CS Constantine-RS Berkane : Le sursaut d’orgueil

Une remontada historique ! On en parle à Constantine, en dépit des 4 buts encaissés en match aller à Berkane. C’est la mentalité clubiste que les Sanafirs continuent de transmette de génération à génération. On fait des calculs et on projette des scénarios, mais dans la plupart du temps, on a tendance à ne pas tenir compte de la réaction d’un adversaire, qui domine outrageusement le championnat du Maroc, surclassant le Raja et le Widad de Casablanca. Chez une bonne partie des supporteurs constantinois, la difficulté ou même l’impossibilité de la mission du CSC est largement admise, sauf qu’on ne veut pas se rendre à l’évidence, en gardant des bribes de croyance au miracle. Marquer 4 buts sans en encaisser, le chalenge parait inaccessible. Quoi qu’il en soit, pour ce match-retour qui entre dans le cadre de la demi-finale de la Coupe de la Confédération africaine, Kheireddine Madoui, « refuse de baisser les bras ». « Le génie du football te pousse toujours à croire en l’impossible. Rien n’est fini, pourquoi ne pas inverser la tendance ? », a-t-il soutenu avec une détermination très « contagieuse ». « Nous avons insisté auprès des joueurs sur l’importance de jeter toutes nos forces dans la bataille. Nous sommes convaincus que l’ambiance exceptionnelle prévue au stade, portée par nos supporters, peut nous transcender », a-t-il affirmé, comme influencé déjà par l’ambiance d’avant-match ; une ambiance sereine et sans excès. « Nous avons minutieusement passé en revue nos erreurs et relevé certaines faiblesses du RS Berkane que nous tenterons d’exploiter. L’équipe est prête et déterminée à offrir une prestation à la hauteur de l’événement », a indiqué le coach. En ville et dans les périphéries, l’heure est la pression « positive ». « Nous avons beaucoup insisté sur le mental », a assuré Kheireddine Madoui, dont les propos traduisent dans une large mesure la « température ». Dans les grains et devant les postes de TV, les joueurs sont assurés d’être portés à bout de bras. A eux de démontrer qu’ils sont en mesure d’un sursaut d’orgueil, très attendu d’ailleurs, en faisant preuve de concentration, de combativité et d’une solidarité à toutes épreuves. Semer me doute chez l’adversaire, essayer de la déstabiliser passe par un but dans les 15 premières minutes. Ça sert à entretenir l’espoir d’abord et à maintenir la cohésion psychologique chez les joueurs. Ces derniers sont appelés à se rappeler qu’ils ne jouent pas pour eux-mêmes. Tout un pays les suit et veut qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, d’aller jusqu’au bout de l’effort ; et d’offrir à leurs supporteurs et au public algérien, une belle victoire, qui effacera la déception et la désolation du match-aller. Et ça, c’est possible quelle que soit la force de l’adversaire.

Mohamed Mebarki

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