La tragédie et les souffrances se poursuivent à Ghaza
Les regards, ces dernières semaines, se sont déportés en direction du Liban. Pourtant, les tirs et les bombardements rythment toujours le quotidien des habitants de la bande de Ghaza, un an après l’opération spectaculaire baptisée «Tofane Al Aqsa». Par Meriem B. Ce jour-là, le Hamas lançait une attaque sans précédent contre Israël, faisant plus de […]
Les regards, ces dernières semaines, se sont déportés en direction du Liban. Pourtant,
les tirs et les bombardements rythment toujours le quotidien des habitants de la bande
de Ghaza, un an après l’opération spectaculaire baptisée «Tofane Al Aqsa».
Par Meriem B.
Ce jour-là, le Hamas lançait une attaque sans précédent contre Israël, faisant plus de 1 200 morts. Quelques heures après, l’Etat sioniste ripostait avec des bombardements massifs sur la bande de Ghaza et vingt jours plus tard, avec une offensive au sol. Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sioniste mène une agression sauvage contre l’enclave palestinienne qui a entraîné des destructions massives d’infrastructures, en plus d’une catastrophe humanitaire sans précédent, les Ghazaouis sont ainsi piégés sous un déluge de feu.
À ce jour, plus de 41 000 Palestiniens ont été tués, dont plus de 14 000 enfants, et le territoire s’est transformé en un champ de ruines. Toutes les solutions diplomatiques pour parvenir à un cessez-le-feu se sont soldées par un échec cuisant et les Palestiniens payent cher l’inaction de la communauté internationale. Le nombre de morts continue de grimper et l’horizon ne montre aucun signe d’éclaircie. Les Nations unies, mais aussi l’Union européenne et les États-Unis, apparaissent impuissants à mettre fin au conflit. Les appels au cessez-le-feu sonnent encore dans le vide. La mort, la destruction, le déplacement, la faim, la perte et le chagrin massifs de ces 360 derniers jours entachent l’humanité commune. À l’occasion du premier anniversaire du début de l’agression sioniste contre les territoires palestiniens, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a exprimé sa «profonde préoccupation» quant aux répercussions de la poursuite de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza où les conditions humanitaires ne cessent de se détériorer.
Dans un communiqué publié hier, OCHA a souligné que «les conditions humanitaires à Ghaza se détériorent extrêmement, les habitants étant privés de soins de santé, de nourriture, d’électricité et d’aide humanitaire, et les enfants étant exposés à la perte d’une année scolaire entière».
En Cisjordanie occupée, poursuit OCHA, «les derniers mois ont été témoins d’une escalade du recours à la force meurtrière, de la violence des colons et du déplacement de familles palestiniennes, ce qui a aggravé la situation». Dans ce contexte, la secrétaire générale adjointe par intérim aux affaires humanitaires, Joyce Msuya, a souligné la nécessité de «libérer les prisonniers palestiniens arbitrairement détenus» et de «protéger les civils et les travailleurs humanitaires», appelant au «respect du droit international».
Des souffrances continues
La directrice de l’information de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) dans la bande de Ghaza, Ines Hamdan, a affirmé hier que la Bande est témoin de souffrances continues liées à la faim, à la propagation de maladies, d’épidémies et de déplacements de population, depuis le lancement de l’agression génocidaire sioniste il y a tout juste un an. Ines Hamdan a déclaré, dans une interview exclusive avec la chaîne américaine Al-Hurra, que depuis déjà une année, «marquée par de nombreuses pertes, destructions et conditions inhumaines vécues par les habitants de la bande de Ghaza, la tragédie et les souffrances se poursuivent toujours à Ghaza, à tous les niveaux».
Elle a précisé qu’«un grand nombre de victimes et de blessés ne peuvent pas être soignés à l’intérieur de la bande de Ghaza», soulignant que «la plupart des hôpitaux de l’enclave sont hors service et que le secteur de la Santé continue de se détériorer, en plus d’autres problèmes liés à la difficulté d’acheminer le ravitaillement et l’aide humanitaire en général».
La responsable de l’UNRWA a par ailleurs déploré le fait que «pendant une année entière, Ghaza est soumise quotidiennement à un nombre effarant de raids et à des bombardements continus de l’armée d’occupation». Et de poursuivre dans le même contexte : «La vie des Palestiniens dans la bande de Ghaza s’est transformée en déplacements incessants depuis le 7 octobre de l’année dernière», notant qu’au cours du mois d’août, environ 16 ordres d’évacuation ont été émis par l’armée sioniste dans certaines zones de la bande. Elle a aussi indiqué qu’«il y a environ 1 900 000 personnes déplacées, entassées dans des zones appelées zones humanitaires, qui ne sont pas sûres», soulignant qu’«il n’y a aucun endroit sûr dans la bande de Ghaza, ce qui a un impact négatif sur la fourniture de services, l’aide et la réponse humanitaire gérée par l’UNRWA». Ines Hamdane a également déclaré que l’UNRWA «a payé un lourd tribut au cours de l’année écoulée, car environ 190 de ses installations ont été détruites lors des bombardements (sionistes) en cours, ce qui a eu un impact catastrophique sur la réponse humanitaire et sur sa capacité à atteindre un plus grand nombre de personnes déplacées». L’UNRWA a perdu aussi, selon la responsable de l’agence, «le plus grand nombre d’employés au cours de l’année écoulée, soit 220 hommes et femmes» lors de l’agression génocidaire sioniste.
M. B.
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