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Alors que la prochaine élection présidentielle française s’annonce déjà sur une note incertaine, avec la peine d’inéligibilité à laquelle a été condamné il y a quelques semaines la candidate favorite, Marine Le Pen, à gauche certains veulent s’organiser et profiter de ce flottement. Lucie Castets, l’éphémère candidate à Matignon après les législatives anticipées de juin […]

Avr 23, 2025 - 21:57
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Alors que la prochaine élection présidentielle française s’annonce déjà sur une note incertaine, avec la peine d’inéligibilité à laquelle a été condamné il y a quelques semaines la candidate favorite, Marine Le Pen, à gauche certains veulent s’organiser et profiter de ce flottement. Lucie Castets, l’éphémère candidate à Matignon après les législatives anticipées de juin dernier, invite cette semaine les chefs des partis de gauche à se rassembler le 2 juillet pour discuter d’une candidature commune à la présidentielle. Dans une tribune publiée hier dans Libération, intitulée « Organisons une primaire des gauches la plus large possible », celle qui avait été désignée par les partis du Nouveau Front Populaire pour être leur candidate au poste de première ministre, les appelle à dépasser « leurs querelles partisanes », car « la situation actuelle doit susciter un sursaut unitaire ». Pour gagner à la prochaine présidentielle, «nous avons besoin de nous mettre autour de la table et de travailler. Donnons-nous rendez-vous le 2 juillet prochain», après le congrès du PS prévu mi-juin, « pour poser la première pierre de la victoire », écrit-elle. Défendant « une candidature commune aux partis de gauche et aux écologistes, fédérée autour d’une équipe », elle appelle à élaborer, de manière collective, « une procédure démocratique et transparente de désignation de la candidate ou du candidat qui nous représentera à l’échéance présidentielle». Elle évoque « plusieurs options », comme l’organisation, «juste après les municipales de 2026 », d’une « primaire des gauches la plus large qu’on ait jamais proposée » pour « permettre au peuple de gauche de donner son opinion éclairée après une campagne respectueuse ». Autre option, elle juge « possible que les représentants des partis se réunissent pour une concertation de quelques jours » pour décider de la candidature la plus pertinente. « Ou encore, il est envisageable d’organiser une convention citoyenne avec des représentants des partis, de la société civile organisée, mais aussi d’électrices et électeurs de la gauche tirés au sort », suggère-t-elle. Mais ces propositions ne seront certainement pas du goût de La France Insoumise qui refuse toute compromission quant à la candidature de son chef de file, Jean-Luc Mélenchon. LFI tente au contraire de contraindre ses alliés du Nouveau Front Populaire d’accepter son candidat et de ne pas présenter eux-mêmes de prétendant à la course à la présidentielle. Une stratégie qui a déjà creusé un fossé avec les socialistes, qui refusent d’adouber une candidature de Mélenchon. Mais les Insoumis risquent de ne pas être les seuls à refuser la proposition de Lucie Castets. À l’approche de toute campagne présidentielle des tentatives pour grouper les candidatures sont toujours envisagées, que cela soit à droite, au centre ou à gauche. Mais habituellement ces négociations ne se terminent jamais bien et les candidatures finissent par se multiplier à l’approche du scrutin, comme ce fut le cas en 2017 avec 11 candidats ou encore en 2022 avec candidats à se lancer dans la course à l’Élysée.