Réflexion sur la réglementation des changes : Nouvelles perspectives pour les exportations

 La révision annoncée de la loi 14-04, fixant les conditions de transfert de capitaux à l’étranger au titre de l’investissement à l’étranger par les opérateurs économiques de droit algérien ouvrira de nouvelles perspectives pour les exportations algériennes. C’est ce qu’a affirmé, ce dimanche, le consultant à l’export Ali Bey Nasri. Il a fait part de […] The post Réflexion sur la réglementation des changes : Nouvelles perspectives pour les exportations appeared first on Le Jeune Indépendant.

Aou 12, 2024 - 01:00
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Réflexion sur la réglementation des changes : Nouvelles perspectives pour les exportations

 La révision annoncée de la loi 14-04, fixant les conditions de transfert de capitaux à l’étranger au titre de l’investissement à l’étranger par les opérateurs économiques de droit algérien ouvrira de nouvelles perspectives pour les exportations algériennes. C’est ce qu’a affirmé, ce dimanche, le consultant à l’export Ali Bey Nasri.

Il a fait part de la mise en place d’un comité de réflexion visant l’amendement de cette loi relative à l’investissement à l’étranger, qui est en vigueur depuis 2004. « Il s’agit d’amender tous les articles, dont les articles 02 et 03 notamment qui mettaient sur le même pied d’égalité l’investissement et les bureaux de représentation des entreprises à l’étranger », a-t-il précisé.

Le même responsable a mis en exergue le fait qu’un bureau de représentation ou un bureau de liaison n’a pas un caractère commercial. « C’est plutôt un outil dont ont besoin plusieurs entreprises pour plus de visibilité » a-t-il souligné, estimant que le bureau de représentation est un premier pas avant l’investissement.

 « C’est à travers lui qu’on y va, quelque part, on observe, on recrute un personnel dédié à la prospection des marchés et ce n’est qu’en arrivant à maturité qu’on se lancera ensuite dans l’investissement», a-t-il expliqué dans son intervention sur les ondes de la radio nationale. Selon lui, l’investissement à l’étranger est devenu un impératif si nous voulons développer les exportations surtout vers l’Afrique. « On a besoin de construire un réseau commercial à travers les entreprises qui sont en mesure de le faire parce qu’elles maîtrisent la création des réseaux, elles connaissent leurs produits, en sus des services après-vente », a-t-il expliqué, ajoutant que l’Algérie doit être présente à l’échelle l’internationale notamment en Afrique.

Concernant les filières sur lesquelles il faut impérativement travailler pour atteindre la valeur de 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures à l’horizon 2030, et ce, en coordination avec les institutions financières à l’instar de la Banque d’Algérie, Ali Bey Nasri a indiqué que de nouvelles dispositions vont être mises en place pour permettre l’exportation des produits subventionnés, en particulier les céréales, le sucre et l’huile de Soja.

Pour ce qui est de l’initiative de la BA lancée récemment pour réunir des acteurs économiques et financiers dans le cadre d’une rencontre sur l’exportation, lors de laquelle a été débattu le règlement 14-04, le consultant en export s’est dit satisfait de l’écoute nécessaire que les invités ont eu lors de cette réunion, tenue en application des orientations du président de la République. Il a ainsi exprimé son optimiste quant à l’issue de cette large consultation autour de la BA pour la révision de la réglementation en vigueur dans le cadre de cette réflexion, avec les organisations patronales.

Sur le terrain, l’application des orientations du président de la République a occasionné, selon Ali Bey Nasri, la création de deux banques à l’étranger, Algeria Bank au Sénégal (ABS) et Union Bank en Mauritanie (UBM), en l’occurrence, avec des orientations d’aller au Cameroun et vers la Côte d’Ivoire. « Ces banques sont tout à fait prêtes à accueillir les entreprises algériennes », a assuré l’expert.

Cependant, avise-t-il, il ne faut pas s’attendre à ce qu’ABS ou l’UBM couvrent les activités des opérateurs économiques, c’est plutôt ces derniers qui vont y ouvrir des comptes et générer des chiffres d’affaires domiciliés au niveau de ces banques.

Il faut savoir, dit-il, que cette remise à niveau du règlement 14-04 est nécessaire pour cadrer le rôle de chacun, Etat, banques et des opérateurs économiques, sachant que l’investissement en Afrique n’est pas facile, où il y a une sérieuse concurrence, sans oublier que l’assiette des produits destinés à l’exportation est très limitée.

Et de rappeler qu’« elle repose sur deux conditions : pas d’exportation au détriment de la consommation interne et pas d’exportation de produits subventionnés, excepté trois produits dont l’excédent est avéré, à savoir, les produits meuniers, l’huile de soja et le sucre ».

 

 

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