Le baiser du Pape                 

Les grandioses funérailles de feu le Pape François 1er, célébrées hier samedi, à la place Saint-Pierre, siège du Vatican, ont été suivies par des milliards de personnes dans le monde, notamment les catholiques. Des dizaines de milliers d’anonymes s’étaient massées au Saint-Siège, pour rendre un ultime hommage à l’homme de paix qu’était ce Pape argentin, qui a aussi des origines italiennes. Au beau milieu de cette immense cérémonie, retransmise en direct dans les quatre coins de la planète, la Palestine « genocidée » n’est pas passée inaperçue. Le monde entier a pu voir des centaines de drapeaux de ce pays martyrisé par l’armée sioniste, agités aux abords de la place Saint-Pierre. Un grand moment d’émotion pour les Ghazaouis, massacrés au nez et à la barbe de la communauté internationale et une revanche presque sacrée, d’un peuple qui marque sa présence et crie sa douleur même lors de circonstances aussi tragiques que le décès du Pape. L’image de dizaines de drapeaux palestiniens portés à bout de bras par des militants antisionistes, voire de simples personnes dénonçant « la solution finale » à Ghaza, a crevé l’écran dans le monde entier. C’est une victoire retentissante pour le peuple palestinien, qui aura réussi une manifestation grandeur nature dans le temple même du christianisme. C’est aussi un hommage mérité rendu au Pape François 1^er, qui aura vainement dénoncé l’horreur commise à Ghaza, par le sinistre Netanyahou. Il n’est point surprenant d’ailleurs de constater que l’entité raciste ait décidé de boycotter la cérémonie funéraire du souverain pontife. Les Évangiles racontent comment le juif Judas a trahi Jésus Christ, en le désignant à la vindicte populaire à travers son baiser, passé à la postérité comme le summum de la trahison. Hier, François 1er a – sans le savoir – pris symboliquement sa vengeance, en offrant aux Palestiniens une occasion inouïe de faire flotter leur droit et de crier leur douleur devant son cercueil. Ce fut un bon baiser du Pape, qui a ravivé le triste souvenir du baiser de Judas. Les irréductibles anti-Palestiniens et soutiens complices d’Israël ont dû comprendre hier que le peuple palestinien est un peuple de paix. C’est pour cela que le Pape François 1er partageait leur souffrance et leur douleur. C’est pour cela aussi qu’ils étaient des milliers à venir saluer sa mémoire, lui témoignant de leur éternelle reconnaissance.

Par Imane B

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