Agression sioniste contre l’Iran : Les mises en garde de l’Algérie

L’Algérie a mis en garde contre les conséquences, sur la région et la paix dans le monde, de l’agression sioniste, vendredi, ayant visé la République islamique d’Iran, dénonçant, au demeurant, une violation flagrante du droit international. Inquiète d’une possible escalade incontrôlable au Moyen-Orient, elle appelle la communauté internationale, et en particulier le Conseil de sécurité […] The post Agression sioniste contre l’Iran : Les mises en garde de l’Algérie appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juin 14, 2025 - 03:35
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Agression sioniste contre l’Iran : Les mises en garde de l’Algérie

L’Algérie a mis en garde contre les conséquences, sur la région et la paix dans le monde, de l’agression sioniste, vendredi, ayant visé la République islamique d’Iran, dénonçant, au demeurant, une violation flagrante du droit international. Inquiète d’une possible escalade incontrôlable au Moyen-Orient, elle appelle la communauté internationale, et en particulier le Conseil de sécurité de l’ONU, à assumer ses responsabilités pour préserver la paix et la stabilité régionales.

L’inquiétude est mondiale face à ce qui pourrait devenir une escalade incontrôlable. Et les réactions fusent de partout. L’Algérie a exprimé, dans un communiqué diffusé par le ministère des Affaires étrangères, sa vive condamnation et son indignation face à l’agression « flagrante » perpétrée par Israël contre la République islamique d’Iran, dénonçant une violation manifeste du droit international rendue possible, selon elle, par « l’impunité » dont jouit l’agresseur.

Le ministère a affirmé que « cette agression, en totale contradiction avec les principes du droit international et de la Charte des Nations unies, illustre, une fois de plus, la politique d’agression systématique menée par l’occupation israélienne ».

Une politique, a souligné la déclaration, « fondée sur l’illusion de garantir la sécurité de son entité au détriment de celle de ses voisins, à commencer par les Palestiniens dans tous les territoires occupés, en passant par les autres Etats de la région sans exception ».

Tout en mettant en garde contre « les dangers d’une complaisance vis-à-vis de l’arrogance et de la violence de l’occupant israélien », l’Algérie en appelle à la responsabilité de la communauté internationale.

Elle exhorte en particulier le Conseil de sécurité des Nations unies à « assumer pleinement son rôle dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales », et à agir de manière urgente pour « mettre un terme aux politiques d’occupation israélienne qui compromettent gravement la stabilité de toute la région ».

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De l’agression à l’escalade

Les rumeurs ou fuites sur une probable attaque israélienne sur des cibles choisies en Iran se sont avérées vraies. Même le président américain, Donald Trump, avait donné l’alerte la veille, en ordonnant l’évacuation d’une bonne partie de ses personnels diplomatiques dans certaines de ces ambassades dans la région.

Appuyée par l’Administration américaine et ses alliés britanniques, français et allemands, l’entité sioniste a décidé de franchir un nouveau cap dans l’escalade sanglante, qui risque d’embraser le Moyen-Orient pour une longue période.

L’entité sioniste a lancé, vendredi à l’aube, une série de frappes aériennes d’envergure contre des sites stratégiques en Iran, visant notamment des installations nucléaires et militaires sensibles. Ces attaques ont provoqué une série d’explosions dans la capitale Téhéran, causant la mort de plusieurs civils, dont des femmes et des enfants, selon l’agence officielle iranienne IRNA. Des civils et des scientifiques comptent parmi les victimes.

Selon les autorités iraniennes, des immeubles résidentiels ont été touchés par les frappes, visant notamment les familles de scientifiques et des chercheurs dans le domaine nucléaire. Ces frappes ont fait de nombreuses victimes. Parmi les morts, on compte deux figures majeures du programme nucléaire iranien : Fereydoun Abbassi et Mehdi Tehranchi.

Selon d’autres informations, les raids ont touché des bases militaires et des sites nucléaires, ainsi que des sièges appartenant à l’armée iranienne ou aux gardiens de la Révolution, provoquant notamment la mort de chefs militaires.

L’armée de l’entité sioniste a revendiqué l’opération, baptisée « Lion Ascendant », affirmant qu’elle avait mobilisé des dizaines d’avions de chasse pour frapper des cibles militaires et nucléaires, notamment le site d’enrichissement de Natanz et des installations de fabrication de missiles balistiques.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dans une allocution télévisée : « Nous traversons un moment crucial de notre histoire. Cette opération vise à éliminer la menace existentielle que représente le régime iranien ».

De son côté, le porte-parole de l’armée sioniste s’est félicité de l’élimination de trois hauts responsables militaires et sécuritaires iraniens. Il s’agit du général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées, du général Hossein Salami, commandant des Gardiens de la Révolution et du général Gholam Ali Rashid, à la tête du commandement central Khatam al-Anbiya.

Par ailleurs, six scientifiques nucléaires iraniens ont également été tués, dont le Pr Ahmad Reza Zolfaghari, spécialiste en ingénierie nucléaire.

