Immigration
À désormais moins d’un mois de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump, qui a déjà annoncé il y a quelques semaines que cette élection serait la dernière pour lui en cas de défaite, joue son va-tout et n’hésite plus à radicaliser encore un peu plus son discours pour galvaniser sa base électorale. L’ancien président, qui a […]
À désormais moins d’un mois de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump, qui a déjà annoncé il y a quelques semaines que cette élection serait la dernière pour lui en cas de défaite, joue son va-tout et n’hésite plus à radicaliser encore un peu plus son discours pour galvaniser sa base électorale. L’ancien président, qui a fait de l’immigration illégale le centre de sa campagne, a ainsi encore durci sa rhétorique contre les migrants cette semaine, les accusant d’importer de «mauvais gènes» dans le pays. Interviewé par un animateur radio, le candidat républicain à la Maison-Blanche a assuré que sa rivale démocrate Kamala Harris, actuellement vice-présidente des États-Unis, avait laissé rentrer des milliers de «meurtriers» dans le pays, via sa politique migratoire. «Nombre d’entre eux ont assassiné bien plus d’une personne et ils vivent aujourd’hui tranquillement aux États-Unis», a déclaré Donald Trump. Avant d’ajouter : «Ces meurtres, vous savez, je pense que c’est dans leurs gènes». «Et nous avons beaucoup de mauvais gènes dans notre pays en ce moment», a-t-il lancé. Lors de son point presse quotidien, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karine Jean-Pierre, a fustigé «un discours ignoble, perturbant, haineux» qui «n’a pas sa place dans notre pays». L’ex-président conservateur s’est vu conforter dans ses discours par de nombreux témoignages et surtout par un ralliement de moins en moins rare de membres de la communauté Noire aux États-Unis, qui sont parmi les premiers à subir les effets de l’immigration de masse. Mais ses opposants l’accusent de noircir le tableau. A le croire, le pays souffre d’une «invasion» de migrants, qu’il accuse de tous les maux : «violer des jeunes filles américaines, empoisonner le sang des États-Unis, manger des animaux domestiques». Lors de sa première campagne pour la Maison-Blanche en 2015, Donald Trump avait déjà choqué avec ses propos sur des migrants clandestins «violeurs». Il avait alors promis de construire un immense mur le long des 3 000 kilomètres de frontière qui sépare le Mexique des États-Unis pour empêcher les migrants d’entrer sur le sol américain. Un projet qui n’a jamais abouti faute de financement, les démocrates ayant alors tout mis en œuvre pour bloquer les budgets pour ce projet. Reste à voir si les Américains voteront une nouvelle fois pour lui, sur la base de son programme et de son intention de réduire drastiquement l’immigration aux États-Unis et de chasser du territoire américain toute personne ne possédant pas de papiers officiels justifiant sa présence. Pour le moment, Trump regagne un peu de terrain dans les sondages face à Kamala Harris, mais il reste encore trois semaines à la vice-présidente pour combler son retard et espérer devenir la première femme présidente des États-Unis.
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