Avec au minimum 30 000 hectares ravagés chaque année: Feux de forêt : la situation ira de mal en pis

«D’année en année, on s’aperçoit que le problème des feux de forêt ne se règle pas. Le minimorum c’est toujours 30 000 hectares et plus brûlés. Je pense que cette situation va aller de mal en pis», a alerté, hier, le président du Club algérien des risques majeurs, Abdelkrim Chelghoum, assurant que «si les mesures […]

Aou 13, 2024 - 20:45
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Avec au minimum 30 000 hectares ravagés chaque année: Feux de forêt : la situation  ira de mal en pis

«D’année en année, on s’aperçoit que le problème des feux de forêt ne se règle pas. Le minimorum c’est toujours 30 000 hectares et plus brûlés. Je pense que cette situation va aller de mal en pis», a alerté, hier, le président du Club algérien des risques majeurs, Abdelkrim Chelghoum, assurant que «si les mesures basiques de prévention sont appliquées, le risque serait réduit de 80 %».

Par Thinhinane Khouchi
En cette période marquée par des températures caniculaires, plusieurs régions du pays sont touchées par les feux de forêt. Ce problème ne date pas d’aujourd’hui, car chaque année des milliers d’hectares de forêt sont ravagés par les flammes. S’exprimant hier sur les ondes de la Radio nationale, le président du Club algérien des risques majeurs, Abdelkrim Chelghoum, a indiqué : «Comme vous le savez, ces feux de forêt représentent un sous-risque par rapport aux risques climatiques tels que les inondations, la sécheresse et la désertification qui touchent notre pays». Il est important de souligner, a précisé M. Chelghoum, qu’«on s’est aperçu que depuis 1998, nous perdons pratiquement entre
30 000 et 40 000 hectares de forêt et de vert en Algérie. Ce sont des statistiques sûres et fiables, faites par les autorités algériennes, que ce soit la Protection civile ou la Direction générale des forêts». L’invité de la Chaîne 3 a signalé qu’«il y a des années où ce pic s’amplifie, à l’image de l’année 2021, c’est alors plus de 150 000 hectares qui ont disparus au niveau de la Kabylie, la région de Mila et Taraf. En 2022 c’est la région de Taraf qui a été touchée de plein fouet par les feux de forêt avec environ 90 000 hectares brûlés». Il dira que les feux de forêt qui ravagent notre pays vont connaître plus d’intensité dans les années à venir avec le réchauffement climatique. «D’année en année, on s’aperçoit que le problème ne se règle pas. Le minimorum c’est toujours
30 000 hectares et plus. Je pense que cette situation va aller de mal en pis et c’est parce qu’il n’y a pas accès de prévention», a-t-il indiqué. Saluant les différents investissements consentis par l’État pour contrer les incendies et les catastrophes naturelles, le Pr Chelghoum a néanmoins insisté sur la nécessité de renforcer les campagnes de sensibilisation et les mesures préventives afin de réduire, a-t-il dit, «l’impact des catastrophes sur l’homme et les biens». En plus de ces mesures, l’intervenant a appelé à la multiplication des campagnes de reboisement pour développer le couvert végétal. «Nous avons pratiquement 4 millions d’hectares de couvert végétal qu’il faut préserver et développer», a-t-il recommandé. Il a affirmé que «les autorités doivent mettre en place une politique de prévention fiable concernant les feux de forêt au niveau des zones rouges dites également redoutables», ajoutant que «la prévention est prévue dans la loi 04-20 du 25 décembre 2004 sur les risques majeurs. Tout a été dit, que ce soit pour les dispositifs réglementaires et/ou pour les mesures de prévention qui sont basiques». L’intervenant a précisé que «si c’est mesures sont mises en œuvre sur le terrain, normalement le risque est réduit de 80 %». Enfin, l’invité a insisté sur l’importance de la formation des jeunes sauveteurs, indiquant que «la Protection civile a formé plus de 600 000 personnes en matière de sauvetage, je pense que la DGF doit faire de même pour lutter contre les feux de forêt».

T. K.

 

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