 En réaction à ces événements, plusieurs pays ont pris des mesures préventives. L’Irak a fermé son espace aérien et suspendu la navigation aérienne, tandis que l’entité sioniste a interrompu tous les vols à l’aéroport Ben Gourion.

Le chef d’état-major sioniste a ordonné la mobilisation de dizaines de milliers de réservistes, craignant une riposte imminente de l’Iran.

 Téhéran promet une riposte

 Dans un communiqué publié hier matin par l’agence iranienne IRNA, le ministère des Affaires étrangères iranien a dénoncé les frappes sionistes comme une « violation manifeste de la souveraineté nationale » et « une agression armée contre la République islamique d’Iran », affirmant que Téhéran se réserve le droit de riposter, en s’appuyant sur l’article 51 de la Charte des Nations unies relatif à la légitime défense.

Le communiqué a précisé que « des quartiers résidentiels à Téhéran et dans d’autres villes du pays ont été attaqués », causant la mort de « plusieurs citoyens innocents ainsi qu’un groupe de serviteurs loyaux de la nation, œuvrant pour la défense, la science et la souveraineté du pays ».

Le ministère a souligné que « les attaques du régime sioniste violent directement l’article 2 paragraphe 4 de la Charte des Nations unies », qualifiant les frappes d’« acte de guerre » appelant à une réponse internationale ferme.

L’Iran appelle ainsi le Conseil de sécurité de l’ONU à « prendre d’urgence des mesures contre cette atteinte à la paix et à la sécurité internationales ».

Téhéran accuse également les Etats-Unis de complicité : « Une telle opération n’aurait pu être menée sans la coordination et l’approbation de Washington. En tant que principal soutien de ce régime, le gouvernement américain portera aussi la responsabilité des représailles et des graves conséquences de cette aventure ».

Enfin, l’Iran exhorte « tous les Etats membres de l’ONU, en particulier les pays islamiques, les Etats de la région, les membres du Mouvement des non-alignés et tous ceux attachés à la paix mondiale » à condamner cet acte et à agir collectivement face à ce qu’il qualifie de « menace sans précédent à la sécurité mondiale ».

La riposte iranienne a déjà commencé hier dans la journée. Des centaines de drones iraniens ont été lancés sur Israël, ciblant des bases et des sites militaires. 

 Flambée des prix du pétrole

 Sur un autre plan, les prix du pétrole se sont envolés suite aux frappes sionistes contre des installations militaires et nucléaires iraniennes. Le baril de Brent grimpe de plus de 6,81 %, atteignant brièvement 78,50 dollars, son plus haut niveau depuis janvier. Le WTI américain suit la même tendance.

Cette flambée s’explique par la montée en flèche de la prime de risque géopolitique. Les marchés redoutent une perturbation majeure de l’approvisionnement en pétrole.

L’Iran est l’un des plus importants producteurs de brut au monde. Ces frappes plongent le marché pétrolier dans une incertitude totale et les cours pourraient flamber encore si le conflit s’aggrave.

L’Iran a promis de riposter pour infliger une punition sévère à son ennemi numéro un. En cas de représailles massives iraniennes contre Israël, les cours du pétrole pourraient atteindre de nouveaux sommets pour au moins deux raisons.

La première est que l’Iran fait partie des plus grands producteurs de brut au monde. La deuxième est la fermeture du détroit d’Ormuz à la navigation maritime en cas d’aggravation du conflit entre l’Iran et Israël. Une telle perspective est perçue comme un « cauchemar absolu » par les experts. Selon eux, si l’Iran bloque ce passage étroit, cela pourrait affecter jusqu’à 20 % des flux pétroliers mondiaux.

Même des places boursières dans les grandes capitales asiatiques ont été rapidement touchées par cet événement dramatique. Les valeurs ont chuté, en attendant une meilleure évaluation après le week-end.

La Ligue des Etats arabes a fermement condamné les frappes sionistes, les qualifiant de « violation flagrante du droit international ». Dans sa déclaration, le secrétariat général de la Ligue a mis en garde contre les conséquences de cette escalade, appelant la communauté internationale à « une intervention décisive et immédiate » pour stopper ces attaques, qui « menacent de plonger toute la région dans un cycle de violence incontrôlable ».

L’organisation panarabe a également souligné l’urgence de contenir la situation et de prévenir toute détérioration supplémentaire de la stabilité régionale, exhortant les acteurs internationaux à « agir sans délai pour éviter un embrasement général ».

L’agression israélienne survient alors que les négociations entre Washington et Téhéran sur le programme nucléaire iranien sont dans l’impasse. Elle a été condamnée par de nombreux pays comme le Japon, l’Arabie saoudite, le Sultanat d’Oman, le Qatar, les Emirats arabes unis et la Jordanie. Mais les pays occidentaux restent silencieux. Les Etats-Unis ont appelé leurs ressortissants à quitter la région.

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