Pourquoi le verbeux Driencourt déteste et attaque l’Algérie à tour de bras

Par Mrizek Sahraoui – L’ancien ambassadeur de France à Alger Xavier Driencourt vient, encore une fois, de s’en prendre à l’Algérie. Deux sorties au programme du week-end électoral algérien. L’une dans l’émission «Point de vue» du journal de droite Le Figaro, l’autre au grand journal de Médi1 TV Afrique. Au Figaro, il a dénoncé un accord daté de 2007 entre la France et l’Algérie, qui permet l’exemption de visas aux détenteurs de passeports diplomatiques des deux pays. Chez Midi1 TV, il a donné son avis sur l’élection présidentielle algérienne qui s’est déroulée dans les meilleures conditions.

Il faut le reconnaître, le diplomate a un sacré mérite, celui, très clair, de montrer qu’il est un ennemi assumé de l’Algérie. Et il entend poursuivre ses attaques contre notre pays, quel qu’en soit et sera le temps qu’il fait et fera dans le sien. L’accord dont il a parlé, comme il en existe partout dans le monde, a bénéficié aux ressortissants algériens mais aussi aux citoyens français qui en détiennent. Un passeport diplomatique, comme le veut l’usage, permet juste de faciliter les contrôles douaniers par le passage dans un couloir dédié. Il permet l’exemption du visa dans beaucoup de pays avec ou sans accords préalables.

Et Xavier Driencourt, faute de matière solide, il en remet une couche, pensant peut-être que ses élucubrations allaient avoir un quelconque impact sur l’élection présidentielle du 7 septembre, la plus sereine de ces vingt dernières années. A un moment donné, nous nous sommes posé cette question : pourquoi Xavier Driencourt déteste et attaque l’Algérie ? La réponse a vite coulé de source : Xavier Driencourt est le conseiller de la cheffe du Rassemblement National, Marine Le Pen. Un militant d’extrême-droite qui n’arrive pas à digérer la fin de la colonisation. Ses séjours en Algérie ont dû démultiplier son ressentiment. D’où ses attaques répétées faites pour se libérer d’un traumatisme enfoui. C’est la catharsis chez Xavier Driencourt.

Sinon, comment peut-il oser parler d’élection organisée dans un pays tiers, alors que ses compatriotes crient à gorge déployée dans les rues françaises au déni démocratique ? S’égosillent à dénoncer une élection volée par un Président du temps ancien. Celui qui permit aux rois, aux dictateurs de faire de leur peuple une foule d’individus opprimés.

Toute honte bue, Xavier Driencourt s’occupe des affaires de l’Algérie, tandis que le gouvernement et la vie politique de son pays fonctionnent par décrets, au mépris de la représentation nationale. La France où l’opposition est diabolisée, criminalisée. Où les institutions de la République font de façon récurrente l’objet d’attaques inouïes. Où le Président se considère haut, de la hauteur de Jupiter, toisant la foule en furie. Où 16% du petit peuple, 1 Français sur 6, ont basculé dans la précarité alimentaire. Et une France assise sur un chaudron bouillonnant attendant la déflagration.

Nous n’avons pas de leçon à donner à Xavier Driencourt. C’est inutile, il est irrécupérable. Rappelons-lui juste cette citation de Marcel Proust : «La constance d’une habitude est d’ordinaire en rapport avec son absurdité.»

M. S.

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