Plage Djenane El Bey de Seraïdi (Annaba) : Un paradis estival menacé ?

Au bonheur de milliers d’estivants et de professionnels du tourisme, cette saison estivale, la plage Djenane El Bey de Seraïdi, appelée communément Oued Bakrat ou encore la grande plage, est de loin la destination la plus prisée, sécurisée et dotée de tous les moyens, offrant un séjour des plus agréables aux vacanciers. Aujourd’hui, le moins que l’on puisse dire, c’est que cet Eden est devenu la destination privilégiée de milliers de touristes, dans une ambiance estivale jamais égalée. Le site est captivant. Une véritable icône de la nature à l’état sauvage, estiment des zoologistes, à laquelle ont été ajoutées de nombreuses prestations de services en matière de tourisme haut de gamme. Pour tous ceux qui ont, un jour ou l’autre, effectué une virée sur les lieux, ce paradis terrestre est actuellement plus qu’une destination touristique, mais un « pèlerinage balnéaire ». Cette région est qualifiée comme l’un des plus beaux sites naturels de la Coquette. Encore à l’état sauvage, cette zone, où se marient mer et montagne, n’a jamais connu, de l’avis des riverains, une affluence aussi importante de vacanciers, comparée aux zones urbaines. D’ailleurs, à ce sujet, l’avis d’un visiteur est sans équivoque : « Je connaissais cette zone de réputation. Mais en la découvrant, j’ai été agréablement surpris. Sa réputation n’est pas surfaite, du tout. Elle ne l’a pas volée. C’est un milieu paradisiaque qui n’a rien à envier à ceux d’Ushuaia ». Pour beaucoup d’estivants des autres wilayas du pays, plus besoin de devises pour passer d’agréables vacances. « Nous avons tout chez nous. Une chose est sûre, depuis l’ouverture de la saison estivale, dans cette zone balnéaire, la vie ne s’arrête pas. Le jour fait partie de la nuit et vice-versa », a déclaré une autre personne. En témoigne le nombre impressionnant de fréquentations des touristes. Ainsi, il suffit d’un minimum d’attention de la part des décideurs pour rendre certainement aux sites du littoral Annabi, d’une longueur de 80 kilomètres, à vocation touristique par excellence, l’espoir d’un lendemain meilleur. C’est dans cet ordre d’idée que le chef de l’exécutif d’Annaba, Abdelkader Djellaoui, a opté pour une nouvelle approche empreinte d’une politique rationnelle et perspicace en matière de tourisme. Toutefois, depuis quelques jours, ce rivage fait l’objet d’une polémique sur les réseaux sociaux. Certains condamnent l’organisation de soirées festives sur la plage d’Oued Bakrat, ainsi que la présence de femmes en maillots de bain. Cette levée de boucliers rappelle les années noires où des jeunes filles ne portant pas le hijab étaient agressées à l’acide. Ce relent d’islamistes virulents, prônant leur morale, cherche à empêcher les familles de profiter pleinement de la saison estivale. Les autorités locales devraient mettre rapidement un terme à cette situation pour éviter que ce type de comportement ne prenne de l’ampleur.

B. Salah-Eddine

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