A l’inauguration du laboratoire de l’ANPP : Aoun rassure sur la disponibilité des vaccins pour enfants
Lors d’une déclaration à la presse tenue hier matin à l’occasion de l’inauguration du laboratoire de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, annonçant un projet de production de vaccins pédiatriques avec Saidal et un partenaire étranger qui verra le jour l’année prochaine, a assuré de la […]
Lors d’une déclaration à la presse tenue hier matin à l’occasion de l’inauguration du laboratoire de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques, Ali Aoun, ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, annonçant un projet de production de vaccins pédiatriques avec Saidal et un partenaire étranger qui verra le jour l’année prochaine, a assuré de la disponibilité des vaccins pour enfants dans toutes leurs variétés. A l’issue de la cérémonie d’inauguration du laboratoire de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), qu’il a présidée hier matin au siège de l’ANPP, Dely Brahim-Alger, Ali Aoun, évoquant la «rupture survenue la semaine dernière dans un village près de Tlemcen» qu’il a l’imputée «à la mauvaise gestion du stock par le responsable de la structure sanitaire», a assuré de «la disponibilité, en quantité suffisantes dans toutes les régions du pays, des vaccins pour enfants et dans toutes leurs variétés». Et d’affirmer, à ce propos, que «les vaccins pour enfants figurent parmi les priorités sur lesquelles par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune insiste, et constituent l’une de ses directives les plus importantes». Preuve en est, il a annoncé «un projet de production de vaccins pédiatriques entre Saidal et un partenaire étranger qui verra le jour l’année prochaine», sans toutefois dévoilé l’identité ni l’origine du partenaire en question. Poursuivant sur la disponibilité des médicaments, il a fait savoir que «l’entrave majeure à laquelle son secteur est actuellement confronté est le dysfonctionnement du réseau de distribution». «Le pays dispose de stocks de certains produits suffisants pour trois à quatre mois, pourtant, des produits manquent dans les pharmacies d’officines», a-t-il déploré. C’est la raison pour laquelle son département «a pris des mesures en vue d’augmenter la flexibilité dans la distribution des médicaments en situation de pénurie». S’agissant du laboratoire de l’ANPP, Ali Aoun a estimé que «ce laboratoire est une preuve de notre détermination à promouvoir la recherche scientifique et à accompagner les étudiants et chercheurs par des moyens adaptés». Et d’affirmer que «l’industrie pharmaceutique algérienne a enregistré une avancée significative dans ses différentes branches de production», avant de faire part de sa conviction que «ce laboratoire jouera un rôle crucial dans le développement du secteur et dans la protection de la santé publique». C’est pourquoi, il a mis l’accent sur «l’impératif d’élever les laboratoires algériens aux standards internationaux», et ce, à travers «l’adoption des normes ISO visant à atteindre la maturité 3». Il s’agit là, a-t-il affirmé, «d’une condition essentielle pour obtenir l’accréditation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), synonyme de qualité et d’excellence». Laquelle accréditation, a-t-il poursuivi, «offrira également des opportunités d’exportation pour les produits pharmaceutiques algériens essentiellement vers des marchés clés en Afrique et au Moyen-Orient», citant en exemple «le partenariat scientifique entre l’Algérie et l’Allemagne, soutenu par le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), qui a permis la concrétisation de ce projet».
Dans ce contexte, rappelant «l’engagement du président de la République à soutenir la recherche scientifique dans tous les domaines, en établissant des synergies entre les universités, les institutions et l’administration», Aoun a incité le gouvernement à renforcer le soutien au secteur scientifique dans toutes ses dimensions.
Par ailleurs, Aoun affirmant que «la production locale couvrira 85 % des besoins du marché du médicament à la fin 2024», il a fait savoir que «le tissu de l’industrie pharmaceutique est constitué de 213 usines, couvrant environ 75 % des besoins du marché local en médicaments». L’objectif des pouvoirs publics, a-t-il relevé, «est d’atteindre une couverture de 85 % des besoins de la population d’ici la fin de l’année, avec l’entrée en exploitation de six sites de production de traitements d’oncologie, en plus de trois autres en cours de réalisation». Et pour cause, abordant la stratégie nationale de sécurité sanitaire, il a indiqué que la production nationale de médicaments oncologiques qui représentent la plus grosse part des dépenses de santé, permettra de faire face à une demande en constante augmentation estimée à 15 % annuellement et donc garantir un accès continu aux soins pour les malades tout en préservant la trésorerie de l’Etat.
Lynda Naili
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