Résorption de l’habitat précaire à Béjaïa : Des centaines de familles relogées

Une opération de relogement des habitants des bidonvilles a été entamée par la wilaya de Béjaïa, à partir de la commune éponyme. Cette initiative devrait concerner plusieurs sites abritant des centaines de familles issues de la commune de la ville de Béjaïa et des autres municipalités de la wilaya, telles qu’Ouzellaguene, Sidi Aïch et Tazmalt.

« Cette opération s’inscrit dans le cadre du plan du gouvernement et de la politique du chef de l’État, visant à éradiquer l’habitat précaire et améliorer les conditions de vie des citoyens », a indiqué la wilaya dans un communiqué. Dans sa première phase, l’opération a concerné 100 familles vivant dans des taudis de la Cité 27 (près du groupement de la gendarmerie, à El Khémis). À terme, l’opération touchera 300 familles dans la commune de Béjaïa, notamment celles résidant dans les cités Medjahed, Plateau Amimoune, Les Eucalyptus et Remparts (El Assouar).

Ces familles, qui vivaient depuis plus de 30 ans dans des conditions précaires, bénéficient désormais de logements décents, équipés de toutes les commodités nécessaires, leur offrant un cadre de vie plus sûr et plus confortable dans le nouveau pôle urbain Lalla Fatma N’Soummeur, à Sidi Boudrahem.

Le déménagement de ces familles a été personnellement supervisé par le wali de Béjaïa, Kamel-Eddine Karbouche, en présence des élus locaux, du maire, du chef de cabinet et du secrétaire général de la wilaya, du directeur de l’OPGI, de la cheffe de daïra et du directeur des transports, entre autres. Tous les moyens humains et matériels nécessaires ont été mobilisés pour garantir le succès de cette opération.

Les bidonvilles occupés par les familles relogées ont été immédiatement rasés après leur déménagement, afin d’éviter toute réoccupation illégale. « La wilaya prévoit de récupérer cette assiette foncière et de l’affecter à la construction de projets d’infrastructures de base, dont le chef-lieu de Béjaïa a grandement besoin», a déclaré le wali à la presse en marge de l’opération. Cette parcelle de terrain représente une opportunité pour la commune de Béjaïa, qui souffre d’un manque de foncier pour la réalisation d’infrastructures publiques.

La ville souffre cruellement d’absence d’espaces verts et de parkings pour gérer le flux important de véhicules, en particulier pendant la saison estivale. Pour assurer de bonnes conditions de vie aux nouveaux résidants, le pôle urbain Lalla Fatma N’Soummeur de Sidi Boudrahem a bénéficié de plusieurs projets d’infrastructures de base, dont trois écoles primaires, trois CEM, trois lycées, une sûreté urbaine et une polyclinique.

Lors d’une récente visite sur les lieux, le wali a insisté sur la mise en service de ces édifices publics d’ici novembre prochain, mettant notamment l’accent sur l’ouverture des établissements scolaires afin de répondre aux besoins des nouveaux habitants.

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