Voyages en Tunisie : easyJet critique la nouvelle taxe pour les touristes

Les voyageurs à destination de la Tunisie devront bientôt payer plus cher leurs voyages en raison d’une nouvelle taxe touristique. La compagnie aérienne low cost britannique easyJet a récemment mis en garde ses voyageurs à propos de cette nouvelle redevance.

Garry Wilson, directeur général d’easyJet, s’est exprimé sur les taxes environnementales, nouvellement instaurées dans plusieurs hauts lieux du tourisme, citant nommément l’Espagne, la Grèce et la Tunisie.

Le pays du Maghreb, l’une des destinations prisées des touristes européens et britanniques, a en effet annoncé, début juin dernier, qu’il va instaurer une nouvelle taxe de séjour, qui devrait entrer en vigueur à partir du 1ᵉʳ novembre.

EasyJet dénonce les taxes touristiques, dont celle prévue en Tunisie

S’exprimant autour des taxes touristiques instaurées par de nombreuses destinations, dont la Tunisie, le dirigeant de la low cost easyJet n’a pas caché son désaccord, craignant une baisse de la demande sur les voyages vers ces hauts lieux de tourisme.

– « On les appelle les taxes vertes ou de résilience climatique. Et bien que je comprenne l’idée, nous devons savoir ce que ces pays font avec cet argent », a-t-il indiqué dans une déclaration rapportée par le journal anglais Express.

– Pour lui, il serait plutôt « compréhensible » que des redevances soient introduites via des obligations telles que l’extinction de la climatisation ou des lumières lorsque les touristes ne sont pas dans leur chambre.

– Toutefois, si l’argent est simplement « versé dans un grand pot », le voyageur se dira que « c’est juste un moyen de me soutirer encore plus d’argent », a-t-il encore ajouté. Tout cela pour dire qu’avant d’instaurer une taxe, les autorités des destinations touristiques prisées doivent d’abord « réfléchir à l’impact que cela aura sur la demande ».

Les destinations doivent « expliquer clairement comment cet argent est réinvesti »

Le PDG d’easyJet estime en effet que la façon dont sont instaurées ces taxes dans de nombreuses destinations ne contribue pas nécessairement à renforcer la confiance et la demande.

Le PDG de l’ABTA (Association of British Travel Agents), l’association des agents de voyages britanniques, abonde également dans ce sens.

Il déclare en effet que lorsqu’une destination décide d’instaurer une taxe de séjour dans le cadre de sa gestion du tourisme, « elle doit expliquer clairement comment cet argent est réinvesti dans le soutien de la communauté et de la population locale ».

Autrement, ces taxes ne serviront, selon lui, « qu’à augmenter les coûts pour les consommateurs, sans aborder les questions touristiques importantes pour les résidents locaux ».

Pour rappel, les autorités tunisiennes ont décidé d’instaurer une nouvelle taxe de séjour pour les voyageurs dans le cadre des vacances à forfait, à partir du 1ᵉʳ novembre prochain.

Le tarif de la nouvelle taxe variera en fonction du type de l’hébergement réservé par les touristes et sera situé entre 4 et 12 dinars tunisiens par nuit (soit entre 1,19 et 3,56 €). Pour un séjour d’une semaine, la taxe hôtelière sera donc entre 8,33 euros à 24,92 euros par personne.

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