Youcef Aouchiche à Tizi Ouzou : «J’incarne le changement et le progrès !»

C’est devant une assistance nombreuse que le candidat du FFS à l’élection présidentielle, Youcef Aouchiche, a fait, ce samedi, dans la salle du Théâtre régional Kateb-Yacine de Tizi Ouzou, un long discours, mettant en exergue ses capacités à provoquer un changement en Algérie.

Au début de son discours, Aouchiche a expliqué le slogan de sa campagne électorale «Notre vision pour demain», à savoir le développement, l’instauration de la justice sociale, la liberté d’expression, le progrès et la prospérité, affirmant que c’est lui l’homme capable de les concrétiser. Enchaînant sur ce principe, il a déclaré que partout en Algérie où il est passé, son discours a eu bon écho « car tous les Algériens, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest, nourrissent les mêmes aspirations ».

Aouchiche a également saisi cette occasion pour expliquer son choix de se porter candidat en réponse à ses « détracteurs » qui ont véhiculé des mensonges et rumeurs à son encontre. « A ceux qui nous reprochent notre participation à ce rendez-vous électoral, en réalité, ce sont eux qui cautionnent la médiocrité et n’aiment pas voir les choses évoluer et changer pour le mieux ; car la non-participation signifie le maintien du statu quo », a martelé Youcef Aouchiche. En somme, le candidat sous les couleurs du FFS a réglé la question de sa candidature.

Le changement peut être opéré avec la prise du pouvoir et celui-ci ne peut être acquis que par la victoire obtenue par le biais de l’urne, a-t-il soutenu. En revanche, la non-participation est synonyme du statut quo, c’est-à-dire le non-changement, a insisté le candidat. Youcef Aouchiche, alternant impeccablement le kabyle et l’arabe, n’a cependant pas prononcé le nom de la ou les parties qui « aurait dénoncé sa participation » au rendez-vous de ce 7 septembre.

Abordant ensuite le volet ayant trait à son programme, Youcef Aouchiche promit la revalorisation des salaires, une aide financière à celles et ceux n’ayant pas la possibilité d’occuper un poste d’emploi, la création d’emplois aux jeunes, la mise sur pied d’une nouvelle politique culturelle qui incarnera la personnalité algérienne, laquelle « n’est ni orientale ni occidentale ».

Sur ce point précis, il s’attaqua aux « obscurantistes » d’être à l’origine du déni de l’identité nationale. « Nous avons des référents nationaux, à l’instar de Massinissa, Jugurtha, qui sont l’incarnation de la gloire de l’humanité, Amirouche, El-Houas et tant d’autres », a-t-il martelé, avant de rappeler le caractère immuable de « l’Algérie, une et indivisible ».

Sur ce passage, Youcef Aouchiche fit référence aux négociateurs des Accords d’Evian, dont Krim Belkacem, qui refusèrent de céder le Sahara aux Français. « Aujourd’hui encore, les Algériens restent fidèles à ce principe », a-t-il souligné. Youcef Aouchiche a également déclaré que s’il venait à être élu président de la République, il libérerait aussitôt les détenus politiques et d’opinion.

« Nous voulons construire des institutions fortes et garantir un Etat de droit », a répété à maintes reprises Youcef Aouchiche, avant d’appeler les électeurs à se mobiliser massivement le jour « J » et à mettre le bulletin dans l’urne, en sa faveur cela s’entend.

Notons aussi que c’est le directeur de campagne de la wilaya de Tizi Ouzou, Mohamed Klalèche, qui a ouvert le bal en s’attaquant violemment à tout ce qui doit être changé. « Tizi Ouzou reste le bastion de la lutte pour la démocratie et la liberté », a-t-il dit. Lui succédant au micro, le directeur de la campagne nationale, Djamel Bahloul, n’a pas mâché, lui aussi, ses mots en stigmatisant les adversaires de la participation du FFS à ces élections du 7 septembre. Il dira : « Aujourd’hui, nous répondons à ceux qui nous ont dénigrés pour avoir rejeté l’imposture, la démission politique et la soumission. A ces forfaitures, nous avons choisi le militantisme et le drapeau de la dignité (…) .»

Même en n’étant pas prolixes, Mohamed Klalèche et Djamel Bahloul ont réussi à chauffer à blanc l’assistance. Et c’est dans cet état psychologique que Youcef Aouchiche prit le micro. Et bien sûr, comme ses prédécesseurs, le candidat à la présidentielle ne fait pas dans la dentelle. Notons enfin que l’assistance, sur initiative des organisateurs de cette rencontre, après la fin du meeting, effectua une marche à titre symbolique à partir du Théâtre régional jusqu’au siège fédéral du parti en passant par l’avenue Abane-Ramdane. 

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