Le Sud en quête de réformes : «Je vote pour un avenir meilleur»
La région du sud, comparée au nord, souffre d’un manque d’infrastructures et d’opportunités. Lors du meeting du candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune organisé jeudi à Djanet, les citoyens ont exprimé leurs espoirs pour un avenir meilleur. Ils sont déterminés à faire entendre leur voix lors de l’élection du 7 septembre. Ces habitants, venus de Djanet, Illizi, […] The post Le Sud en quête de réformes : «Je vote pour un avenir meilleur» appeared first on Le Jeune Indépendant.
La région du sud, comparée au nord, souffre d’un manque d’infrastructures et d’opportunités. Lors du meeting du candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune organisé jeudi à Djanet, les citoyens ont exprimé leurs espoirs pour un avenir meilleur. Ils sont déterminés à faire entendre leur voix lors de l’élection du 7 septembre.
Ces habitants, venus de Djanet, Illizi, Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar, Adrar, In Guezzam, et In Salah, ont un message clair pour les candidats à la présidence : le développement de leur région doit être une priorité absolue. Depuis trop longtemps, ces zones sont délaissées, manquant des infrastructures essentielles qui sont pourtant indispensables à leur bien-être quotidien.
Mohammed, un commerçant de Djanet, exprime son souhait de voter pour faire bouger les choses. Il souligne le besoin urgent de construire des routes pour relier les villages et les villes. « Depuis des années, nous attendons la construction de ces routes. Elles faciliteraient le transport des marchandises et permettraient un meilleur accès aux soins et à l’éducation. Nous avons besoin d’infrastructures dignes de ce nom », a-t-il déclaré. Comme de nombreux habitants, Mohammed espère que le prochain président consacrera davantage de ressources au développement de leur région.
La jeunesse du sud est particulièrement affectée par le chômage et le manque d’opportunités est souvent contrainte de quitter leur région, voire le pays, pour trouver un emploi. Rania, une jeune diplômée de Bordj Badji Mokhtar, a décidé de voter pour son avenir. « Le futur président doit mettre en œuvre des politiques pour créer des emplois locaux et soutenir l’entrepreneuriat. Nous avons besoin de véritables opportunités ici pour pouvoir construire notre avenir dans notre propre région », a-t-elle affirmé. Et d’ajouter : « Je ne veux pas quitter ma région ni ma famille pour trouver un travail. Je veux rester ici, contribuer à ma communauté et construire mon avenir sur place ».
Le manque d’infrastructures éducatives dans le sud pousse également de nombreux jeunes à partir vers le nord ou à l’étranger pour poursuivre leurs études. Yacine, un étudiant de Bordj Badji Mokhtar, exprime son désir de voir l’éducation devenir une priorité pour le futur président. « Nous avons soif d’apprendre et de réussir, mais il manque des écoles et des universités dans notre région. Il est temps que cela change », a-t-il insisté.
Mohamed, un parent d’élève à Tamanrasset, a exprimé son inquiétude face aux prix élevés des fruits et légumes, particulièrement dans les zones reculées, qui compliquent l’accès à une alimentation équilibrée pour les enfants dans les cantines scolaires. Il appelle à une révision de la subvention pour garantir des repas nutritifs et accessibles pour tous les élèves. Il a souligné également le problème du manque de raccordement au gaz de ville dans de nombreux établissements scolaires et internats, appelant à des mesures urgentes avant la rentrée scolaire. « Nos enfants méritent des conditions adéquates pour leur éducation », insiste-t-il, ajoutant qu’il a décidé de voter pour faire entendre sa voix et espère que ces préoccupations seront prises en compte par les futurs décideurs.
La question de l’accès aux soins de santé est une autre préoccupation majeure pour les habitants du sud. Dans de nombreuses régions, les infrastructures sanitaires sont insuffisantes, obligeant les malades à parcourir de longues distances pour recevoir des soins spécialisés. Fatima, une employée de Djanet, exprime sa frustration : « Nous avons besoin d’un hôpital bien équipé. Nous ne devrions pas avoir à parcourir des centaines de kilomètres pour cela », a-t-elle affirmé. Elle a confié que « je suis l’actualité du prochain scrutin avec l’espoir que le futur président modernisera le secteur de la santé et améliorera l’accès aux soins ».
Les promesses des candidats
Au fur et à mesure que la date de l’élection approche, les habitants du Sud se montrent de plus en plus résolus à participer activement au prochain scrutin. Salima, une mère de famille d’In Salah, « j’ai décidé de voter, car nous voulons un président qui comprenne nos besoins, qui soit proche de nous et investisse réellement dans notre avenir. Les routes, les hôpitaux, les écoles… tout cela doit être fait ».
Abderrahmane, un enseignant à Illizi, a exprimé l’espoir que sa voix au 7 septembre contribuera à une meilleure prise en charge de l’Etat pour le sud. « Il est temps de se tourner vers le sud et de nous donner ce que nous méritons », a-t-il déclaré.
D’ailleurs, le président sortant Abdelmadjid Tebboune a clairement exprimé, à Djanet, son engagement envers ces régions. Il a affirmé que, s’il est réélu, « je promets de transformer le sud en un hub économique et de soutenir les jeunes en leur offrant davantage d’opportunités d’emploi et de formation. J’ouvrirai des postes frontaliers avec le Niger et la Libye, et je créerai des zones franches pour stimuler l’économie locale. Je m’engage à renforcer les infrastructures, à améliorer les services de santé et à développer l’éducation pour garantir un avenir meilleur à tous les habitants de cette région ». Et de souligner « je suis au courant de toutes vos revendications ».
De son côté, le candidat du Front des forces socialistes (FFS), Youcef Aouchiche, a entamé une tournée dans le sud du pays, visitant Ghardaïa avant de se rendre à El Oued, Ouargla, et Tamanrasset. Lors de son passage à Ghardaïa, il a présenté aux habitants de la région son « plan d’urgence pour réduire les disparités sociales ». Il a également promis que, s’il est élu président, son programme « Vision pour demain » s’attachera à développer davantage le secteur agricole, notamment l’agriculture saharienne.
Le candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Hassani Cherif Abdelaali, a déclaré depuis la wilaya de Tamanrasset que son programme électoral accorde une priorité particulière à la prise en charge des régions du sud par le lancement de projets de développement répondant aux attentes des habitants. Il s’est engagé à mettre en œuvre un programme de développement spécial axé sur le renforcement des infrastructures, la création des structures nécessaires et la promotion de l’investissement dans divers domaines afin d’éliminer le chômage et de garantir aux citoyens des conditions de vie décentes. Il a également promis, en cas de victoire, de créer un « marché de troc avec les autres pays africains ».
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