Etats-Unis: Des médecins de retour de Ghaza appellent à un embargo «immédiat» sur les armes à l’entité sioniste

Un groupe de médecins récemment revenus de mission de soins dans la bande de Ghaza, en proie à des agressions barbares depuis octobre dernier, ont exhorté l’administration Biden à imposer un embargo immédiat sur les armes à l’entité sioniste, affirmant qu’au cas échéant, les Etats-Unis «restent complices» du bain de sang qui a dévasté l’enclave […]

Août 21, 2024 - 22:20
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Etats-Unis: Des médecins de retour de Ghaza appellent à un  embargo «immédiat» sur les armes à l’entité sioniste

Un groupe de médecins récemment revenus de mission de soins dans la bande de Ghaza, en proie à des agressions barbares depuis octobre dernier, ont exhorté l’administration Biden à imposer un embargo immédiat sur les armes à l’entité sioniste, affirmant qu’au cas échéant, les Etats-Unis «restent complices» du bain de sang qui a dévasté l’enclave palestinienne.
S’exprimant en marge de la Convention nationale démocrate en cours à Chicago, dans l’Illinois, Dr Tammy Abu Ghanim, spécialiste en médecine d’urgence de la région de Chicago, cité par l’agence palestinienne de presse Wafa, a déclaré que le résultat de l’agression de plus de 10 mois menée par l’occupation sioniste contre les Palestiniens «a été de rendre la vie littéralement impossible pour un civil à Ghaza, en ce moment».
«Lorsque nous faisons pression sur l’administration Biden pour qu’elle impose un embargo sur les armes, nous disons en fait que nous ne pouvons pas faire notre travail alors que les bombes tombent, alors que les snipers (sionistes) ciblent des enfants et des civils», a-t-il dénoncé, ajoutant que «nous ne pouvons pas faire notre travail, car (l’entité sioniste) a rendu notre travail impossible, avec le soutien direct des Etats-Unis».
Même alerte, relancée par les collègues d’Abu Ghanim, qui ont décrit «des horreurs» dont ils ont reconnu l’ampleur, mais qui ne pouvaient être pleinement exprimées.
«J’étais à Ghaza du 25 mars au 8 avril et j’ai vu de mes propres yeux la violence génocidaire. J’ai vu des têtes d’enfants fracassées par les balles pour lesquelles nous avons payé, pas une fois, pas deux, mais littéralement chaque jour. J’ai vu la destruction scandaleuse et systématique de toute la ville de Khan Younes. S’il restait une seule pièce dans cette ville avec quatre murs, je ne peux pas vous dire où elle se trouve», a témoigné, pour sa part, Dr Feroze Sidhwa.
«J’ai vu des mères mélanger le peu de lait maternisé qu’elles pouvaient trouver avec de l’eau empoisonnée pour nourrir leurs nouveau-nés, car elles étaient elles-mêmes si mal nourries qu’elles ne pouvaient pas allaiter.
J’ai vu des enfants crier, non pas à cause de la douleur, mais parce qu’ils auraient préféré mourir avec leur famille au lieu d’être accablés par le souvenir de leurs frères et sœurs et de leurs parents carbonisés et mutilés au point d’être méconnaissables. Et tout cela, bien sûr, avec des armes américaines», a-t-elle déploré.
De nombreux autres médecins ont affirmé que ce sont les restrictions imposées par l’occupation sioniste qui les empêchaient, ainsi que leurs collègues, d’obtenir les médicaments dont ils ont cruellement besoin, notamment des analgésiques pour atténuer les souffrances des blessés.
La guerre génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza assiégée a fait plus de 40 000 martyrs palestiniens, dont des dizaines de milliers de femmes et d’enfants, et déplacé deux millions d’autres depuis le 7 octobre 2023, les laissant exposés à la famine et aux maladies dans un contexte de pénurie aiguë de produits de première nécessité et de fournitures médicales.
Maya H.

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