12e festival du théâtre de Bejaïa : “Lahwawi” du TR de Constantine, le chant du cygne d’un maestro oublié
Produite en 2023, la pièce Lahwawi, une œuvre poignante sur la vie d’artiste, fruit du Théâtre régional de Constantine a été présentée deux jours successifs en après-midi à la Maison de la Culture Taous Amrouche et en prime time au théâtre régional de Bejaïa. Mise en scène par Kamel Eddine Farad et portée par les […] The post 12e festival du théâtre de Bejaïa : “Lahwawi” du TR de Constantine, le chant du cygne d’un maestro oublié appeared first on Le Jeune Indépendant.
Produite en 2023, la pièce Lahwawi, une œuvre poignante sur la vie d’artiste, fruit du Théâtre régional de Constantine a été présentée deux jours successifs en après-midi à la Maison de la Culture Taous Amrouche et en prime time au théâtre régional de Bejaïa. Mise en scène par Kamel Eddine Farad et portée par les interprétations des talentueux Salah Eddine Turki et Jamal Mezouari, la pièce, en hors compétition, plonge le spectateur dans l’intimité d’un maestro oublié, relégué à vivre dans une cave.
Adaptée du “Chant du Cygne” d’Anton Tchekhov, Lahwawi explore les thèmes de la marginalisation et de l’oubli à travers le prisme de l’isolement d’un musicien.
À travers les visites d’un jeune étudiant et d’un artiste peintre, les spectateurs sont invités à sonder les blessures profondes du protagoniste, ce maestro qui, après des années de gloire, se retrouve oublié, au banc de la société.
Le point culminant de la pièce intervient lors de sa reconnaissance tardive, qui, au lieu de redonner du sens à sa vie, révèle l’ampleur de son déclin. Cette scène de “célébration” symbolise son dernier adieu à l’estime sociale et scelle son amère conclusion : il n’est plus rien, abandonné de tous.
L’écriture de Salah Eddine Turki magnifie cette tragédie contemporaine, en écho à l’œuvre de Tchekhov, tout en inscrivant la pièce dans un contexte algérien contemporain, où la reconnaissance artistique est souvent tardive et teintée d’amertume.
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