ONU : L’Algérie prend la présidence du groupe Afrique

Il s’agit d’une nouvelle victoire de la diplomatie algérienne dans sa démarche de porter et de défendre la voix de l’Afrique sur la scène internationale. Depuis mercredi dernier, L’Algérie assume la présidence du Groupe Afrique à Nairobi, assurant, ainsi, la coordination des positions de ce Groupe au niveau des programmes des Nations unies dont ONU-Environnement et ONU-Habitat, basés dans la capitale kenyane.

Lors d’une réunion des ambassadeurs, représentants permanents africains, tenue avant-hier au siège des Nations unies à Nairobi, l’ambassadeur Boumediene Mahi a pris officiellement ses fonctions en tant que président du Groupe africain, succédant à l’ambassadeur de Somalie à Nairobi, Jibril Ibrahim Abdulle.

La réunion a permis aux représentants des pays africains de féliciter l’ambassadeur algérien et souhaiter plein succès à l’Algérie, appelée, durant sa présidence, à « jouer un rôle de leadership lors des réunions et événements inscrits à l’agenda de l’ONU-Environnement et l’ONU-Habitat ».

L’ambassadeur Boumediene Mahi a souligné, à l’occasion, que « l’Algérie dispose des compétences et de l’expérience nécessaires pour porter haut la voix de l’Afrique », plaidant pour « une présence plus marquée du continent africain dans les fora onusiens à Nairobi » d’autant que ces programmes « traitent de questions en lien avec l’environnement et le développement durable, qui sont d’une grande importance pour l’Afrique ».

Pour rappel, l’ONU-Environnement est un programme créé en 1972, dans le but de coordonner les activités de l’Organisation des Nations unies dans le domaine de l’environnement et de fournir aux pays membres l’assistance nécessaire pour la conception et la mise en œuvre de leurs politiques environnementales, alors que le programme ONU-Habitat a été créé en 1977 afin de promouvoir la construction de villes durables et de logements convenables pour tous.

Cette nouvelle responsabilité pour notre diplomatie reflète ainsi l’orientation que vient de prendre l’Algérie, celle d’un redéploiement actif non seulement en Afrique, mais aussi au Moyen Orient et dans le pourtour méditerranéen. Cette action intervient également dans une conjoncture caractérisée par de nombreuses tensions et conflits, ainsi que par la persistance des injustices flagrantes et des politiques d’agression et de violations de la légalité internationale.

L’an dernier, le président de la République a prononcé un discours à l’Assemblée générale de l’ONU, dans lequel il avait clarifié les engagements de l’Algérie  après avoir été plébiscité comme membre non permanent du Conseil de sécurité. Une mission et surtout un défi pour notre diplomatie, alors que le continent africain et les peuples marginalisés et soumis au diktat et à l’oppression étaient sans voix audible.

Le président Tebboune a affirmé que «l’Algérie honorera son mandat et œuvrera à renforcer les relations avec les Etats membres du Conseil de sécurité, et sera en quête de solutions politiques pour la résolution des conflits et des solutions définitives aux crises et conflits, garantir l’équilibre nécessaire et revitaliser le rôle central de l’Assemblée générale des Nations unies en tant que seul organe qui reflète la diversité du monde».

Pour rappel, notre diplomatie a fêté le 8 octobre dernier sa journée nationale marquant le 62e anniversaire de l’admission de l’Algérie comme membre à part entière de l’ONU.

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