Biden se dit incertain d’un transfert pacifique du pouvoir
Dans une interview à CBS, pour l’heure non encore diffusée, qui le sera demain, on prête à Biden d’avoir déclaré ne pas être certain d’un transfert pacifique du pouvoir présidentiel dans le cas où Donald Trump n’est pas vainqueur à l’élection du 5 novembre prochain. D’habitude, un média ne livre pas avant la diffusion de […]
Dans une interview à CBS, pour l’heure non encore diffusée, qui le sera demain, on prête à Biden d’avoir déclaré ne pas être certain d’un transfert pacifique du pouvoir présidentiel dans le cas où Donald Trump n’est pas vainqueur à l’élection du 5 novembre prochain. D’habitude, un média ne livre pas avant la diffusion de l’émission le moment fort de l’entretien, mais au regard de ce qu’il y a d’exceptionnel dans le propos attribué au président sortant, on comprend qu’il serve d’appât au public, d’autant qu’il est aussi un bon argument de campagne. D’ailleurs Trump ne s’y est pas trompé, qui dans une conférence de presse tenue dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, a rétorqué qu’au contraire il était disposé à respecter les résultats de l’élection pourvu qu’elle soit honnête. Ce qui n’est pas pour calmer les craintes de Biden mais les augmenter. En réalité, Biden fait allusion à la déclaration qui n’est pas récente de Trump, comme quoi il ne se laisserait pas voler une deuxième fois la victoire, étant donné que ni lui-même ni son camp n’ont reconnu la victoire de Biden à la présidentielle de 2020, et qu’une nouvelle fraude donnerait lieu à un bain de sang.
Quelqu’un qui quatre années durant a dit et répété que normalement c’était lui le président des Etats-Unis ne va évidemment pas accepter d’être frustré d’une deuxième victoire si elle est bien au rendez-vous le 5 novembre prochain. Dans la mesure bien sûr où cette victoire est certaine, établie, indiscutable. Or Trump après avoir essayé le coup de force le jour où le Congrès était réuni pour la certification des résultats de la présidentielle, aura tout fait ensuite sur le plan légal pour en obtenir l’annulation, mais en vain. Ce n’est pourtant pas lui ni son camp qui les premiers ont contesté la régularité d’une présidentielle, en l’occurrence celle de 2016, qu’il avait remportée, mais les démocrates, pour lesquels il devait la victoire à l’immixtion de la Russie dans le processus électoral. En niant la victoire de Biden quatre années plus tard, Trump et les républicains d’une certaine façon n’ont fait que rendre la monnaie de leur pièce aux démocrates. Ce sont ces derniers qui alors avaient ouvert la boîte de Pandore, inauguré l’ère où les perdants ne reconnaissent plus leur défaite, ce qui en soi est déjà la guerre civile. Il est vrai que les démocrates ne s’étaient rendus coupables d’aucune violence quand ils mettaient en doute la victoire de Trump, mais pendant tout le mandat de ce celui-ci, ils avaient poursuivi la même campagne visant à délégitimer cette élection, tout en se gardant de rien entreprendre sur le plan légal pour obtenir son annulation. Ce sont donc eux qui ont créé le climat délétère qui depuis n’a fait que s’envenimer. L’interview de Biden n’a pas encore été diffusée, mais il serait étonnant que son interviewer lui ait demandé si son camp lui par contre reconnaîtrait sa défaite dans le cas d’une victoire de Trump sur la candidate démocrate. Cette question n’a pas dû lui être posée parce que pour les démocrates également il n’existe qu’un scénario possible, celui de la victoire. Is ne reconnaîtraient pas plus une deuxième défaite qu’ils n’avaient admis la première. Pour eux comme pour leurs adversaires, seule la victoire est envisageable. Dans son discours d’acceptation de sa désignation par Trump sur le même ticket que lui, J.D Vance a déclaré qu’aux Etats-Unis le système électoral était ainsi fait qu’il était possible de faire élire un mort comme président des Etats-Unis.
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