La bonne gouvernance et la valorisation du savoir, fondement du développement du XXI ème siècle : un défi pour les universités algériennes.
Au moment où l’Algérie entame sa rentrée universitaire 2009/2010, il est urgent pour l’avenir du pays et sans passion de faire un bilan à partir du classement international, objet de cette modeste contribution pour les lecteurs du quotidien Algerie-Focus.com, en espérant qu’elle suscitera des débats contradictoires utiles pour le pays car la prospérité de tout […] L’article La bonne gouvernance et la valorisation du savoir, fondement du développement du XXI ème siècle : un défi pour les universités algériennes. est apparu en premier sur Algérie Focus.
Au moment où l’Algérie entame sa rentrée universitaire 2009/2010, il est urgent pour l’avenir du pays et sans passion de faire un bilan à partir du classement international, objet de cette modeste contribution pour les lecteurs du quotidien Algerie-Focus.com, en espérant qu’elle suscitera des débats contradictoires utiles pour le pays car la prospérité de tout pays est la ressource humaine et toujours la ressource humaine, richesse bien plus importante que toutes les réserves d’hydrocarbures,une Nation sans élites étant comme un corps sans âme.
I- Quels sont les organismes internationaux qui classent les universités ?
Nous avons plusieurs institutions qui classent les universités et grandes écoles. Parmi elles, CHE University Ranking (Classement du Centrum für Hochschulentwicklung) Allemagne dont la date de création est en 1998. Le think tank allemand spécialisé dans les politiques publiques de l’enseignement supérieur allemande et européenne publie plusieurs classements : le CHE University Ranking, le CHE Research Ranking, le CHE Excellence Ranking et le CHE Employability Rating.
Ils ont comme particularité de ne pas établir un ordre strict des établissements pour mettre en avant les « meilleures universités ». En effet, le CHE considère qu’il n’existe pas de « meilleure » université mais plutôt, pour chaque discipline des groupes d’universités d’un niveau équivalent (excellent, bon, etc.). Nous avons ensuite le Professional Ranking of World Universities (Classement de l’École des Mines de Paris) France, crée en 2007 qui se présente clairement comme un classement « anti-Shanghai ».
Ce classement évalue les performances des formations grâce à un seul critère : celui du nombre d’anciens étudiants figurant parmi les dirigeants exécutifs (PDG ou CEO) des 500 plus grandes entreprises mondiales. Egalement le Times Higher Education (Classement du Times) Royaume-Uni depuis 2004. Le Times, propriété du groupe News international, publie tous les ans le Times Higher Education qui établit un palmarès de 200 universités mondiales et Global MBA Ranking (Classement du Financial Times) Royaume-Uni depuis 2006. Le Financial Times réalise 5 classements différents : le « Business School Ranking », l’« Executive Education Ranking », l’« Executive MBA Ranking », le « Masters in management Ranking » et le « European business school Ranking ». Il établit aussi un classement récapitulatif : le Global MBA Ranking. Jusqu’à 2008, il ne concernait que des établissements européens, aujourd’hui il est étendu au niveau mondial.
Mais c’est celui de Shanghai, qui a acquis la plus grande notoriété et sa sortie est attendue et redoutée, leurs résultats commentés et scrutés. Pour preuve une enquête récente en 2008 en Europe montre clairement que 61% des présidents d’universités et des grandes écoles souhaitent améliorer leur place dans le classement de Shanghai et 83% ont déjà pris des mesures concrètes pour améliorer leur rang.
Le classement de Shanghai (The Academic Ranking of World Universities) Chine date depuis 2003. Réalisé par l’Université de Shanghai Jiao Tong, il est aujourd’hui le classement le plus connu. Il recense plus de 500 universités à travers le monde. Jusqu’en 2006, il ne différenciait pas les universités de sciences sociales des universités de sciences exactes. Depuis 2007, il met en avant les 100 meilleures universités par domaine de spécialisation : « Sciences naturelles et mathématiques », « Ingénierie, technologie et informatique », « Sciences agronomiques », « Médecine et pharmacie » et « Sciences sociales ». Le classement de 2009 dit « de Shangaï » concerne 6000 universités à l’échelle internationale.
Il est établi par des chercheurs sur la base de critères et d’indicateurs dont on retiendra la qualité de l’enseignement, qui dépend tels que le nombre de prix Nobel et de médailles Fields, parmi les élèves et les chercheurs, la qualité de l’institution qui est aussi un critère de classement dont l’indicateur est le nombre de chercheurs les plus cités dans leurs disciplines et les articles publiés dans la revue « Nature et Science ». Vient ensuite le critère « Publication » avec ses indicateurs dont « les articles indexés dans Science Citation Index » et enfin, « La taille de l’institution » avec comme indicateur « les performances académiques ». Toutefois, les créateurs du classement soulignent eux-mêmes certaines de ses limites, notamment un biais en faveur des pays anglophones et des institutions de grande taille et les difficultés à définir des indicateurs adéquats pour classer les universités spécialisées dans les sciences sociales.
