Le déclin des gamètes mènerait-il à l’extinction de l’humanité ?
Les gamètes sont les cellules reproductrices. Elles correspondent à l’ovule chez la femme et aux spermatozoïdes chez l’homme. Des anomalies des gamètes peuvent entraîner des troubles de la fertilité. L’infertilité n’est pas l’apanage des femmes, malgré les clichés tenaces qui continuent de circuler, car même les hommes ont leur part de responsabilité face au cas […] The post Le déclin des gamètes mènerait-il à l’extinction de l’humanité ? appeared first on Le Jeune Indépendant.
Les gamètes sont les cellules reproductrices. Elles correspondent à l’ovule chez la femme et aux spermatozoïdes chez l’homme. Des anomalies des gamètes peuvent entraîner des troubles de la fertilité.
L’infertilité n’est pas l’apanage des femmes, malgré les clichés tenaces qui continuent de circuler, car même les hommes ont leur part de responsabilité face au cas apparent. En fait, le nombre d’hommes faisant face à une baisse drastique de la qualité de leur sperme est en constante augmentation, au point de nourrir de sérieuses questions sur l’évolution à venir de la population humaine.
Les problèmes de fertilité masculine et féminine sont responsables d’environ un tiers des cas d’infertilité, que ce soit séparément ou combinés. Cependant, les nouvelles données suggèrent une augmentation substantielle de la proportion d’hommes ayant un faible nombre de spermatozoïdes, d’où un problème croissant d’infertilité masculine et de difficultés à concevoir sans assistance médicale.
Les perturbateurs endocriniens, surpoids… et des facteurs multiples
Les causes de cette baisse de qualité du sperme sont multiples et souvent liées à des facteurs environnementaux et de mode de vie. Parmi les principaux coupables, on trouve la surexposition aux perturbateurs endocriniens : les produits chimiques présents dans les plastiques, les pesticides, les produits de beauté, les shampoings et autres peuvent imiter ou interférer avec les hormones, affectant ainsi la production de sperme. À cela s’ajoutent le tabagisme et l’obésité, des facteurs de mode de vie bien documentés pour leur impact négatif sur le nombre de spermatozoïdes, leur qualité et leur mobilité. Enfin, l’exposition à long terme à des environnements pollués et le stress chronique peuvent également nuire à la fertilité.
Outre les problèmes de fertilité, la diminution des spermatozoïdes peut être vue comme un biomarqueur de la santé masculine globale, capable d’indiquer des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de cancers des testicules et de mortalité précoce.
Pour lutter contre cette crise de la fertilité, plusieurs solutions peuvent être mises en œuvre par les hommes :
- modifier les habitudes de vie en adoptant une alimentation saine, en maintenant un poids adéquat, en faisant de l’exercice régulièrement et en évitant le tabagisme ;
- limiter l’utilisation de plastiques, choisir des produits de beauté sans phtalates, éviter les pesticides et préférer les produits biologiques ;
- s’assurer un suivi médical régulier et demander conseil à son médecin pour établir une routine personnalisée adaptée à ses besoins.
Reste encore à savoir si une limitation de la croissance de la population humaine relève vraiment du drame, la question n’est pas si évidente alors qu’une fertilité inférieure à deux enfants par femme entraînerait une extinction de l’espèce par manque d’individus, et qu’une fertilité supérieure à deux enfants par femme conduirait à une extinction de l’espèce par surnombre d’individus. Si l’on ne se résout pas aux scénarios catastrophes de fin de l’humanité, par implosion ou explosion, il faut imaginer un scénario de retour à terme à l’équilibre.
Pourrions-nous atteindre un point de bascule où la majorité des hommes seraient hypofertiles
Il y a sept ans, une étude évoquant le déclin prononcé de la numération des spermatozoïdes avait déclenché de vives préoccupations quant à la potentielle marche de l’humanité vers son extinction. À présent, une nouvelle étude montre que le déclin se poursuit à un rythme encore plus important, de quoi alimenter les craintes d’une crise mondiale de la fertilité.
Contrairement aux idées reçues, l’infertilité affecte autant l’homme que la femme. Cependant, les nouvelles données suggèrent une « augmentation substantielle de la proportion d’hommes possédant une faible numération de spermatozoïdes, ce qui implique une réduction de la capacité à féconder leur partenaire. Outre l’aspect reproductif, la situation soulève également des préoccupations concernant les divers problèmes de santé chez l’homme associés au déclin de la numération des spermatozoïdes. La qualité du sperme est liée à la santé générale.
Il est important de noter que le déclin de la numération des spermatozoïdes n’est pas un phénomène isolé. La faible numération des spermatozoïdes est associée à un faible niveau de testostérone et à une modification du développement des organes génitaux masculins dans l’utérus.
Chez l’homme, la production de sperme nécessite un certain niveau de testostérone ainsi que la capacité des testicules à réguler la température du tissu dans lequel est produit le sperme. Autre point important, la qualité du sperme d’un homme n’est pas uniquement affectée par les facteurs auxquels il est exposé au cours de sa vie. Les éléments auxquels une mère est exposée durant la grossesse peuvent également affecter les concentrations spermatiques de ses enfants de sexe masculin. En début de grossesse, au cours de la masculinisation de l’appareil génital, certaines substances chimiques présentes dans l’environnement de la mère peuvent altérer de façon permanente le développement du système reproducteur des enfants de sexe masculin.
