Grève des étudiants en sciences médicales : Baddari désamorce la crise
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a pris la décision d’augmenter le nombre de postes de recrutement lors des concours de spécialisation à 4 045 au lieu de 3 045. Une décision qui a été prise à l’issue de sa rencontre, samedi, avec des représentants des étudiants en sciences […] The post Grève des étudiants en sciences médicales : Baddari désamorce la crise appeared first on Le Jeune Indépendant.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a pris la décision d’augmenter le nombre de postes de recrutement lors des concours de spécialisation à 4 045 au lieu de 3 045. Une décision qui a été prise à l’issue de sa rencontre, samedi, avec des représentants des étudiants en sciences médicales (médecine, pharmacie et chirurgie dentaire), en grève depuis mercredi dernier.
A l’origine de ce mouvement de protestation, la publication de l’arrêté interministériel du 9 octobre 2024 portant sur l’ouverture des postes de résidanat pour l’année universitaire 2024/2025. Ce texte, qui fixe le nombre de postes disponibles pour l’examen de spécialité, a suscité la colère des étudiants en sciences médicales. Ces derniers jugent insuffisant le nombre de places disponibles, qu’ils estiment bien en deçà des besoins réels et des aspirations à la spécialisation.
Pour rassurer les grévistes, le ministre de l’Enseignement supérieur s’est réuni avec les représentants des étudiants en sciences médicales, en présence des doyens des facultés de médecine et de pharmacie, Une série de mesures ont été prises en vue de prendre en charge les préoccupations soulevées par les protestataires.
Dans un communiqué rendu public, le ministère a précisé que le premier responsable a décidé d’augmenter le nombre de postes au concours d’admission aux études de médecine spécialisée à 4 045 postes au lieu de 3 045.
Le ministre a également fixé la date du 15 décembre 2024 comme date limite de dépôt du dossier d’accréditation internationale, et annoncé la constitution de groupes de travail comprenant des représentants des étudiants des facultés de sciences médicales, des cadres du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et ce afin de soumettre des propositions concernant l’augmentation de la bourse et sa valeur financière, en sus d’autres préoccupations, aux organismes concernés.
M. Baddari a également pris la décision de geler la mise en œuvre de l’article 9 de la résolution 1144, qui précise les conditions d’inscription au cycle de formation des études de médecine spécialisées, en prévision de sa modification, et ce avec la participation des représentants des étudiants.
Dans son communiqué, le ministère a souligné que les préoccupations soumises par les représentants des étudiants des facultés de sciences médicales ont été prises en charge, et la date du 27 octobre a été fixée comme date limite pour le début des travaux des différents groupes de travail constitués, afin de prendre en charge les préoccupations des étudiants.
Interrogé par le Jeune Indépendant, le Dr Lyès Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), a fait savoir qu’augmenter le nombre de postes de résidanat de 1 000 est une bonne chose. Cela permettra de régler le problème et de calmer les esprits, mais cela ne réglera pas le fond du problème. « Pourquoi cette augmentation n’a pas été proposée dès le départ par les responsables du secteur ? », s’est interrogé le Dr Merabet.
Concernant la question de l’authentification des diplômes et de la certification, qui semblent être « un point de tension majeur », le Dr Merabet a rappelé que son syndicat avait auparavant décrié la décision du gel, car seul le corps médical est concerné.
Sur ce point, les étudiants ont appelé à « une révision des politiques de certification » pour garantir « la reconnaissance internationale » de leur diplôme ainsi que de meilleures perspectives de carrière.
Le syndicaliste a regretté aussi le fait de ne pas être associé dans le processus de réforme qui a touché les études médicales, à travers notamment la création d’annexes et autres facultés de médecine. Là encore, le Dr Merabet a affirmé qu’il faut respecter des normes bien précises si l’on veut lancer des études médicales, et cela ne peut être concrétisé, a-t-il expliqué, si les terrains de stages ne sont pas disponibles et si les encadreurs sont en nombre insuffisant.
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