II- Classement des 100 meilleures universités du monde
2.1- Les dix premières
1-Harvard Université Etats-Unis- 2-Stanford Université Etats-Unis -3Université California – Berkeley Etats-Unis- – 4Université Cambridge Angleterre 5Massachusetts Inst Tech (MIT) Etats-Unis 6California Inst Tech Etats-Unis 7Columbia Université Etats-Unis 8Princeton Université Etats-Unis 9Université Chicago Etats-Unis 10Université Oxford Angleterre
2.2- le classement de 11 à 50
11Yale Université Etats-Unis 12Cornell Université Etats-Unis 13Université California – Los Angeles Etats-Unis 14Université California – San Diego Etats-Unis 15Université Pennsylvania Etats-Unis 16Université Washington – Seattle Etats-Unis 17Université Wisconsin – Madison Etats-Unis 18Université California – San Francisco Etats-Unis 19Tokyo Université Japon 20Johns Hopkins Université Etats-Unis 21Université Michigan – Ann Arbor Etats-Unis 22Université Coll London Angleterre 23Kyoto Université Japon 24Swiss Fed Inst Tech – ZurichSuisse 24Université Toronto Canada 26Université Illinois – Urbana Champaign Etats-Unis 27Imperial Coll London Angleterre 28Université Minnesota – Twin Cities Etats-Unis 29Washington Université – St. Louis Etats-Unis 30Northwestern Université Etats-Unis 31New York Université Etats-Unis 32DAngleterree Université Etats-Unis 32Rockefeller Université Etats-Unis 34Université Colorado – Boulder Etats-Unis 35Université British Columbia Canada 36Université California – Santa Barbara Etats-Unis 37Université Maryland – Coll Park Etats-Unis 38Université North Carolina – Chapel Hill Etats-Unis 39Université Texas – Austin Etats-Unis 40Université Manchester Angleterre 41Université Texas Southwestern Med Center Etats-Unis 42Pennsylvania State Université – Université Park Etats-Unis 42Université Paris 06 France 42Vanderbilt Université Etats-Unis 45Université Copenhagen Danemark 46Université California – Irvine Etats-Unis 47Université Utrecht Pays Bas 48Université California – Davis Etats-Unis 49Université Paris 11 France 50Université Southern California Etats-Unis
2.3- Le classement de 51 à 75
51Karolinska Inst Stockholm Suède 52Université Pittsburgh – Pittsburgh Etats-Unis 53Université Zurich Suisse 54Rutgers State Université – New Brunswick Etats-Unis 55Université Edinburgh Angleterre 55Université Munich Allemagne 57Tech Université Munich Allemagne 58Université Florida Etats-Unis 59Australian Natl Université Australie 60McGill Université Canada 61Université Bristol Angleterre 62Carnegie Mellon Université Etats-Unis 62Ohio State Université – Columbus Etats-Unis 64Université Oslo Norvège 65Hebrew Université JerEtats-Unislem Israel 65Purdue Université – West Lafayette Etats-Unis 67Université Heidelberg Allemagne 68Osaka Université Japon 68Université Helsinki Finlande 70Moscow State Université Russie 71Brown Université Etats-Unis 71Uppsala Université Suède 73Ecole Normale Super Paris France 73Université Melbourne Australia 73Université Rochester Etats-Unis
2.4- le classement de 76 à 100
76Université Leiden Netherlands 77Université Arizona Etats-Unis 77Université Sheffield Angleterre 79Tohoku Université Japon 79Université Utah Etats-Unis 81King’s Coll London Angleterre 82Université Nottingham Angleterre 83Boston Université Etats-Unis 83Case Western Reserve Université Etats-Unis 83Michigan State Université Etats-Unis 86Stockholm Université Suède 87Université Basel Suisse 88Texas A&M Université – Coll Station Etats-Unis 89McMaster Université Canada 90Université Goettingen Allemagne 91Université Birmingham Angleterre 92Indiana Université – Bloomington Etats-Unis 93Aarhus Université Danemark 93Arizona State Université – Tempe Etats-Unis 95Université Virginia Etats-Unis 96Université Freiburg Allemagne 97Lund Université Suède 97Rice Université Etats-Unis 97Université Bonn Allemagne 97-Université Sydney Australie-
2.5- Les meilleurs établissements français en 2009
Les étudiants et chercheurs algériens étant surtout concentrés en France, pour des raisons culturelles (langue) il est intéressant de mettre en relief le classement des meilleures universités françaises en distinguant le rang de classement en France et celui de Shanghai 2009 (Academic Ranking of Word Universities)
