L'appel à réviser l'accord de 1968, slogan politique d'une minorité extrémiste en France

ALGER- Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a qualifié les appels de certaines parties françaises à la révision de l'accord de 1968 concernant la circulation et le séjour des Algériens en France de "slogan politique" d'une minorité extrémiste qui voue une haine à l’Algérie. Lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales, le président de la République a estimé que l'appel de certaines parties en France à renégocier l'accord de 1968 était "un épouvantail et un slogan politique d'une minorité extrémiste qui voue une haine à l'Algérie". Il a assuré que cet accord "n'affecte en rien la qualité de la migration ni la sécurité de la France", soulignant que toute allégation contraire "est une contrevérité qui participe du chantage visant à instiller la haine de l’Algérie en France". "L'Algérie est toujours encline à la coexistence pacifique avec toute le monde, mais pas au détriment de sa dignité et de son histoire", a-t-il soutenu. En réponse à une question sur le travail de la Commission mixte chargée des dossiers mémoriels, regroupant des historiens algériens et français, le président de la République a indiqué qu'elle "a joué son rôle au départ, mais son travail a été impacté par les déclarations politiques d'une minorité française hostile à l'Algérie". "Nous réclamons la vérité historique et exigeons une reconnaissance des massacres commis par la colonisation française qui était une colonisation de peuplement et nous n’accepterons pas les mensonges colportés sur l’Algérie", a-t-il insisté. Il a indiqué, à ce propos, avoir déjà évoqué avec son homologue français Emmanuel Macron "l’ouverture d’une nouvelle page", précisant toutefois que "la citation du défunt président Houari Boumediene +Tourner la page sans la déchirer+ reste de mise". Le président de la République a en outre fait remarquer que la reconnaissance par la France dudit "plan d’autonomie" comme la seule base de règlement du conflit au Sahara occidental dans le cadre de "la prétendue souveraineté marocaine" va à l’encontre du respect du droit international et du Conseil de sécurité des Nations Unies, dont la France est membre permanent. "Annoncer publiquement l’acceptation du +plan d’autonomie+ alors que le dossier du Sahara occidental se trouve au niveau de la commission de décolonisation de l"ONU, sachant que la France est membre du Conseil de sécurité, participe de la politique de deux poids deux mesures", a considéré le président de la République. Dans le même contexte, le président de la République a précisé qu’il n’y avait pas de lien entre le retrait de l’ambassadeur d’Algérie à Paris et la visite qui était programmée en France, réaffirmant que l’Algérie "n’ira pas à Canossa".        

Oct 6, 2024 - 03:20
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L'appel à réviser l'accord de 1968, slogan politique d'une minorité extrémiste en France
L'appel à réviser l'accord de 1968, slogan politique d'une minorité extrémiste en France

ALGER- Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a qualifié les appels de certaines parties françaises à la révision de l'accord de 1968 concernant la circulation et le séjour des Algériens en France de "slogan politique" d'une minorité extrémiste qui voue une haine à l’Algérie.

Lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales, le président de la République a estimé que l'appel de certaines parties en France à renégocier l'accord de 1968 était "un épouvantail et un slogan politique d'une minorité extrémiste qui voue une haine à l'Algérie".

Il a assuré que cet accord "n'affecte en rien la qualité de la migration ni la sécurité de la France", soulignant que toute allégation contraire "est une contrevérité qui participe du chantage visant à instiller la haine de l’Algérie en France".

"L'Algérie est toujours encline à la coexistence pacifique avec toute le monde, mais pas au détriment de sa dignité et de son histoire", a-t-il soutenu.

En réponse à une question sur le travail de la Commission mixte chargée des dossiers mémoriels, regroupant des historiens algériens et français, le président de la République a indiqué qu'elle "a joué son rôle au départ, mais son travail a été impacté par les déclarations politiques d'une minorité française hostile à l'Algérie".

"Nous réclamons la vérité historique et exigeons une reconnaissance des massacres commis par la colonisation française qui était une colonisation de peuplement et nous n’accepterons pas les mensonges colportés sur l’Algérie", a-t-il insisté.

Il a indiqué, à ce propos, avoir déjà évoqué avec son homologue français Emmanuel Macron "l’ouverture d’une nouvelle page", précisant toutefois que "la citation du défunt président Houari Boumediene +Tourner la page sans la déchirer+ reste de mise".

Le président de la République a en outre fait remarquer que la reconnaissance par la France dudit "plan d’autonomie" comme la seule base de règlement du conflit au Sahara occidental dans le cadre de "la prétendue souveraineté marocaine" va à l’encontre du respect du droit international et du Conseil de sécurité des Nations Unies, dont la France est membre permanent.

"Annoncer publiquement l’acceptation du +plan d’autonomie+ alors que le dossier du Sahara occidental se trouve au niveau de la commission de décolonisation de l"ONU, sachant que la France est membre du Conseil de sécurité, participe de la politique de deux poids deux mesures", a considéré le président de la République.

Dans le même contexte, le président de la République a précisé qu’il n’y avait pas de lien entre le retrait de l’ambassadeur d’Algérie à Paris et la visite qui était programmée en France, réaffirmant que l’Algérie "n’ira pas à Canossa".

 

 

 

 

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