Vivement la fin !
L’affaire était partie pour être un simple plébiscite pour le candidat-président Abdelamdjid Tebboune, compte tenu de la faiblesse évidente de ses deux adversaires, mais aussi du contexte régional extrêmement tendu. Tout semblait bien préparé pour que le rendez-vous du 7 septembre soit une confirmation de ce que tout le monde attendait. Mais ne voilà-t-il pas que […] The post Vivement la fin ! first appeared on L'Est Républicain.
L’affaire était partie pour être un simple plébiscite pour le candidat-président Abdelamdjid Tebboune, compte tenu de la faiblesse évidente de ses deux adversaires, mais aussi du contexte régional extrêmement tendu. Tout semblait bien préparé pour que le rendez-vous du 7 septembre soit une confirmation de ce que tout le monde attendait. Mais ne voilà-t-il pas que des mains invisibles ont transformé l’événement en une insipide polémique, dont le pays se serait passé volontiers. À commencer par le fameux Mohamed Charfi, président de l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE), qui a étonné tout son monde en provoquant, sciemment ou pas, une mini crise politique, dont le retentissement a malheureusement dépassé nos frontières. Mine de rien, le scrutin présidentiel qui se présentait presque comme une formalité pour le Président Tebboune – dont personne ne conteste, soit dit en passant, la réélection – a viré à une grosse contestation politique, par le fait d’une gestion calamiteuse de l’événement par l’ANIE. Charfi, qui nous avait rassuré à l’overdose que son organisme maîtrise parfaitement les opérations et qu’il n’était absolument pas possible de frauder, grâce à la magie de la technologie, a plongé le pays dans l’indécision et le flou. En plus d’avoir donné des chiffres et des taux aussi approximatifs que contradictoires, il a fui ses responsabilités, se gardant bien d’affronter la terrible réalité qu’il a lui-même engendrée. Du coup, tout le monde doute de quelque chose… Ironie du sort, l’ANIE, dont la vocation est d’assurer la régularité des opérations électorales, est derrière ces soupçons de fraude, que les trois candidats ont dénoncés ! C’est tout de même assez bizarre que Charfi et son ANIE soient les responsables du discrédit qui frappe le scrutin du 7 septembre. À quoi joue-t-il ? Qu’est-ce qui le fait courir ? Pourquoi n’a-t-il pas tiré la sonnette d’alarme avant le début des élections, s’il avait comme il le prétend des arguments irréfragables que son organisme était « peuplé de fauteurs de troubles » ? Il est pour le moins moralement inacceptable et politiquement dangereux de rassurer l’opinion publique et les trois candidats sur l’étanchéité de son dispositif, tout en sachant pertinemment qu’il était « miné de l’intérieur » et qui plus est de ne pas avoir démissionné avant le début des opérations. En jetant l’affaire à la Cour constitutionnelle, Mohamed Charfi semble s’être débarrassé d’un lourd fardeau et d’une patate chaude. Mais cela est loin d’être digne d’un responsable, ancien ministre de la Justice, Garde des sceaux qui plus est. Vivement la fin de ce cauchemar !
Par Imane B.
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