Préparation
Il y un encore une année, Pékin semblait prête à tenter de reconstruire ses relations avec Washington, après plusieurs années de tensions menant à une guerre froide entre les deux puissances. Mais la promesse de Joe Biden d’intervenir militairement en cas de tentative d’annexion de Taiwan a fini de briser le dernier lien ténu qui […]
Il y un encore une année, Pékin semblait prête à tenter de reconstruire ses relations avec Washington, après plusieurs années de tensions menant à une guerre froide entre les deux puissances. Mais la promesse de Joe Biden d’intervenir militairement en cas de tentative d’annexion de Taiwan a fini de briser le dernier lien ténu qui pouvait encore exister. Mais depuis quelques mois, de nombreux autres pays occidentaux montent le ton envers la Chine. Que ce soit en Europe ou en Amérique du Nord. Une situation d’hostilité généralisée qui semble avoir motivé le président chinois Xi Jinping a appelé cette semaine les troupes à renforcer leur préparation à la guerre, ont rapporté, hier, les médias d’État, quelques jours seulement après que Pékin a organisé des manœuvres militaires à grande échelle autour de Taïwan. Xi Jinping a fait ces commentaires jeudi, alors qu’il visitait une brigade de la Force des Roquettes de l’armée, selon la chaîne de télévision publique CCTV. Xi Jinping a déclaré que l’armée devait «renforcer de manière complète l’entraînement et la préparation à la guerre, (et) s’assurer que les troupes disposent de solides capacités de combat», a rapporté CCTV. Les soldats doivent «améliorer leurs capacités de dissuasion stratégique et de combat», a ajouté Xi Jinping. La Chine, qui revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire historique, a intensifié ses démonstrations de force autour de l’île autonome ces dernières années. Lundi, Pékin a déployé des avions de chasse, des drones, des navires de guerre et des gardes-côtes pour encercler Taïwan. Il s’agit de sa quatrième série de manœuvres de guerre à grande échelle autour de l’île en un peu plus de deux ans. Les dirigeants communistes chinois insistent sur le fait qu’ils n’excluent pas de recourir à la force pour placer Taïwan sous le contrôle de Pékin. Jeudi, Xi Jinping a encore affirmé que l’armée chinoise devait «sauvegarder fermement la sécurité stratégique et les intérêts fondamentaux du pays», selon CCTV. La Chine et Taïwan sont gouvernés séparément depuis 1949 et la fuite des forces nationalistes de Tchang Kaï-chek sur l’île, défaites par les combattants communistes menés par Mao Tsé-Toung. Pour les Taiwanais, c’est un moment critique, menacés par Pékin, ils voient avec crainte se dérouler la présidentielle américaine qui aura certainement un grand impact sur leur avenir. Car si Kamala Harris venait à remporter le scrutin dans deux semaines, elle poursuivrait certainement la politique de son prédécesseur dans la région. Toutefois, en cas de victoire de Donald Trump, particulièrement hostile à la Chine, sa politique non interventionniste et son refus de dilapider l’argent du contribuable américain dans des conflits qui ne le concernent pas, pourrait signer la fin des espoirs de Taipei de pouvoir gagner contre Pékin.
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