Rang en France 1 – Université Pierre et Marie Curie – Paris rand gans le monde – 640ème +2 places par rapport à l’an passé- rangs en France -2- – Université de Paris Sud (Paris 11)- rang dans le monde-43ème + 6 places par rapport à l’an passé- rand en France 3- Ecole Normale Superieure – Paris- rand dans le monde-70ème +3 places par rapport à l’an passé- rang en France -4- Université Louis Pasteur (Strasbourg 1)- rang dans le monde -101-151ème- rang en France – 4- Université Paris Diderot (Paris 7)- rang dans le monde -101-151ème- rang en France -6-Université Joseph Fourier (Grenoble 1)-rang dans le monde- 152-200ème- rang en France – Université Paris Descartes (Paris 5)- rang dans le monde – 152-200ème- rang en France -8/14- Université Claude Bernard Lyon 1- rang dans le monde -201-302- rang en France – 8/14-rang dans le monde -201-302- rang en France – 8/14- École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris- rang dans le monde -201-302- rang en France– Université Paul Sabatier (Toulouse 3) -8/14 –rand dans le monde -201-302- rang en France – Université de Bordeaux 1- rang dans le monde – 201-302- rang en France – Université de Montpellier 2- rang dans le monde – 201-302- rang en France – Université Aix-Marseille 2- rang dans le monde – 201-302- rang en France -15/19- Ecole Nationale Superieure Mines – Paris- rang dans le monde – 303-401- rang en France – 15/19-Université Henri Poincare (Nancy 1)- rang dans le monde – 303-401- rang en France -15/19- Université Paris Dauphine (Paris 9)- rang dans le monde – 303-401- rang en France-15/19- Université de Provence (Aix-Marseille 1)- rang dans le monde – 303-401- rang en France -15/19- Université Rennes 1- rang dans le monde – 303-401- rang en France -20/23- Ecole Normale Superieure de Lyon- rang dans le monde – 402-501- rang en France-20/23 – Université de Lille 1 – rang dans le monde -402-501- rang en France 20/23- Université de Nice Sophia Antipolis- rang dans le monde – 402-501- rang en France -20/23- Université Victor Segalen Bordeaux 2- rang dans le monde -402-501-
III- Analyse du classement de l’Université de Shanghai 2009 ( The Academic Ranking of World Universities)
Pour le classement 2009 des « top 100 » universités du monde, les Etats-Unis dominent avec 54 universités américaines dont Harvard arrive en tête du classement pour la 7e fois successivement, étant l’université la plus riche sur terre, avec un capital financier en 2006 de 23.2 Milliards d’euros, qui dépasse le budget de l’enseignement supérieur de la France (20.6 milliards d’euros en 2008.
A titre de comparaison, Paris VI (40e mondial) tourne à 472 millions d’euros, Harvard leader mondial à 3,5 milliards de dollars de budget en précisant que pour s’inscrire dans l’université la plus convoitée dans le monde, il faut décaisser 25 000 $US annuellement. La source de cette puissance financière est donc le montant élevé des droits d’inscription (« tuitions and fees ») et surtout la gestion des fondations, alimentées par des dons privés (« endowment ») qui se mesurent en centaines de millions de dollars.
Ces fonds sont à peine utilisés dans le budget de fonctionnement (de 4 à 6%), et davantage pour l’investissement et les bourses accordées aux meilleurs étudiants venant de milieux défavorisés. Un classement de ces Fondations par ordre décroissant de richesse est tenu par l’administration américaine.
Dans les dix premiers, on retrouve la grande majorité des universités figurant au sommet du Ranking de Shangaï. Mais rappelons également que l’exode de cerveaux des européens vers les USA et surtout des pays du Tiers monde, es USA bénéficiant ainsi des investissements colossaux antérieurs réalisés par ces pays. La dernière mesure annoncée au Forum pour l’Avenir, le 3 novembre 2009 à Marrakech par la Secrétaire d’État américaine, Mme Hillary Clinton, peuvent aller dans un sens négatif , ou au contraire positifs si ces nouvelles initiatives visent à renforcer la coopération avec le monde musulman en matière de sciences et de techniques en désignant notamment MM. Bruce Alberts, Elias Zerhouni et Ahmed Zewail comme envoyés spéciaux des États-Unis, le Département d’État US devant augmenter le nombre de postes d’attachés scientifiques, environnementaux et techniques à l’étranger.
