Paris – Orly : il demande à quitter l’avion Air Algérie, la police fait évacuer l’appareil

Beaucoup d’Algériens de l’étranger, notamment ceux résidant en France, ne se voient pas faire le voyage vers leur pays d’origine avec une compagnie aérienne autre qu’Air Algérie.

Air Algérie assure des vols au départ de 11 aéroports en France, dont les deux grands aéroports parisiens, Paris Charles de Gaulle et Paris Orly.

Pour assurer son programme entre la France et l’Algérie, la compagnie aérienne nationale algérienne opte parfois pour des avions affrétés auprès de compagnies spécialisées. Depuis le début de l’été, trois Airbus A330 de la compagnie Hi Fly Malta, filiale de Hi Fly.

Les passagers, et bien qu’ils aient réservé avec Air Algérie, se retrouvent à bord d’un avion d’une autre compagnie et assistés par le personnel de cette dernière.

Alors que l’avion s’apprêtait à décoller, la police fait irruption dans la cabine

Dans un témoignage, un écrivain algérien, qui était à bord d’un vol Air Algérie opéré par la compagnie maltaise, raconte comment ce voyage, qui s’annonçait parfait, s’est transformé en cauchemar pour l’ensemble des voyageurs.

Selon lui, tout allait pour le mieux. « Les gens s’installent confortablement, ravis de partir à l’heure », a-t-il souligné. Toutefois, alors que l’avion ne décolle toujours pas, des policiers en tenue civile font irruption dans la cabine.

« Des agents en civil, portant au bras des brassards de police, font d’incessantes allées et venues entre les sièges », raconte le passager d’Air Algérie, notant que le commandant de bord a tenté de rassurer les voyageurs, en vain.

Air Algérie : un avion évacué et passé au peigne fin

« Mais que se passe-t-il ? », s’interrogent les passagers. Le commandant de bord prend alors la parole une deuxième fois et fait savoir qu’« un passager a demandé de quitter l’avion », ce qui a nécessité visiblement l’intervention des services de sécurité qui ont décidé tour de faire évacuer l’avion.

On fait d’abord débarquer les voyageurs de la classe Affaires, puis les autres. Un énorme retard s’annonce, et « la colère gronde » au sein des passagers. « Même les hôtesses maltaises perdent le sourire », indique l’auteur du témoignage.

Les passagers sont obligés de « refaire toutes les formalités d’embarquement », perdant encore plus de temps, et ce, pendant que la police « passait au peigne fin l’avion » affrété par Air Algérie, à l’aide de « chiens de détection », les bagages en soute et en cabine ont été minutieusement contrôlés.

Il ne voulait plus voyager après avoir découvert que ce n’était pas un avion d’Air Algérie

« Finalement il n’y avait rien à signaler ». Mais le mal est fait. Des voyageurs subsahariens ont déjà raté leurs vols de correspondance au départ de l’aéroport d’Alger. Le reste des voyageurs sont « furieux et épuisés ». Plus de « deux heures de retard ».

Finalement, toujours selon le même voyageur, il s’est avéré que tout cet imbroglio a été causé par « un vieil émigré » qui a décidé tout bonnement de ne pas voyager à bord de l’avion en question car il n’appartient pas à Air Algérie.

« Lorsqu’il a réalisé que ce n’est pas dans un avion d’Air Algérie qu’il va voyager, il a demandé à ce qu’il soit débarqué immédiatement. Il ne voulait rien savoir », assure cet écrivain qui indique que le voyageur en question a été « voué aux gémonies » par le reste des passagers.

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