La «tonte» des filles (musulmanes) : une tradition française
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Une contribution de Khider Mesloub – Au pays des droits de l’Homme, la France, en période de crise ou de conflit armé, les femmes, jugées improductives ou contre-productives à l’effort de guerre économique et militaire, sont les premières à être sacrifiées. Leurs droits sont en priorité tondus.
Les femmes françaises sont victimes de tonte de leurs droits. Et certaines d’entre elles, jugées antinationales ou antirépublicaines, leurs têtes sont carrément tendues. Les femmes subissent ce châtiment infâmant : la tonte en place publique. La tonte des cheveux des femmes indésirables est une spécialité française.
A la libération, en 1944-45, des centaines de milliers femmes accusées d’avoir collaboré pendant l’Occupation ont été tondues en place publique. Ces accusations portaient notamment sur leurs relations sexuelles, réelles ou supposées, avec l’occupant. Selon les historiens, on estime que presque 40 000 femmes françaises, accusées à tort ou à raison de «collaboration horizontale» avec l’occupant allemand, auraient été tondues en France entre le milieu de l’année 1944 et la fin de 1945.
Tout s’est passé comme si, pour se venger de l’humiliation subie par les Allemands, ces lâches et veules hommes français dévirilisés par les nazis durant cinq ans, résistants de la 25e heure, ont décidé de punir le corps des femmes jugées coupables de collaboration, en particulier cette partie féminine, la chevelure. Accusées d’avoir souillé le drapeau tricolore et «collaboré» avec l’ennemi, des milliers de femmes ont été ainsi condamnées à défiler sur la place publique et livrées à la vindicte populaire. Durant plusieurs mois, dans un climat hystérique épuratoire, au cours des années 1944-45, plusieurs «cérémonies» de châtiments, véritables séances de lynchage public, ont été organisées sur tout le territoire. Outre le fait d’avoir été tondues, ces femmes françaises ont été violentées, exhibées nues ou marquées de croix gammées.
Ces femmes ont été accusées d’avoir «trompé» et «souillé» la nation pour avoir offert leur corps à l’ennemi nazi. Pour régénérer le corps national souillé par la collaboration sexuelle de ces femmes, les combattants de la 25e heure ont procédé à la purification de la nation par l’orchestration des châtiments sexués. Par leur mise à l’index. La pratique humiliante de la tonte est une violence autant symbolique que physique.
Depuis deux décennies, dans un contexte de crise économique et institutionnelle qui rappelle les sombres années 1930-1940, la France a renoué avec ses vieux démons. Dans une France occupée par les sionistes, gouvernée par Tel-Aviv, imprégnée par l’idéologie suprémaciste importée d’Israël, l’atmosphère politique est à la chasse aux immigrés musulmans et à la stigmatisation des Français d’origine maghrébine.
Dans ce climat de défaite intellectuelle et militante du prolétariat et de la gauche révolutionnaire, donc du triomphe de la réaction fasciste et du sionisme génocidaire, les femmes musulmanes sont devenues les principales victimes du racisme décomplexé et des politiques discriminatoires décrétées sous couvert de défense de la laïcité. La laïcité est le cache-sexe de l’islamophobie. Tout comme la lutte contre l’islamisme est le paravent de la haine de l’islam.
En France, comme dans les années 1944-45, les jeunes femmes françaises de confession musulmane sont en proie à la chasse aux sorcières. En particulier les jeunes adolescentes voilées, accusées, au nom de l’idéologie laïcarde, de porter atteinte à la République. Une République devenue, pourtant, colonie israélienne.
Colonisés et humiliés par les sionistes, par lâcheté et veulerie, les Français, pour se venger de leur humiliation, dirigent leurs ressentiments contre les musulmans, en particulier les jeunes filles qui voilent leur tête. Ecrasés par la crise économique, spoliés par les puissants, censurés dans leur suffrage démocratique, ils déversent leurs rancœurs contre les immigrés. Notamment leur frange vulnérable, les femmes, les adolescentes étudiantes.
Accusées de «collaboration» avec les islamistes parce qu’elles portent le voile, elles subissent humiliations et maltraitances dans les établissements scolaires, les collèges et les lycées. Elles sont victimes de la politique de la «tonte», de sinistre mémoire.
Si leurs ancêtres, comme rappelé plus haut, s’adonnaient contre les femmes accusées de collaboration aux coupures de leurs cheveux, pour les humilier, les Français islamophobes contemporains leur arrachent violemment leur voile. Dans les deux contextes, ces lâches et veules français attentent à la dignité et à l’honneur de la femme en ciblant leur tête, en malmenant leur chevelure. En leur rasant les cheveux, dans le cas des Françaises, en les contraignant à les exhiber de force, dans le cas des jeunes filles d’origine immigrée.
Nous avons affaire à un comportement misogyne et phallocrate. Il s’agit, ni plus ni moins, symboliquement, d’un viol. D’une violence sexiste.
Ces barbares de la République française radicalisée se comportent comme les sionistes israéliens avec les Palestiniens, totalement déshumanisés. Dans leur guerre d’extermination et d’affamement des Palestiniens, les sionistes massacrent et tuent à petit feu, par la famine, en priorité les femmes.
K. M.
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