Car, il faut reconnaître que la concurrence inter universités et donc l’autonomie des universités américaine permet l’émulation et la créativité, les universités américaines ayant donné la priorité à la recherche scientifique en dépassant ainsi largement les universités européennes. En Europe, seuls les établissements anglais, suisses, scandinaves et quelques allemands trouvent place dans les cent meilleurs top 100. Ainsi, Cambridge arrive en 4e en étant donc la meilleure université européenne et anglaise.
La 10e dans le classement mondial et la seconde en Europe est l’anglaise Oxford et la 22e par une autre université londonienne l’université de Coll London. Ces trois universités sont espacées par seulement des universités américaines et une seule, en 19e place, japonaise, la première donc en Asie est Tokyo université, secondée dans le classement continental par Kyoto université. Ainsi, les trois meilleures universités du monde sont américaines, en l’occurrence Harvard, Standard et Berkeley, celles européennes sont anglaises (Cambridge, Oxford, Coll London) et celles asiatiques sont japonaises (Tokyo, Kyoto, Osaka).
Le premier établissement d’Europe continental, le Swiss Institute of Technology, n’arrive qu’au 24e rang, en progression d’une place. De leur côté, les universités françaises sont dans une position très moyenne , Pierre et Marie Curie (Paris 6) est en 40e position améliorant son score de deux places par rapport à 2008 et ce malgré ses 3 250 universitaires, ses 3 500 doctorants, ses 30 000 étudiants et son budget annuel de près d’un demi- milliard d’euros – Pourtant l’édition 2009 du classement de Shanghaï innove en proposant également des classements spécifiques pour les mathématiques, l’informatique, la chimie, la physique et la gestion.
Pour le cas de la France , en mathématiques, Paris-Sud est à la sixième place d’un classement dominé par Princeton, Berkeley et Harvard. Paris VI (7e), Paris Dauphine (35e), l’ENS (47e) s’installent dans le top 50 loin devant Polytechnique. En gestion, l’ Insead est à la 40e place et en informatique, aucune université hexagonale ne se classe dans les 100 meilleures universités, Stanford et le MIT dominant ce classement. Une des raisons souvent invoquée dans les débats en France, est dans ces pays, le financement par étudiant s’inscrit dans une fourchette allant de 15 000 à 20 000 euros, avec une moyenne supérieure pour les USA et en France, la moyenne est de 10 000 euros par étudiant et surtout ces résultats sont fonction du budget tant dans la recherche théorique qu’appliquée par rapport au PIB.
IV- Qu’en est-il pour le monde arabe et l’Afrique ?
Aucune université africaine ne figure dans le classement. Quant à l’Algérie, avec l’université Djilali-Liabes, on la retrouve sur le top 100 africain, 23e et sur le top 100 arabe 29e, l’université Aboubakr-Belkaïd se positionne à la 24e suivie directement par la faculté de Batna classée à la 47e place. L’université de Constantine, est en 62e position, l’université des sciences et de la technologie Houari- Boumediene arrive en 65e position, l’université d’Alger en 76e position, l’Université de Bejaia 86ème en position, Boumerdès en 91eme position, l’Ecole nationale de l’informatique arrive en 96e et l’Université des sciences et de la technologie d’Oran 98e position soit avant-dernière. Le classement africain est entièrement dominé par l’Afrique du Sud, puisque pas moins de 12 universités de ce pays sont classées sur les 15 premières.
Pour le monde arabe, au plan mondial, sur 6000, l’Arabie saoudite, première dans le monde arabe, se classe à la 197e place, beaucoup mieux que l’Afrique du Sud, première en Afrique, qui est la 405e et bien entendu que le Maroc (3 653e) ou encore l’Algérie (4 116e). L’ensemble du top arabe est donc dominé par l’Arabie saoudite qui s’octroie les 5 premières places et l’Egypte les 6e et 8e sur les dix premières. Aussi, la seule université arabe qui figure dans le classement aux cinq premières places des universités arabes laissant juste derrière elles, celle du Caire qui est classée en 6e position est celle de l’université du Roi Saoud. L’Algérie et le Maroc sont sur un pied d’égalité avec un peu moins d’une dizaine d’universités retenues, la Tunisie (seulement deux) est loin derrière.
