Le ministre français de l’Intérieur doit quitter ses fonctions le 10 avril prochain
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Par Karim B. – Le ministre français de l’Intérieur a acté sa démission ce vendredi, en annonçant qu’il rendrait le tablier si le gouvernement ne le suivait pas dans son acharnement contre l’Algérie et n’exécutait pas la «riposte graduée» qu’il cherche à tout prix à imposer au Premier ministre François Bayrou et au président Emmanuel Macron. Comme les autorités algériennes ont déjà répondu à l’ultimatum de six semaines posé par le quatuor Bayrou-Retailleau-Borne-Barrot, le 26 février dernier, en suspendant la coopération consulaire avec plusieurs villes françaises, le pensionnaire de la place Beauvau devra donc remettre sa démission le 10 avril prochain. Date à laquelle la liste des soixante ressortissants algériens faisant l’objet d’une obligation de quitter le territoire français sera rejetée de fait, l’Algérie ne cédant jamais au chantage.
On ne sait pas si Emmanuel Macron a déjà prévu un remplaçant à son ministre de l’Intérieur, mais les observateurs avisés ont déjà saisi la manœuvre du candidat à la présidence des Républicains et à l’Elysée en 2027, pour permettre à l’extrême-droite, dont il est le porte-voix, de prendre enfin le pouvoir après les échecs répétés de son égérie Marine Le Pen, en 2017 et en 2024. Le Rassemblement national a compris que seules les combinaisons politiques, qui lui ont permis de placer ses pions malgré la retentissante victoire de la nouvelle gauche, incarnée par la France Insoumise (LFI) et son patron bolivarien Jean-Luc Mélenchon, aux dernières législatives, pourront lui faire contourner les écueils passés.
Bruno Retailleau escompte que son agitation fébrile lui fera récolter les dividendes d’un «geste fort» en jouant au trouble-fête au sein du gouvernement. Une démission surmédiatisée viendra s’ajouter à la fantaisiste réputation de «dur» que le frêle ministre cherche à acquérir en se présentant comme celui qui aura eu le «courage» de se mesurer à «l’indécrottable» Algérie, «source de tous les maux» en France.
En rebattant les oreilles avec sa «riposte graduée», Bruno Retailleau engage tout le pays dans un processus tout ce qu’il y a de plus personnel, motivé par des considérations électoralistes machiavéliques arc-boutées sur une stratégie élaborée au 114 bis de la rue Michel Ange, dans le très chic XVIe arrondissement de Paris. C’est là-bas que l’ancien sénateur a posé discrètement ses valises, tout en continuant à fréquenter la place du Palais-Bourbon, où il s’emploie à dégager son antagoniste Laurent Wauquiez, lui-même se rêvant président.
Chez les héritiers de Nicolas Sarkozy, ils sont nombreux à vouloir fusionner avec le parti de la dynastie Le Pen, voire à se mettre sous sa coupe, pour ne pas descendre du train en 2027, échéance qui pourrait voir l’extrême-droite réussir son pari de prendre la France en otage, adoubée par les succès fulgurants réalisés par celle-ci dans d’autres pays européens, notamment en Allemagne, locomotive de l’Europe qui entraînera forcément dans son sillage l’ensemble des membres de l’Union européenne. Un des premiers signes de cette contagion, le discours va-t-en-guerre que l’Allemande Ursula van der Leyen est en train d’imposer au reste de l’Europe contre la Russie. L’ancienne ministre fédérale de la Défense s’affaire à saigner les contribuables européens en levant 800 milliards d’euros au profit des lobbies de l’armement.
Si Bruno Retailleau ne prononce pas sa renonciation le 10 avril prochain, il se discréditera auprès des ouailles de l’extrême-droite et perdra ainsi son pari d’enfiler la soutane de l’ordre des xénophobes et de continuer de prêcher la parole anti-algérienne jusqu’à atteindre le pontificat politique dans trois ans.
K. B.
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