Les dommages infligés aux spermatozoïdes d’un homme au cours de sa vie, notamment par le tabagisme ou l’exposition aux pesticides, peuvent être annulés si l’exposition aux substances chimiques néfastes prend fin. Il faut environ 75 jours aux spermatozoïdes pour atteindre leur maturité, ce qui implique que les hommes ont l’opportunité de renouveler la qualité de leur sperme tous les deux mois et demi.
Il est recommandé de protéger notre santé reproductive à travers une alimentation saine, une activité physique régulière, le maintien d’un poids santé et le refus du tabagisme, aussi de réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens en revoyant ses habitudes de consommations. Parmi les substances chimiques à éviter, on note : les phtalates, présents dans les plastiques et les produits de beauté comme le vernis à ongles, les shampoings ou les sprays pour cheveux ; le bisphénol A, contenu dans les plastiques durs, les adhésifs et le revêtement de certaines boîtes de conserve ; les retardateurs de flamme intégrés aux meubles ou aux tapis ; les substances perfluoroalkylées recouvrant les ustensiles de cuisine antiadhésifs et les tapis résistants aux tâches ; ou encore les pesticides, présents dans les aliments d’origine végétale ou les produits d’entretien des pelouses.
Quand consulter si une grossesse n’arrive pas à démarrer ?
Si vous avez entre 25 et 35 ans et que vous venez d’arrêter la pilule, il est normal que votre corps mette du temps à remettre ses cycles en place : vous pouvez attendre une bonne année sans vous inquiéter avant de penser à consulter.
Entre 35 et 40 ans, la fertilité diminuant rapidement, vous pouvez consulter sans attendre afin d’identifier le plus tôt possible une éventuelle hypofertilité.
Après 40 ans, la fertilité est moindre mais, en cas de besoin, les techniques médicales permettent aujourd’hui de mener une grossesse en toute sécurité.
- Stérilité : la stérilité est un terme absolu qui s’emploie lorsqu’il existe une impossibilité définitive d’avoir un enfant naturellement.
- Infertilité : l’infertilité est au contraire un terme relatif, qui s’emploie uniquement pour le couple. Un couple qui n’a pas encore pu concevoir à la date où on parle est un couple infertile. Cela n’exclut pas qu’une grossesse puisse apparaître spontanément dans l’avenir.
- Hypofertilité : l’hypofertilité est un terme qui s’emploie chez une personne chez laquelle le bilan a mis en évidence un facteur qui diminue ses chances de concevoir, sans toutefois les supprimer.
Problèmes d’infertilité liés aux ovules
Les femmes peuvent présenter une infertilité si le nombre d’ovules dans leurs ovaires est faible et/ou si les ovules ne fonctionnent pas bien.
Le nombre et la qualité des ovules dans les ovaires peuvent commencer à décliner dès 30 ans, voire avant, et ce déclin s’accélère après 40 ans. Cependant, l’âge n’est pas la seule raison pour laquelle le nombre et la qualité des ovules diminuent. Les malformations des ovaires peuvent également provoquer une telle diminution.
En cas d’insuffisance ovarienne primaire (parfois appelée ménopause précoce), le nombre d’ovules dans les ovaires diminue de manière précoce. Chez certaines femmes, les règles irrégulières ou absentes proviennent de ce trouble.
Fausse couche récurrente
Une fausse couche est la perte du fœtus avant la 20e semaine de grossesse. Chaque fausse couche doit être soigneusement examinée par un professionnel de la santé afin de déterminer si l’évaluation d’une femme ou d’un couple peut être appropriée.
Les fausses couches récurrentes peuvent être provoquées par des problèmes chez la femme, l’homme, le fœtus ou le placenta. Les anomalies chromosomiques seraient responsables d’environ la moitié des fausses couches récurrentes.
Causes de la fausse couche récurrente
Chez la femme, les problèmes fréquents qui provoquent des fausses couches récurrentes comprennent
Anomalies de l’utérus ou du col de l’utérus, telles que des polypes, des bandes de tissu cicatriciel (adhérences) et une insuffisance cervicale ; anomalies des chromosomes ; troubles chroniques mal contrôlés, tels qu’une thyroïde hypoactive (hypothyroïdie), une thyroïde hyperactive (hyperthyroïdie), un diabète, une hypertension artérielleet une insuffisance rénale chronique
Si la femme souffre d’une maladie dans le cadre de laquelle des caillots sanguins se forment trop facilement (comme le syndrome des antiphospholipides), elle peut présenter des fausses couches récurrentes qui surviennent après 10 semaines de grossesse. Cela peut être dû à des caillots sanguins qui endommagent le placenta et diminuent ainsi le flux de nutriments de la femme au fœtus.
La fausse couche est plus fréquente si une précédente grossesse s’est déjà soldée par une fausse couche. Plus une femme a subi de fausses couches, plus le risque d’en subir une autre est élevé. Le risque de nouvelle fausse couche dépend également de la cause de la fausse couche, mais dans l’ensemble, les femmes qui ont subi plusieurs fausses couches ont une chance sur quatre de faire une fausse couche lors d’une grossesse ultérieure.
Les troubles chromosomiques chez un partenaire masculin peuvent également provoquer des fausses couches récurrentes. Certaines anomalies du sperme augmentent le risque de fausse couche. On ignore si l’âge avancé (plus de 35 ans) du partenaire masculin augmente le risque de fausse couche.
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