Voici pour l’Algérie, les universités ayant obtenu les meilleurs classements sur 6000 des universités en compétition au niveau mondial e tau delà c’est l’élimination puisque ors compétition :
a) Universités classées
-l’université de Sidi Bel Abbes la 4 116e place-
-Université de Tlemcen, la 4 143e place -Université de Batna 5 548e place
b) hors classement
-L’université de Constantine, 6766e place à travers le monde ; -l’université des sciences et de la technologie Houari- Boumediene à la 7008e place ;-l’université Abdelhamid- Ben Badis de Mostaganem 7205e ; -l’université d’Alger à la 7849e ; l’Ecole nationale de l’informatique 8960e et l’université Mohamed-Boudiaf d’Oran à la 9004e.
En résumé, les deux piliers du développement du XXIème siècle sont la bonne gouvernance (centrale, des collectivités locales et celle de l’entreprise intiment liée) et la valorisation du savoir, par la considération, et il est utopique, voire démagogique de vouloir faire revenir les émigrés lorsque qu’on dévalorise ceux qui sont restés sur place. Et où sont donc les différents centres de recherche, les universités de Annaba, d’Oran Es Sénia , l’Ecole nationale d’administration , l’Ecole nationale polytechnique , l’Institut algérien du pétrole, c ayant pourtant formé une génération de brillants cadres et ingénieurs qui n’avaient rien à envier aux grandes écoles occidentales ?
Les cours à dans au primaire, secondaire et dans nos universités à l’ère de la révolution dans le système des télécommunications sont encore dispensés selon les méthodes des années 1950 avec des sureffectifs et un environnement déplorable, alors nos universitaires et chercheurs aussitôt à l’étranger s’épanouissent expliquant cet exode de cerveaux massifs, vidant de sa substance essentielle le pays, comme un corps sans âme. Car le grand danger à la lumière de l’analyse de la balance de paiement document beaucoup pus fiable que la balance commerciale est ce triplement entre 2006 et 2008 du poste service qui risque de prendre la relève de l’ancien service de la dette, dépendance beaucoup plus grave, réduit grâce aux remboursement de la dette par anticipation, atteignant 11 milliards de dollars en 2008, certainement une somme équivalente ou supérieure pour 2009 selon les informations du premier semestre 2009, traduisant ce paradoxe : paiement des compétences étrangères et exode de cerveaux algériens à l’étranger étant passé des usines clefs en main à des infrastructures clefs en main sans permettre l’accumulation du savoir faire technologique et organisationnel local qui est la base d’un développement durable hors hydrocarbures .
Or, Avec ses 1,5 million d’étudiant, un nombre de rang magistral ayant une expérience minimum de 10 années, sur le nombre d’étudiants loin des normes internationales, ratio que l’on gonfle en ajoutant les enseignants ayant uniquement le magister, et un budget de la recherche dérisoire, comparé aux dépenses des infrastructures qui ne sont qu’un moyen de développement, s’assimilant plus à une prime en plus du salaire aussi dérisoire, devant revoir toute la politique salariale biaisée qui favorise les emplois rentes, l’Algérie, si elle veut éviter une usine à fabriquer des chômeurs.
Evitons ce mythe dévastateur et démagogique d’une université par wilaya ( et donc l’urgence de la création de grands centres régionaux de pôles d’excellence au sein d‘éco- pôles regroupant administration, banques, universités , chambre de commerce) en revoyant le fonctionnement de tout le système scolaire du primaire au supérieur, car l’Université , et de loin, n’est pas la seule responsable mais est dépendante des niveaux de base des cycles de formation antérieurs héritant d’un faible niveau dans la majorité des cas . Dans ce cadre, il serait souhaitable , un grand ministère de l’éducation nationale pour plus de cohérence avec une symbiose plus accrue entre l’environnement et les universités devant favoriser le recrutement au poste le plus élevé , donnant automatiquement le grade le plus élevé , celui de grade de professeurs d’ Université d’anciens ministres docteur universitaires ayant des publications , des grands cadres d’entreprises publiques, banques ayant des dizaines d’années d’expérience et un doctorat d’Etat , évitant la sélection bureaucratique / administrative actuelle ignorant les publications sur les sites Internet sérieux avec la révolution dans le système des communications surtout concernant les sciences sociales, qui repose partiellement sur des critères scientifiques, comme cela se passe dans les plus grandes universités et grandes écoles du monde qui recherchent les compétences hors universités , permettant ainsi d’améliorer également le niveau qui en Algérie s’ est totalement effrité. En fait le problème de nos universités est lié à l’ensemble de la politique socio-économique pour plus de cohérence et de visibilité dans la démarche de la réforme globale, en un mot la gouvernance.
Docteur Abderrahmane MEBTOUL, professeur d’Université -Expert International
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