Promotion de la santé scolaire : Le rôle important des UDS

La santé scolaire est l’un des plus importants acquis du secteur de l’éducation nationale que l’Etat veille à consolider à travers la mobilisation des moyens matériels et humains via les unités de dépistage et de suivi (UDS), et ce pour garantir des soins de qualité et le bien-être dans le milieu éducatif. C’est ce qu’a affirmé le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi.

Cette prise en charge sanitaire en milieu scolaire est assurée par des équipes de santé (médecin, infirmier, chirurgien-dentiste et psychologue) exerçant essentiellement au niveau des UDS implantées au niveau des établissements scolaires et des structures de santé ou encore dans des locaux aménagés par les collectivités locales.

Intervenant lors d’une journée d’étude organisée sous le slogan « Promotion de la santé dans le milieu scolaire dans une approche multisectorielle », le ministre a mis en avant le rôle important de ces unités et le travail de proximité qu’elles assurent à travers tout le territoire national, en prenant en charge médicalement les enfants scolarisés. Selon lui, cela reflète l’intérêt particulier porté à la santé dans le milieu éducatif. Un facteur important pour la santé des enfants et des adolescents étant donné que le nombre d’élèves dépasse les 11 millions.

Néanmoins, de grands manquements sont constatés au niveau de ces unités, dont la majorité se trouve dans une situation précaire, a affirmé Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat algérien des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), soulignant que face à tous ces efforts, il y a une réalité du terrain « préoccupante » à ne pas négliger.

Contacté ce mardi par le Jeune Indépendant, M. Amoura a indiqué que la majorité des unités de dépistage et de suivi manquent de moyens leur permettant d’assurer convenablement leur travail.

 Des lacunes à combler

« Le manque de moyens, à savoir une insuffisance des produits de soins, l’inexistence de fauteuils dentaires ou leur mauvais état, et l’inexistence de laboratoires vient compromettre tout effort de prise en charge », a-t-il regretté, ajoutant que l’éloignement de certains établissements scolaires de ces centres de dépistage cause « réellement » problème dans la prise en charge des besoins des élèves.

Selon M. Amoura, il y a un manque d’unités de dépistage au niveau de plusieurs communes ou daïras. De plus, avec le problème de la charge du programme scolaire, il est impossible de faire déplacer les élèves jusqu’aux UDS, surtout pour les élèves du primaire. Il a également soulevé le problème d’absentéisme chez les fonctionnaires de ces UDS puisqu’ils relèvent du ministère de la Santé. 

Pour promouvoir la santé scolaire, le ministre Saïhi mise sur l’évaluation de cette dernière comme premier point essentiel. Un aspect auquel le secteur, en collaboration avec d’autres secteurs, accorde une attention particulière.

Rappelant les efforts de l’Etat ayant contribué à assurer la prévention, la protection et le renforcement de la santé dans les milieux éducatifs, le ministre a expliqué que cela s’est concrétisé grâce à des programmes de santé visant à mettre en œuvre un ensemble de mesures et à mobiliser tous les moyens possibles pour fournir des services préventifs, curatifs et éducatifs à cette catégorie.

Il a également salué les efforts de terrain déployés par son département, en collaboration avec d’autres secteurs, tels que l’éducation nationale, les collectivités locales, le commerce et l’environnement, en termes de fourniture de moyens et de ressources humaines, pour garantir des soins de santé de qualité et le bien-être dans le milieu éducatif.

L’aspect préventif a également été évoqué par le premier responsable du secteur, considéré comme aussi important que les soins de santé. Cette prévention se fait, selon lui, à travers la sensibilisation et l’éducation sanitaire dispensées aux enfants pour les habituer à des comportements sains et positifs, ainsi qu’à l’importance de l’hygiène personnelle et d’une alimentation saine.

Concernant le développement de la santé scolaire, le ministre a insisté sur la nécessité d’élaborer d’une feuille de route pour améliorer la santé dans l’environnement éducatif, selon des plans efficaces fondés sur l’établissement d’une culture de la santé chez les enfants scolarisés, afin de consolider des comportements sains durables qui bénéficieront à leur santé et à leur bien-être, maintenant et à l’avenir.

En conclusion, le ministre a salué les efforts considérables déployés par les différents acteurs de terrain issus de divers secteurs. Ces efforts ont permis d’améliorer la santé et le bien-être des enfants et des jeunes, tout en créant un environnement sain propice à l’apprentissage et à la détente, et en instillant un esprit de nationalisme chez les générations futures.

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