L’Italie augmente le quota de visas pour cette catégorie de travailleurs

L’Italie compte revoir à la hausse le nombre de visas de travail accordés à des travailleurs étrangers au courant de l’année prochaine 2025. Cette mesure concerne en particulier les professionnels dans le secteur de la santé.

Le gouvernement italien a annoncé son intention d’augmenter significativement le nombre de visas de travail délivrés à des étrangers, avec un intérêt particulier pour les aides-soignants, rapporte le site Schengen News ce mercredi 2 octobre.

Confrontée à une population vieillissante et à un taux de natalité en baisse, l’Italie fait depuis longtemps face à une pénurie d’aides-soignants. Ainsi, le gouvernement a décidé d’accorder 10 000 visas de travail supplémentaires aux personnes qui s’occupent des personnes âgées et des handicapés.

Au total, 165 000 visas de travail devraient être accordés en 2025

Ce quota supplémentaire pour les aides-soignants, prévu pour l’année prochaine, à titre « expérimental », s’ajoutera aux 452 000 visas de travail annoncés l’année dernière pour la période 2023-2025.

Au total, 165 000 visas de travail devraient être délivrés en 2025, soit le nombre le plus élevé par rapport aux 151 000 visas accordés en 2024 et 136 000 en 2023. Cela représente une augmentation de près de 150 % par rapport aux trois années précédentes.

Les 10 000 visas de travail supplémentaires prévus pour les aides-soignants interviennent dans un programme triennal qui devra toucher, dans les années à venir, toutes les professions qui connaissent une pénurie de main-d’œuvre.

Dans le même contexte, les autorités italiennes ont récemment décidé de prolonger les périodes durant lesquelles les demandeurs pourront formuler les demandes de permis de travail en Italie.

« Nous devons aller au-delà du « click day »

Le « Click days », pour « jours du clic », sont des jours où les étrangers peuvent demander des permis de travail en Italie et les patrons italiens demandent en ligne à l’administration des permis de travail pour recruter des étrangers.

Le gouvernement a introduit cette mesure, car le pays n’a pas atteint le nombre requis de travailleurs étrangers pour combler les pénuries de main-d’œuvre.

« Nous devons aller au-delà du “click day” », a souligné Maria Grazia Gabrielli secrétaire de la Confédération générale italienne du travail (Cgil).

Pour elle, le secteur du travail en Italie a « besoin d’un système de flux annuel, qui ne soit plus lié à des quotas et à des délais précis, mais qui soit basé sur les besoins réels du pays ».

Par ailleurs, l’Italie prévoit également des mesures plus strictes pour les demandes émanant de travailleurs originaires de certains pays, notamment ceux considérés comme présentant un « risque élevé de falsification de la documentation ».

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