3e édition des SALAM Days 2024 : Plaidoyer pour réglementer la biologie médicale 

La troisième édition des Salam Days 2024, les journées scientifiques du Syndicat algérien des laboratoires d’analyses médicales (SALAM), a été lancée, ce à Alger, pour une durée de deux jours. C’est une occasion de plus pour dénoncer l’exercice illégal de la profession, qui constitue une véritable menace pour la santé des citoyens.

L’événement, qui a réuni quelque 400 experts en biologie médicale, chercheurs et professionnels de la santé, nationaux et internationaux, a été l’occasion, comme l’a indiqué le Dr Bendjama Ali, président du SALAM, de souligner l’importance de la formation continue des biologistes médicaux et de confronter les expériences entre praticiens, tout en abordant de nombreuses thématiques. « Nous continuons à renforcer la formation continue de nos biologistes par des rencontres, des journées scientifiques et des ateliers, permettant de rester à jour sur les avancées technologiques et scientifiques », a-t-il précisé.

Le Dr Djamaa a mis en exergue la principale mission du SALAM, qui est de défendre cette activité essentielle dans le diagnostic et le suivi de plusieurs maladies. Il a dénoncé l’exercice illégal de la profession de biologie médicale par certaines personnes, notamment dans les régions reculées du sud du pays, ce qui met en danger la santé des patients. « Il faut savoir que la majorité des décisions médicales sont basées sur les résultats des analyses médicales. Malheureusement, nous avons récemment remarqué que certaines personnes exercent cette profession de manière illégale », a-t-il regretté.

Le syndicaliste a affirmé que la loi est claire. Selon lui, les articles 251, 252 et 253 stipulent que seul un pharmacien ou un spécialiste en biologie médicale peut exploiter un laboratoire d’analyses médicales. « Nous œuvrons pour la promulgation de lois qui protègent la profession et les patients, en empêchant l’exercice clandestin dans des structures non conformes, telles que les salles de soins, certaines officines pharmaceutiques, les centres de diagnostic et les cliniques sans médecin ou pharmacien biologiste », a-t-il souligné.

C’est pourquoi le syndicat dénonce « ces pratiques illégales et appelle les autorités compétentes à y mettre de l’ordre, et ce en mettant fin à ces pratiques qui menacent la santé du citoyen », a-t-il insisté.

L’autre thématique principale du congrès a porté sur la biologie médicale en oncologie, dans le contexte où le cancer reste l’un des principaux défis de santé publique. Le président du syndicat SALAM a fait savoir que le congrès rassemblera des experts de renommée nationale et internationale qui partageront leurs connaissances sur les dernières avancées en matière de diagnostic, de traitement et de recherche en oncologie.

A cet effet, le Syndicat des biologistes, insiste le Dr Bendjama, est prêt à tendre la main aux autorités pour une meilleure prise en charge des malades, soulignant que diagnostiquer une maladie cancéreuse coûte beaucoup moins cher et nécessite moins de budget que de traiter les patients. « Des interventions sont programmées dans ce sens afin de promouvoir nos connaissances et établir des échanges entre experts nationaux et internationaux pour découvrir toutes les nouveautés en matière de diagnostic, de dépistage et de traitement », a-t-il précisé.

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