Blocus dans le social éducatif : Nouari presse le ministère d’agir

La situation des œuvres sociales dans le secteur de l’éducation continue de susciter une vive inquiétude au sein de la communauté éducative. Le mandat de trois ans de l’ancienne Commission nationale des œuvres sociales de l’éducation nationale (Cnoste) a pris fin en juillet 2024. Depuis, les commissions de wilaya ont cessé d’exercer, tandis que le […] The post Blocus dans le social éducatif : Nouari presse le ministère d’agir appeared first on Le Jeune Indépendant.

Avr 24, 2025 - 01:52
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Blocus dans le social éducatif : Nouari presse le ministère d’agir

La situation des œuvres sociales dans le secteur de l’éducation continue de susciter une vive inquiétude au sein de la communauté éducative. Le mandat de trois ans de l’ancienne Commission nationale des œuvres sociales de l’éducation nationale (Cnoste) a pris fin en juillet 2024. Depuis, les commissions de wilaya ont cessé d’exercer, tandis que le ministère de l’Éducation nationale n’a toujours pas tranché sur un éventuel renouvellement de cette instance.

Le conseiller pédagogique et expert en éducation, Kamel Nouari, a lancé un appel urgent au ministre de l’Éducation nationale afin d’intervenir face à ce blocage persistant entravant la mise en place de la nouvelle commission nationale.

Selon M. Nouari, bien que le processus d’élection des comités de wilaya ait été achevé depuis plus de deux mois dans l’ensemble du pays, le comité national demeure gelé. « Il ne reste que trois wilayas dont les recours n’ont pas encore été tranchés. Ces dossiers sont actuellement entre les mains de vos services », précise-t-il dans une lettre adressée au ministre.

L’expert rappelle que le secteur avait accueilli avec espoir la nomination du nouveau ministre, saluant notamment sa décision de renouveler les comités à l’issue de leur mandat. Cette initiative, lancée dans un contexte difficile marqué par des grèves, protestations et boycotts, avait été bien accueillie. « Les élections se sont déroulées dans de bonnes conditions, ce qui reflète l’engagement de la communauté éducative à renouveler ses instances représentatives et à améliorer la gestion du dossier des œuvres sociales », souligne-t-il.

Cependant, l’absence de publication de la circulaire spécifique à l’élection du comité national empêche toute avancée. « Il s’agit d’une situation inédite, jamais observée auparavant, qui a suscité une vague de mécontentement et d’inquiétude parmi les acteurs concernés », alerte-t-il.

L’absence du comité national a également des répercussions directes sur le fonctionnement des comités de wilaya. « Ces structures sont aujourd’hui devenues purement formelles, incapables de délibérer, de prendre des décisions ou d’exécuter les programmes, ce qui nuit gravement à leur efficacité et à leur crédibilité auprès des employés », déplore-t-il.

Mais au-delà des aspects administratifs, c’est surtout la dimension humaine de cette paralysie qui suscite l’inquiétude. « Des milliers de malades, notamment des personnes atteintes de cancer, attendent la reconduction des conventions avec les cliniques privées. Certains ont malheureusement perdu la vie faute de soins à temps. C’est un signal alarmant qui ne tolère aucun délai supplémentaire », écrit M. Nouari.

Dans ce climat d’incertitude, certaines voix issues de syndicats non représentatifs tentent de remettre en cause la légitimité des comités élus, allant jusqu’à proposer leur suppression. « Ces comités sont pourtant le fruit d’un référendum national global tenu en 2011, qui a abouti à la décision ministérielle n°12/01, seul cadre officiel et légal encadrant la gestion des œuvres sociales », rappelle-t-il avec insistance.

Face à cette situation critique, M. Nouari adresse une série de demandes urgentes au ministre de l’Éducation nationale. Il appelle à l’accélération de la publication de la circulaire relative à l’élection du Comité national, à l’installation rapide de ce dernier, à l’octroi d’un cadre juridique clair permettant aux comités de wilaya de remplir pleinement leurs missions, à la protection du projet des œuvres sociales contre toute tentative de remise en cause ou de suppression, ainsi qu’à la garantie de la continuité des services de soins et de soutien social au profit des employés du secteur, sans interruption.

Il est à noter que, dès le mois d’août, des instructions ont été données par le précédent ministre Abdelhakim Belabed pour continuer à traiter les dossiers médicaux à titre exceptionnel. Le ministère avait alors accordé à la commission sortante une autorisation exceptionnelle pour la prise en charge médicale des fonctionnaires, notamment les cas de cancer, avec une indemnisation à 100% des opérations chirurgicales.

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