018. Le reste appartient à l’histoire. La carrière d’Antonelli a décollé après avoir remporté deux championnats d’Europe de kart en 2020 et 2021. Il a ensuite conquis les titres de la F4 italienne et allemande en 2022, puis celui de la Formula Regional en 2023, et cette année, il est monté en F2 avec Prema. Cependant, dès le début, on a eu l’impression que ce n’était qu’une saison de transition vers un futur en F1 déjà envisagé. Wolff a d’ailleurs prévu un programme intensif de tests pour Kimi avec les Mercedes des années précédentes, en prévision de ses débuts, qui pourraient même être anticipés à cette année. Le fait que la FIA ait décidé de réécrire la règle, introduite après le « cas Verstappen », qui interdit de conduire en F1 avant 18 ans, n’est pas anodin. Antonelli pourrait participer aux essais libres de quelques Grands Prix, voire à une course avec Williams-Mercedes à la place de Sargeant. Parmi les trois tests effectués jusqu’à présent en F1 à Imola, Zeltweg et Silverstone, c’est surtout le troisième qui a impressionné Wolff et les ingénieurs, par la capacité d’adaptation du jeune pilote et la vitesse à laquelle il abordait les courbes de Maggots et Becketts, en référence à Russell et au pilote de réserve Mick Schumacher.
Fils de pilote
Le parcours d’Andrea Kimi Antonelli rappelle celui de Lewis Hamilton, qui avait été mis sous contrat par McLaren-Mercedes de Ron Dennis à l’âge de 13 ans. Antonelli a progressé à une vitesse fulgurante, à l’instar de Max Verstappen, tout en grandissant sous l’aile protectrice de son père Marco, ancien pilote officiel de Peugeot, BMW et Alfa Romeo en Supertourisme, ainsi que pilote d’essai pour Alfa Romeo en DTM. Marco est également propriétaire d’une équipe victorieuse en Porsche Carrera Cup et en GT3. Andrea a tout appris de la F1 depuis 1979 jusqu’à aujourd’hui. Son père raconte qu’il «jouait avec des petites voitures et faisait même les commentaires des courses». Mais surtout, il conduisait des voitures très puissantes dès son plus jeune âge, fidèle à ce prénom qui ne lui a pas été donné en hommage à Kimi Räikkönen, mais suite à une suggestion du pilote Enrico Bertaggia. Le petit Kimi est maintenant en train de devenir grand.
Amayas LAAZIB
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