Hadj 2025 : Les premiers pèlerins décollent

Les premiers vols en direction des Lieux saints ont décollé, ce samedi, marquant le début officiel de la saison du hadj 2025. Afin d’assurer un accompagnement optimal des pèlerins toutes les mesures ont été mises en place pour garantir un voyage et un séjour dans les meilleures conditions possibles. C’est ce qu’a indiqué, Tahar Brik, directeur général de l’Office national du pèlerinage et de la omra (ONPO).

L’aéroport d’Alger, comme ceux de plusieurs wilayas, a vu, ce samedi, les premiers groupes de pèlerins prendre leur envol vers l’Arabie Saoudite. A cette occasion, Braik a affirmé : « Chaque départ est un moment solennel, mais aussi l’aboutissement de longs mois de préparation minutieuse.» Relevant qu’une convention a été conclue avec Air Algérie pour assurer le transport aérien, il a précisé « nous avons veillé à garantir un service fiable, sûr, et à la hauteur des attentes de nos pèlerins» lors de son passage à la Télévision nationale, à la veille de l’ouverture de cette nouvelle saison de pèlerinage.

Le DG de l’ONPO a tenu à remercier chaleureusement le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour son engagement constant en faveur du bien-être des pèlerins. Il a notamment salué la décision d’augmenter la prime allouée au hadj, le maintien du coût global du pèlerinage à son niveau de l’année précédente, ainsi que l’attribution de 2 000 carnets supplémentaires, permettant à un plus grand nombre de fidèles d’accomplir leur devoir religieux.

Il a également relevé que contrairement à une idée répandue, l’organisation du hadj ne débute pas quelques mois avant les départs. Elle s’amorce dès la clôture de la saison précédente. À peine les pèlerins de l’année 2024 revenus, les équipes de l’ONPO ont enclenché les premières démarches, retour d’expérience, évaluation des dispositifs, contacts préliminaires avec les autorités saoudiennes, et élaboration du cahier des charges. Les autorités algériennes ont ainsi entamé très tôt les négociations avec le Royaume d’Arabie Saoudite, validant un quota de 41 300 pèlerins pour l’édition 2025. Depuis, l’ONPO a agi comme le chef d’orchestre d’une grande symphonie nationale. Plusieurs ministères et institutions apportent leur concours, à l’instar des affaires religieuses, de l’intérieur, de la santé, des transports, du tourisme, des affaires étrangères, des finances et de la Protection civile. « C’est une œuvre intersectorielle. Chaque acteur a un rôle défini dans une feuille de route précise », a indiqué le directeur général. L’objectif étant de fluidifier l’ensemble du parcours du pèlerin, de son inscription à son retour, en passant par les grandes étapes rituelles à La Mecque et Médine.

826 encadreurs déployés

 Il a, en outre, précisé qu’une délégation de 826 encadreurs a été déployée pour accompagner les pèlerins. Elle se compose de membres du corps religieux, médical, logistique, consulaire, de sécurité et de la Protection civile. Répartis entre Djeddah, La Mecque et Médine, ils assurent un encadrement permanent et multiforme. « Tout est mis en œuvre pour accompagner le pèlerin dans chaque étape, répondre à ses besoins, le soigner, l’orienter et lui garantir les meilleures conditions d’accomplissement des rites», a assuré Braik. Ajoutant que chaque encadreur a suivi une formation ciblée selon son domaine d’intervention.

De plus, dans une démarche de veille active, une commission spéciale a été installée afin de superviser en continu les conditions de séjour des pèlerins. Cette instance sera chargée de veiller à la qualité de l’hébergement, à la fluidité des déplacements et au bon déroulement des rites, tout au long du séjour en Arabie Saoudite.

Le pic du pèlerinage est attendu dans quelques semaines, lors du jour d’Arafat, suivi de l’étape symbolique de Mina. Des zones nécessitent également une vigilance renforcée.  Braik a relevé que « ces lieux connaissent des afflux massifs en peu de temps. Nos services y déploient des dispositifs renforcés en matière de santé, de sécurité et de mobilité ».  Et de souligner que des repérages, simulations et coordinations ont été réalisés en amont avec les autorités saoudiennes pour assurer une gestion fluide et prévenir tout incident. Il a aussi lancé un appel aux pèlerins pour qu’ils observent scrupuleusement les consignes transmises par les membres de la mission.

Par ailleurs, Braik a rappelé que « cette année, tout a été digitalisé. Chaque pèlerin dispose d’un bracelet électronique, d’une carte d’identité biométrique et d’un numéro unique. Cela nous permet d’assurer un meilleur suivi et une grande réactivité en cas de problème ».  Parmi les nouveautés de l’édition 2025, la centralisation des services via une plateforme numérique a permis aux pèlerins de suivre leur dossier, de recevoir des notifications et d’obtenir une assistance personnalisée. Des lignes téléphoniques dédiées, en Algérie et à La Mecque, sont également disponibles 24h/24.  Il a ainsi expliqué que « C’est une révolution silencieuse mais très concrète. Nous avons mis en place une plateforme intelligente qui regroupe tous les services, transport, hébergement, orientation, soins médicaux, etc ». Ajoutant : « C’est une première dans l’histoire du hadj en Algérie ».

Le retour des premiers pèlerins est prévu à partir du 22 juin, après l’accomplissement des rituels du hadj. « La mission ne s’arrête pas avec l’Aïd. Nous avons un devoir de retour sécurisé, fluide et humain », a indiqué le DG de l’ONPO. Affirmant que là encore, l’ONPO assure un accompagnement complet à travers la présence d’équipes aux aéroports, le contrôle des bagages, ainsi que l’assistance aux formalités et du suivi post-hadj.

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