Importations automobiles : Des députés se demandent pourquoi les quotas n’ont pas été délivrés ?

Des représentants de l’Assemblée populaire nationale (APN) continuent de mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il prenne des mesures visant à résoudre la pénurie de voitures neuves sur le marché algérien, ainsi que la flambée des prix qui en découle. Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a été interpellé […] L’article Importations automobiles : Des députés se demandent pourquoi les quotas n’ont pas été délivrés ? est apparu en premier sur fildalgerie.

Oct 21, 2024 - 21:08
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Importations automobiles : Des députés se demandent pourquoi les quotas n’ont pas été délivrés ?

Des représentants de l’Assemblée populaire nationale (APN) continuent de mettre la pression sur le gouvernement pour qu’il prenne des mesures visant à résoudre la pénurie de voitures neuves sur le marché algérien, ainsi que la flambée des prix qui en découle.

Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a été interpellé par les députés concernant cette situation préoccupante. Celui-ci a reçu de nombreuses questions écrites de la part des parlementaires, exigeant des éclaircissements sur la crise actuelle et les mesures envisagées pour y remédier.

Djabali Farida, représentante du FLN, a d’ailleurs adressé une question écrite au ministre de l’Industrie le 17 octobre 2024, intitulée « La rareté des voitures en Algérie et leurs prix élevés ». Dans sa lettre, elle a exprimé son étonnement face à la déclaration récente du ministre annonçant qu’il n’y aurait pas de nouveau quota pour l’importation de véhicules touristiques et utilitaires.

« Cette décision a suscité de nombreuses interrogations chez les députés quant à la capacité du gouvernement à répondre à la demande locale de véhicules, étant donné l’absence manifeste de voitures sur le marché et le manque de solutions alternatives efficaces ».

« Monsieur le Ministre. En quoi cette décision est-elle cohérente avec votre demande aux agents d’investir dans 30 wilayas, d’engager d’énormes dépenses sur trois ans, puis de fermer brusquement la porte à l’importation de voitures sous prétexte de charges financières ? De telles décisions pourraient nuire à la confiance des investisseurs qui envisagent d’entrer sur le marché algérien et miner la crédibilité du gouvernement. A l’heure où le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, met en garde à plusieurs reprises contre l’entrave aux investissements et l’impact négatif de la bureaucratie sur le climat des affaires.

Pas de quotas 2024 ?

« D’autre part, comment justifier les réserves sur les quotas d’importation au moment où le gouvernement annonce un budget historique pour l’année 2025 s’élevant à 16 mille 700 milliards de dinars, alors qu’il ne prévoit peut-être que deux milliards de dollars pour résoudre le problème de l’automobile », a-t-elle ajouté

« Crise dont souffrent les citoyens ? L’énorme demande de voitures sur le marché national ne nécessite-t-elle pas une solution rapide plutôt qu’un report ? Je souligne ici que la rénovation du parking réduirait la facture d’importation de pièces de rechange et aurait un impact positif sur la sécurité et la sûreté routière pour le citoyen », a-t-elle poursuivi.

« Monsieur le Ministre, malgré les efforts déployés pour développer l’industrie automobile locale, nous n’avons pas encore vu d’usines efficaces qui répondent aux besoins du marché. L’usine Fiat d’Oran, malgré son importance, ne peut répondre à l’intégralité de la demande nationale. Alors pourquoi ne pas ouvrir l’importation de voitures à un tarif spécifique afin que le processus de production locale démarre réellement pour les marques qui le souhaitent et que les citoyens puissent répondre à leurs besoins ?.

« Nous nous interrogeons également sur le gel de la domiciliation bancaire liée au reste du quota 2023, car les agents souffrent du fait de ne pas obtenir de licences bancaires même si les voitures sont prêtes dans des usines à l’étranger et en attente d’expédition, et le citoyen qui a payé 10% du prix de la voiture attend depuis des mois sans horizon clair. Pourquoi ce retard dans la prise des mesures nécessaires ?

« Concernant l’usine Kia dans la wilaya de Batna, vous aviez précédemment déclaré que le gouvernement la rouvrirait avant le Ramadan 2024, mais cela ne s’est pas concrétisé. Comment expliquer ce ralentissement, d’autant plus que vous avez récemment annoncé que la recherche d’un investisseur étranger avait été publiée dans un avis d’annonce dans les quotidiens El moudjahid et l’Expression le 8 octobre ? Pourquoi cette ambiguïté et cette confusion dans la gestion du dossier de cette usine ?. »

« Nous espérons que vous, Monsieur le Ministre, clarifierez ces points et apporterez des réponses claires aux citoyens qui attendent de vraies solutions à la crise automobile dans leur pays. Nous vous informons que la voiture est une nécessité pour l’Algérien en 2024. Ce n’est pas un article de luxe, comme vous le déclarez à chaque fois. Veuillez accepter le plus grand respect et la plus grande appréciation ».

Importations dites-vous ?

Le représentant du Mouvement El Bina à l’APN, Beriche Abdelkader, avait interrogé le ministre de l’Industrie, qui avait précédemment reçu des questions écrites d’autres parlementaires sur le même problème.

Le texte de la question écrite intitulée « À propos de l’arrêt du processus d’importation de voitures neuves » était comme suit : « Quelles sont les raisons qui ont conduit au processus d’arrêt de l’importation de voitures neuves par des agents agréés, et ces mesures sont-elles temporaires ou permanentes ? » Quelles solutions alternatives vous paraissent appropriées ?

Le représentant a ajouté : « Quand le processus d’importation de voitures pourra-t-il être libéré pour les quotas 2024 et 2025, compte tenu des besoins des citoyens en voitures et des prix élevés des voitures d’occasion, qui ont affecté l’équilibre du marché automobile en Algérie ? »

Dans ce contexte, la parlementaire Chaouachi Aïcha a également adressé une question écrite à Ali Aoun, sur l’impact de la rareté et des prix élevés des voitures neuves sur le marché et des faibles quantités de produits localement fabriqués des voitures face à la forte demande des citoyens.

Pénurie

De son côté, le député de l’APN Azzedine Zahouf, de la formation politique du MSP, a soumis une question écrite au Premier ministre ayant pour sujet « Pénurie de voitures neuves » le 29 septembre 2024, qui a soulevé de nombreuses questions liées à la rareté des voitures et à la raison du retard dans l’annonce du « quota » de voitures pour 2024 et des violations.

Les concessionnaires agréés ont retardé la livraison des voitures aux clients qui ont payé le premier acompte de 10 % pendant plus de 9 mois et n’ont pas reçu leurs nouvelles voitures.

En effet, la pénurie de voitures neuves sur le marché algérien a atteint un niveau critique ces derniers mois, ce qui rend l’achat d’une nouvelle voiture quasiment inaccessible pour de nombreux citoyens. De plus, la hausse vertigineuse des prix rend cette acquisition presque impossible pour la classe moyenne du pays.

Face à cette situation inquiétante, les représentants de l’Assemblée populaire nationale (APN) restent déterminés à faire entendre la voix des citoyens et à pousser le gouvernement à prendre des mesures concrètes pour résoudre la crise de la pénurie de voitures et de la flambée des prix. Ils attendent des réponses claires et des actions rapides de la part du gouvernement pour répondre à cette problématique qui impacte directement la vie quotidienne des Algériens.

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